lundi 18 janvier 2021

0. Survol sur le cours intégral (vidéos)

 

2021: VIDÉO DU Cours 0 19 janvier



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121 commentaires:

  1. Ok, je crois avoir trouvé pour ceux\celles dans le même cas que moi, vous n'avez qu'à cliquer sur le logo B en jaune pour modifier votre profil.

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  2. ciélographie:

    Je me sens encore très confuse avec la relation entre le thème du frère-cadet et le sujet de ce cours.
    Par contre, je trouve intéressant le point de Descartes avec la certitude et la vérité. Que les mathématiques ainsi que le ressenti étaient les seules certitudes. Une des questions que je me suis posée durant ce premier cours était, est-ce qu’un nain peut devenir un géant un jour?

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    1. Frère-cadet c'est une façon d'assurer qu'on comprend ce qu'on explique.

      Nous sommes presque tous des nains, mais on tous capable d'apprendre ce qui est à apprendre ainsi que de faire des contributions créatrices. Si on peut faire des contributions à l'échelle des géants dépend non seulement de nos capacités innées, mais de nos efforts, ainsi que d'un élément de chance.

      Créativité: Méthode ou magie?

      Harnad, S. (2006). Creativity: method or magic? Hungarian Studies, 20(1), 163-177.

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  3. Bonsoir,
    Je teste le blog. Je vous reviens avec questions et commentaires d'ici la fin de semaine. Merci pour votre présentation de ce soir. J'aime les cours qui remettent en question mes idées préconcues. Ce cours sera, pour moi, une chance de regarder, d'apprendre, ce qui se trouve derrière de nombreuses portes laissées entre-ouvertes par un esprit curieux de tout comprendre mais trop pressé de tout savoir. J'apprécie les métaphores que vous employez pour signaler l'impératif d'une connaissance accessible plutôt qu'esotérique ou qui ne soit que réservée aux initiés ou aux doctes savants. Est-ce que j'ai un peu compris la métaphore du petit prince et les géants?

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    1. « Est-ce que j'ai un peu compris la métaphore du petit prince et des géants? »

      Frère cadet, oui; les géants (pas encore évident]

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    2. J'ai trouvé très intéressant l’article sur la créativité partagé par Étienne. On y souligne entre autres la nuance qui existe entre la créativité artistique et la créativité au sens plus large, la première étant assez facilement repérable puisque davantage «externalisée», et la deuxième étant plus étroitement liée à l’intellectualité et au domaine pratique. Cette distinction entre créativité et créativité artistique me paraît importante, notamment parce que j'ai l'impression qu'on associe souvent créativité et création, comme si la créativité était l'apanage des artistes, des créateurs, des concepteurs d'objets ou de concepts tangibles. Cette conception peut donner l’impression que la créativité est un trait inné, une caractéristique que possèdent les seules personnes capables de créer, d’inventer, de concevoir. Une telle façon d’envisager la créativité peut en outre amener à croire que, en dehors des personnes exerçant des métiers qu’on pourrait qualifier de créatifs (auteur[e]s, artistes, architectes, designers, etc.), la créativité est réservée aux loisirs, donc à la détente et au plaisir, et peut-être même dans certains cas associée à la paresse où à l’absence de productivité.

      Je lisais récemment, d’ailleurs, un article en lien avec le thème de la créativité, et on y disait notamment que certaines personnes exercent sans s’en rendre compte une espèce de contrôle répressif sur leur créativité, soit parce qu’elles ne pensent tout simplement pas être créatives, soit parce qu’elles jugent que le fait d’utiliser sa créativité n’est pas pertinent d’un point de vue pratique ou intellectuel. Je trouve que cette idée rejoint bien ce qui est dit dans l’article d’Étienne, particulièrement lorsqu’on y parle des contraintes comme mécanisme sous-jacents de la créativité. Dans un cas comme celui que je viens de décrire, il y a vraisemblablement trop de contraintes ; en effet, comme il est dit dans l’article, un certain degré de liberté est nécessaire pour que la créativité se manifeste. Cela dit, l’article souligne aussi que la créativité a beaucoup à voir avec la préparation. Selon ce que j’en comprends, cette notion de préparation renvoie en quelque sorte au fait d’emmagasiner des informations, de se construire un genre de banque d’éléments qui pourront servir de matériel pour l’exercice de la créativité.

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  4. de Catherine Brodeur: C'est aussi mon test sur le blog.
    Merci pour ce premier survol! Ce fût intéressant, intriguant et pour moi, un peu intimidant. Je viens d'un autre monde, mon parcours est plutôt atypique et j'avoue que j'arrive de loin. J'ai fais mon secondaire puis j'ai chanté pendant 20 ans (comme la cigale de Lafontaine). Depuis 10 ans, je m'intéresse et m'instruis sur le comportement animal, et votre cours d'hier a officiellement marqué mon retour aux études, dans l'espoir de mieux comprendre l'être humain. C'est aussi une consécration de ma métamorphose: la cigale devenue fourmi!
    J'ai compris que vous vous qualifiez de nain, mais de mon point de vue, j'ai l'impression de m'asseoir sur les épaules d'un géant... On peut s'entendre pour un grand nain? ;)

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  5. Bonjour,
    Je suis nouvellement inscrite dans ce cours, j'ai eu le temps de faire un survol du cours mis en ligne qui par ailleurs me semble très intéressant et en même temps intriguant.
    Il me tarde donc de rentrer dans le vif du sujet.
    Pour ma part de ce que j'ai compris.
    Mais encore là je ne suis pas sûr de l'avoir saisie de la bonne façon.
    Alors je suis impatiente de lire vos commentaires à propos ma réflexion. Qui par la suite soulève quelques questions. Un géant c'est quelqu'un apporte une contribution extraordinaire dans notre monde si ordinaire de part sa progression exceptionnelle .
    Dans ce cas, pourrait-on qualifier cet être extraordinaire (géant) de quelqu'un de surdéveloppé?
    Puis un nain peut-il devenir à son tour un géant un jour?
    Si on part du principe que celui-ci soit poser sur les épaules d'un géants il pourrait appendre de lui pour ensuite le devenir à son tour un jour? Le tout en l'observant, donc méthode d'apprentissage.
    Un nain posé sur les épaules d'un géant est-il en mesure de faire des petits progrès qui finiront par se transformer par des grandes choses, de ce fait le nain devient donc un géant?
    Il me reste encore à saisir la nuance du petit prince.
    Mais qui avec l'avancement du cours sera saisie je l'espère.
    Sur ce, je vous souhaite à tous une excellent journée.



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    1. Les « géants et les nains » ont été mentionnés lors de mon introduction à ce cours sur les sciences cognitives. Mais je suis sûr que tu comprendras que le problème « facile » des sciences cognitives -- ce qui est d'expliquer « comment et pourquoi les êtres cognitifs sont capables de faire tout ce qu'ils sont capables de faire » -- est déjà suffisamment difficile sans chercher à expliquer le penser de Einstein. Lorsque qu'on arrivera au Test de Turing -- le test de notre explication de « comment et pourquoi les êtres cognitifs sont capables de faire tout ce qu'ils sont capables de faire » il s'agit, en premier lieu, des capacités des nains, comme nous.

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  6. J'aimerais savoir qui considérez-vous comme un géant des temps moderne?

    Après 2010 par exemple.

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    1. Les géants dans ce cours sont Descartes, Darwin, Turing et Chomsky. Les autres auteurs sont des nains, mais des nains avec des choses intéressantes et pertinentes à dire concernant les sciences cognitives.

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    2. Daccord, j'aime vraiment l'idée de la cielographie. J'ai cherché à ce sujet et j'ai cru comprendre qu'il s'agit d'un concept créé par vous.

      Tant mieux, je préfère m'exprimer à l'écrit qu'à l'orale. Car, par écrit nous avons beaucoup plus le temps de chercher et de réfléchir.

      Je trouves cependant qu'une centaine de mot n'est pas assez.
      Car, plus on parle, plus oui, le discourt peu être vide de sens, mais en même temps, pas assez de mot peuvent laisser libre court à trop d'interprétation.

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    3. On compte les géants par siècle ou par millénaire, pas par décennie!

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    4. Kathleen, si tu souhaites que tes mots soient lus et qu'ils aient des réponses, ne va pas beaucoup au-delà de 100 mots par ciélo...

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    5. Daccord, merci à ce sujet, je me demandais: Quelqu'un qui réussirait à élucier le problème difficile,à savoir pourquoi et comment est-il possible de ressentir, deviendrait-il ensuite considéré comme un géant du siècle?

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  7. Bonjour,
    En tant qu’étudiante en psychologie, j’ai pris ce cours afin d’obtenir une perspective différente sur les choses. En assistant au premier cours, cela m’a permis tout de suite de m’y accrocher grâce aux perspectives et théories abordées qui sont enseignées et mises en perspective de manière différente que dans mes cours de psychologie. Dans mes cours, les géants mis en valeur ainsi que leurs théories peuvent s’avérer assez redondant tels que Freud, Skinner, John B. Watson, Pavlov et autres. Alors que dans ce cours, la remise en question est grandement favorisée et nous permet d’aller plus loin avec nos pensées et nos idées gorgées de curiosité. J’apprécie beaucoup le côté plus « philosophique » des choses de ce cours et la manière dont vous nous pousser à réfléchir grâce au frère-cadet. La théorie de Descartes abordée en classe m’a beaucoup intrigué. Sa méthode du doute concernant l’incertitude que l’on peut avoir sur tous les éléments de la vie à l’exception de deux allume ma curiosité. Les explications me semblent très logique quant aux deux exceptions de l’incertitude. Par contre, ça me pousse à me demander pourquoi la mort n’est-elle pas quelque chose dont nous pouvons être certain? Je sais que cela a été abordé en classe brièvement, mais je n’ai toujours pas saisi la raison pour laquelle nous pouvons êtres incertain d’un processus naturel que tous les êtres vivants subissent sans exception. Être incertain de la mort ne laisse pas sous-entendre que l’immortalité est possible? La mort s’agit d’un état irréversible d’un organisme biologique qui cesse de vivre, donc ne pouvons-nous pas dire qu’il est certain que tout le monde meurt? Comment pouvons-nous avoir un doute sur quelque chose dont tout le monde doit subir un jour ou l’autre dans leur vie sans exception?

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    1. Je suis daccord avec toi, quand tu dis que la mort est un processus biologique irréversible , j'ai eu la même pensé, que rien ne prouve que même si nous mourons biologiquement, il y a peut-être une survie de l'énergie ou d'autre substance de l'être par la suite.
      Oui nous ne pouvons affirmer qu'il n'y ai rien après la mort, mais nous ne pouvons nier que pour l'instant les gens puissent être immortel au sens du corps.
      Donc selon moi pour l'instant la mort est quelque chose de scientifiquement prouvable. La survie de l'âme ensuite , de l'esprit ou de l'energie est autre chose.

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    2. **Que pour l'instant les gens ne puissent être immortel...**

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    3. La mort est un sujet effrayant pour certains d'entre nous. Tout simplement parce que nous savons pas ce qui existe après. Par conséquent nos croyances nous incitent à croire à une vie après la mort. Ces mêmes croyances me pousse fortement à croire à l'immortalité.

      Pour ma part l’immortalité est une croyance propre à chacun. Car celle-ci est plus ou moins renforcée par les croyances religieuses qui nous sont inculquées dans notre éducation.
      D’après ce que l’on m’a enseigné une âme antérieure quitte le corps et continue à vivre pour l’éternité.
      Car à mon être personnel, faire don de son corps ou d’un organe après la mort est aussi une forme d’immortalité.
      En somme chaque être a la possibilité de l’interpréter à sa guise. Et c’est là toute la beauté dû à la réflexion de l’immortalité.

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    4. Bonjour Michèle,

      Je souhaiterais revenir sur la fin de ta question : « La mort s’agit d’un état irréversible d’un organisme biologique qui cesse de vivre, donc ne pouvons-nous pas dire qu’il est certain que tout le monde meurt? Comment pouvons-nous avoir un doute sur quelque chose dont tout le monde doit subir un jour ou l’autre dans leur vie sans exception? ».

      Pour Descartes, il n’y aucune certitude que d’autres que toi existent autour de toi. Donc fonder une réflexion sur la mort à partir de la réalité empirique qui nous montre que les gens meurent, c’est ne pas prendre part à l’expérience de doute radical de Descartes. Descartes commence son entreprise en admettant que s’il se rend compte que ses sens l’ont trompé une fois alors il est justifié à croire que ses sens peuvent l’avoir toujours trompé (il me semble, ce sont surtout là des souvenirs de cours d’il y a quelques années maintenant et je préfère prévenir que tout cela est sous réserve que je me souvienne adéquatement !), à partir d’une telle hypothèse il n’y a plus aucune certitude. Donc pour en faire l’expérience, il faut combattre tout ce que nous prenons pour certain, y compris l’existence des autres. Bien sûr, cela ne répond pas intégralement à l’interrogation que tu énonçais mais peut-être t’aide-t-elle au moins sur ce point : si je ne peux pas être certain qu’il existe autre chose que moi (et même cette certitude est d’abord remise en question par Descartes), je ne peux pas être certain que je vais mourir puisque nous inférons de la mort des autres que notre mort est indubitable.

      J’espère avoir pu contribuer un peu à ta réflexion,
      Emma.

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    5. Edit: Je viens updater mon propre commentaire, car j'ai ensuite été vérifier la définition de la mort et la définition est : l'arrêt de la vie. Ensuite j'ai été vérifier la définition du mot vie et c'est: Propriété des êtres qui évolue de la naissance à la mort. Donc si la mort est la fin de la vie, cela veut donc dire qu'il n'y a rien qui prouve que l'on est vraiment mort après la fin de la vie. Il peut encore y avoir une forme d'évolution dans ce que l'on appel : L'après-vie. Si nous découvrions ce qu'il y a aprés la mort, peut-etre que le mot "mort" n'aurait plus lieu d'être

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    6. Les théories de Descartes sont très abstraite, encore à ce jour, après toutes les années d'évolutions passées. Il faut se rappeler que Descartes est dû 17e siècle...

      Je penses que la mort est complexe et quelle peut être diviser en 2 choses, la première chose c'est que le corps physique, donc « l'organisme biologique » autrefois vivant, meurt suite à l'arrêt du coeur. (Toujours selon mon avis)

      Que se passe-t-il quelques secondes avant l'arrêt du coeur? Où va notre conscience? Que devient-elle? Est-ce que c'est cela qui nous permet l'évolution, la conscience partagée?

      L'aspect de la conscience c'est une chose que l'on ne voit pas.
      Ce qui me pousse à croire que la théorie de Descartes sur la mort est très plausible. La mort est incertaine!

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    7. La bonne réponse concernant la certitude et l'incertitude (autant pour les pommes que tombent vers le bas, pas le haut, que pour la mort et la réalité du monde externe) a été prononcée par Emma. Il est vrai que les pommes tombent vers le bas, pas le haut, que les êtres vivants meurent, et que le monde externe existe. Vrai, mais pas certain. Les seules vérités qui sont non seulement vraies mais certaines sont les vérités formelles et nécessaires de la mathématique, vraies « sous peine de contradiction formelle » -- et le Cogito (Sentio): Je ne peux pas douter que c'est vrai que ce que je ressens(lorsque je suis en train de ressentir quelque chose, quoi que ce soit), je le ressens. Peut-être que mon ressenti est une hallucination (je vois un une pomme, mais il n'y a aucune pomme là), mais je ressens cette hallucination-là. Ça ressemble à ça; impossible de me tromper sur ce fait...

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    8. En théologie, j'ai vu deux conceptions de l'homme dans la Bible. Bien que la Bible soit écrite par des hommes, supposément inspirés par Dieu, mais, à des époques différentes de la notre et dans des cultures différentes. Et les cultures ne tiennent pas à grands choses de scientifique, mais, elles ont le bon côté, de parfois nous rassurer et de donner une belle lecture poétique de la vie.Donc la vision hébraïques de l'homme c'est que l'homme est vu soit comme un corps animé par un esprit, soit comme un esprit incarné dans un corps. On parle de l'homme en tant que corps ou en tant qu'esprit. Mais, si nous séparons le corps et l'esprit, c'est la mort assurée. L'âme ne survie pas jusqu'au deuxième siècle avant Jésus Christ, où commence une espérance en la résurrection dans la communauté Juive. Mais, ici, ce n'est pas comme dans la conception grecque où seule l.âme survit. C'est tout l'être qui revient à la vie, comme corps ou comme esprit (il faut les deux pour être vivant)

      Dans la conception grecque, l'âme est enfermée dans un corps. Le corps est une sorte de véhicule pour agir et à la mort, lui pourrira tandis que l'âme survivra pour rencontrer son Dieu. Les textes apocryphes ou bien Platon, parlent de l'âme humaine comme d'un éon, une particule de Dieu tombée sur la terre puis vivant dans un corps et rêvant de rejoindre son origine divine. La vie dans un corps est une prison. C'est une punition ou un test du Dieu, des demi-dieux ou des de la race intermédiaire entre les humains et les dieu ou le Maître-Dieu. Mais je n'avais pas mon cellulaire à l'époque : Je n'ai ni photos de Dieu, ni de la ''Création'' ni l'enregistrement de la voix de Dieu. Bernard Mercier

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  8. Bonjour! Etant étudiante en propédeutique à la maîtrise en Linguistique, j'ai hâte de parler et de réfléchir sur la congnition, l'évolution et le langage et d'en apprendre plus quant aux sciences cognitives. Si j'ai bien compris, Descartes affirme qu'on ne peut pas avoir de certitudes; sauf pour les vérités comme les mathématiques et le ressenti? Il faut donc appréhender toutes les informations avec incertitude. Je me demande aussi dans quelle mesure il y a un consensus universel dans les mathématiques; est-ce que toutes les sociétés ont exactement la même représentation numérale?
    Aussi, étant orthophoniste, j'ai hâte de parler de catégorisation et d'imagerie médicale cérébrale.

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    1. Bonjour Alicia,

      Je profite de ta remarque sur Descartes pour rebondir là-dessus. Il a été admis en cours que Descartes ne pouvait pas douter à la fois des mathématiques (parce que ce sont des vérités formelles, il me semble) mais également de son ressenti.

      J’aimerais émettre une réserve sur ce dernier élément. Il me semble que l’énoncé complet du cogito que l’on prend souvent pour un syllogisme montre bien que ce dont Descartes ne doute pas c’est d’abord qu’il pense et donc que lui existe puisqu’il faut bien qu’il y ait quelqu’un qui existe pour pouvoir penser, et cela avant de ne plus douter de son ressenti.
      Après vérification, une des traductions du Discours de la Méthode propose cette phrase : « cette proposition : "je suis, j'existe", est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit ». Elle montre bien, dit rapidement, que parce que je suis capable de penser (et pour Descartes il me semble que c’est à ce stade du livre, un synonyme de douter) alors je n’ai pas de raison de douter du fait que j’existe au moins quand je pense.
      Selon moi, le fait qu’on ne puisse pas douter de notre ressenti est second et davantage comme une conséquence logique de cette première conclusion.

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    2. Bonjour! Comme proposé par Étienne dans le cours, on parle du ''sentio ergo sentitur'' plutôt que du ''cogito ergo sum'' puisqu'au contraire le fait de ne pas douter de son ressenti est premier au fait de ne pas douter de sa pensée. Tout ce qu'on peut dire avec certitude sur la pensée, c'est que c'est au plus quelque chose que l'on ressent: ''alors je n'ai pas de raison de douter du fait que j'existe au moins quand je ressens''.

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    3. Merci Emma et Nicolas :) vos réponses sont très claires.

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    4. Un ressenti c'est un état pur lequel ça ressemble à quelque chose d'être dans cet état-là. Ça ressemble à quelque chose d’être un enfant ou un éléphant (si l’enfant ou l’éléphant est en état d’éveil!). Par contre, ça ne ressemble à rien d’être une épingle ou un électron.

      Je ne peux être certain que de mon propre ressenti, pas du ressenti de l’enfant ou de l’éléphant (ni de l’absence de ressenti de l’épingle ou de l’électron). Soyez sûrs que vous comprenez cette nuance: C’est lorsque je ressens quelque chose que je ne peux pas me tromper du fait que je ressens ce que je ressens.

      Le reste du Cogito est beaucoup trop théorique: Qu’est-ce c’est qu’un « je »? Qu’est-ce que c’est que de « penser »? (C’est pour ça qu’on s’est inscrit dans ce cours: pour apprendre ce que c’est que de « penser »! On sait à quoi ça ressemble, lorsqu’on est en train de le faire, mais on ne sait pas ce que c’est.) Et qu’est-ce que c’est que de « exister »?

      Mais on sait que lorsqu’on est en train d’avoir mal aux dents, ça ressemble à ÇA. On peut se tromper sur la cause (peut-être que c’est une douleur référée de ma mâchoire, peut-être que je n’ai pas de dents, peut-être que je n’ai pas de corps, peut-être qu’il n’y a pas un monde externe — tout ça c’est de plus en plus improbable, mais pas impossible.) Mais de douter que je ressens ce que je ressens lorsque je suis en train de le ressentir, est impossible.

      Donc mettez de coté les vagues abstractions comme le « je », le « penser » et la « existence » de Descartes et réjouissez-vous du fait (cartésien) qu’il y a une vérité à part des vérités formelles des maths dont on peut être certain!

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    5. Pour rebondir très rapidement sur l'idée que l'on ne peut pas se tromper dans notre ressenti, le paragraphe 8 d' "Intention" de Anscombe aborde justement cette question et permet peut-être d'éclairer ce qui a été dit (et qui est déjà très clair). Elle introduit ici la "connaissance sans observation" et la distinction entre "connaissance" et "pouvoir dire". Selon elle, le ressenti est de l'ordre du "pouvoir dire" c'est à dire que l'on peut énoncer un état (j'ai mal aux dents) et même si l'élément réel est que c'est un orteil qui est nécrosé alors que mes dents vont bien, je ne suis pas dans l'erreur quand j'énonce mon ressenti. Pour elle c'est ce qui permet de dire que ça ne constitue pas une connaissance puisque pour qu'il y ait connaissance il faut qu'il y ait possibilité d'erreur.

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    6. Dans le fond il y aurait une vérité calculé/observable et une certitude expérimentée par le sujet de cette certitude?

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    7. Une contradiction formelle -- « il est vrai que je m'appelle Étienne et il n'est pas vrai que je m'appelle Étienne » -- est nécessairement fausse (sauf si on triche avec un jeu de mots).

      « Je ne ressens pas ce que je ressens » est un peu du même genre.

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    8. Je ne suis pas certaine de comprendre qu'est-ce qui est une contradiction formelle?
      Si c'est ce que j'ai dit qui est la contradiction, alors je ne comprends pas la différence entre une vérité et une certitude.

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    9. http://durkheim.uchicago.edu/Texts/1884a/39.html#:~:text=La%20v%C3%A9rit%C3%A9%20c'est%20la,la%20v%C3%A9rit%C3%A9%20sur%20le%20moi.

      J'ai trouvé cela est-ce pertinent en lien avec le cours, les 3 sortes de certitudes:
      Mathématique/Physique/morale?

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    10. Une contradiction est une affirmation qu'il est (en même temps) (1) vrai que 2 + 2 = 4 et (2) pas vrai que 2 + 2 = 4.

      En mathématique, tout ce qui implique logiquement une contradiction est nécessairement faux.

      Durkheim était sociologue. Pour se renseigner sur la logique il faut plutôt consulter la logique que la sociologie.

      Distingue entre la vérité de quelque chose et ma certitude concernant la vérité de quelque chose.

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  9. Bonjour,
    Puisque nous avons plusieurs fois fait référence aux animaux durant ce premier cours, quel parallèle peut-on faire avec l'apprentissage et la maturation chez les animaux ?

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  10. Bonjour, je suis très intéressé par la manière que l’on va approcher les cognitions. J’espère avoir une conception mieux formulé, plus nuancé et mieux développé a travers plusieurs aspects. Je voyais les cognitions comme des applications servant chacun à faire quelque chose de différents, un coffre à outils nous permettant de faire du sens et de faire des décisions.

    Jai hâte de voir l’évolution du cours qui a l’air de toucher plusieurs facettes et approches. J’aime bien la catégorisation de problème facile et difficile, simple mais pour une raison cela me semble un moyen important de traiter l’itinéraire à emprunter pour une réflexion et attitude optimale. Merci !

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    1. Je vais essayer de ne pas faire des fautes à l’avenir haha je ne connais pas un moyen pour modifier les commentaires. Je suis habituer de les modifier.

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    2. Salut! Dans le cour sur le test de Turing, nous parlerons plus en détails de ce que tu entends par les ''cognitions comme des applications'' (je crois que tu veux parler des mécanismes causaux derrière une capacité donnée). On parle plutôt de cognition ou de la cognition; comment définierais-tu la cognition?

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    3. Nacer, on parlera un peu de la cognition non humaine plus tard dans le cours, mais malheureusement ceci n’est pas un cours sur la cognition comparée (bien qu’il aurait peut-être dû l’être!).

      Voici un lien vers un cours que j’ai donné sur la cognition comparée en 2019: Le problème des autres esprits des autres espèces.

      Et voici un lien vers toute une école d’été 2018 à l’institut des sciences cognitives sur la sensibilité et la cognition animale dont toutes les vidéos sont ici.

      Mais, bref, oui, il y a beaucoup d’autres qui sont semblables à la n’autre, elles apprennent, elles communiquent, elles sont brillantes; les seules capacités humaines qu’elles manquent c’est notre remarquable capacité linguistique ainsi que notre déplorable méchanceté sans limite.

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    4. C’est vrai que j’avais en tête ce que la cognition cause au sens large et que cela relève des processus multiples (aptitudes différentes). Je ne crois pas avoir une définition nécessairement bonne, mais je peux dire ce que je pense. Un peu dans la même lignée, je vois la cognition comme la navigation sous forme d’une certaine mécanique difficile à imaginer (complexe) permettant d’avoir accès à ses applications. C’est le web donnant accès aux applications finalement. C’est ultimement liée à la conscience et la manière de diriger notre attention même si c’est automatique et inconscient à plusieurs niveaux. Qu’es ce que tu en pense ? Je pense que nous allons traiter de la conscience plus tard ce qui va être intéressant.

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    5. Haha c’est vrai je devrait arrêter de comparer notre cognition à celle de la technologie. Cela montre la difficulté d’arriver directement à elle. Je trouve que c’est un problème difficile de la définir tellement elle est complexe. Je fais des triangulations et des comparaisons pour arriver à quelque chose de plus clair, même si au final on je peux m’en éloigner ou altérer la réalité. On peut parler dans ce temps la de cognition humaine plutôt que celle aux sens large, puisque que l’on voit que nos capacités sont différentes, etc. Je n’avais pas cerné qu’au final la question est de savoir celle humaine précisément.

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  11. Ce premier cours a suscité chez moi une multitude de questions, certaines que je me suis déjà posées et d’autres qui ont provoqué des réflexions toutes nouvelles : je vous en remercie !
    J’ai souvent attribué aux sciences cognitives une fonction de catégorisation où les processus mentaux se rapportent à la fonction de connaissance, à ce qui nous conduit à utiliser le langage, à raisonner, à apprendre, à prendre des décisions… Je crois que j’ai toujours entrevu les sciences cognitives à travers le raisonnement du problème facile mentionné lors du premier cours, c’est-à-dire à partir des explications causales de ce qui « se passe dans la tête des cognisseurs qui leur permet de faire ce qu’ils font ».

    Or, c’est le problème difficile des sciences cognitives qui a enchainé toutes sortes de réflexions nouvelles chez moi : si une des exceptions à l’incertitude de Descartes est la pensée (le ressenti), alors comment pouvons-nous réduire cette incertitude, partant du fait que chaque pensée reste subjective ? Pouvons-nous réellement avoir accès au mécanisme causal à partir de la pensée ? Si oui, comment ? Si parler de ressenti, c’est parler de la prise de conscience du soi, ne s’agirait-il pas alors d’un état qui ne peut être expérimenté que par le sujet (le soi) ?

    Vous avez parlé de psychobiologie cognitive selon laquelle le cerveau est candidat à l’étude, cela ne renvoie-t-il pas encore une fois à réduire les incertitudes du problème facile ? Simuler un cerveau humain à travers la rétro-ingénierie ne serait-il pas également un moyen de comprendre le fonctionnement de nos actes, mais pas celui de nos pensées ? En quoi cela représente-t-il un gain sur le plan de la connaissance ?

    PS. Et si nous étions tous des nains qui progressent petit à petit dans le monde pour ensuite modeler au fil du temps la pensée d’un seul génie ?

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    1. Bonjour Yasmina, qu'entends-tu par ''fonction de catégorisation''?

      Le problème difficile, c'est expliquer comment et pourquoi les organismes vivants ressentent.

      Difficile de dire si nous pourons un jour avoir accès au mécanisme causal derière le ressenti (le comment) - ce qui serait résoudre le problème difficile. Le début du cours porte presque exclusivement sur le problème facile.

      Plus on fera des lectures, tu veras qu'on substitura les termes comme la conscience, la pensée, la prise de conscience de soi par ''ressenti'' tout simplement. Comme j'ai écrit plus haut, tout ce dont on peut être certain sur nos pensées, c'est qu'elles sont ressenties.

      Tu as raison de dire que le ressenti ne peut être ressenti que par celui qui le ressent (un état qui ne peut être expérimenté que par le sujet (le soi?)). On peut certain que de l'existance de son propre ressenti mais on ne peut en aucune manière réduire notre incertitude par rapport au ressenti des autres (le problème des autres esprits).

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    2. Faut distinguer entre (1) le problème facile (comment et pourquoi est-ce que les organismes capables de faire tout ce qu'ils sont capables de faire?), (2) le problème difficile (comment et pourquoi est-ce que les organismes [sentients] sont capables de ressentir?) et puis (3) le problème des autres esprits: quels organismes sont capables de ressentir, et qu'est-ce qu'ils ressentent?

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  12. Bonjour,
    J’ai de la difficulté à comprendre pourquoi il n’y a pas réduction d’incertitude lorsque les options sont infinies. Si j’ai bien compris, dans l’exemple du sandwich, un individu nous donne l’information que le sandwich se trouve dans une porte portant un numéro impair. Il y a donc réduction de l’incertitude à condition que les options de choix soient finies. Par contre, même si les options sont infinies, nous savons tout de même que devant un choix de numéro, il faudra choisir le numéro impair.
    Cela m’amène à penser qu’apprendre n’est donc pas acquérir de l’information si on assume que la connaissance est infinie puisqu’il y aura toujours quelque chose que l’on ne connaît pas. Pourtant, il est logique de dire que lorsque l’on apprend, on acquière des informations. Est-ce un concept qui ne s’applique qu’aux sujets finis ?
    Merci!

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    1. Si j'ai bien compris, lorsqu'il y a un nombre infini d'options, peu importe l'information qu'on te donne, l'incertitude ne réduit pas, puisque x/infini donnera toujours une infini de possibilités. Dans le cas du sandwich, s'il y a infini fenêtres, même si on sait que c'est un chiffre impair, il y a une infinité de chiffres impairs donc nous ne sommes pas plus informés.

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    2. Au fond c'est un peu plus compliqué que ce que j'avais dit.

      Avec une infinité d'options numérotées on n'a pas réduit l'incertitude en disant que le bon est un nombre impair. l'incertitude est toujours infinie. Mais si on réduit ça à un nombre fini (même s'il est immense), on a réduit l'incertitude, même si c'est par très peu.

      Si les options sont d'abord de 1 jusqu'à ∞
      et ensuite on dit que la bonne option est entre 1 et dix millions, alors on a réduit l'incertitude (un peu!).

      La catégorisation (sauf en mathématique) est toujours approximative: On ne précise pas tous les attributs qui distinguent les membres et les non membres d'une catégorie -- juste assez pour ne pas se tromper. (Sinon, on ajout davantage d'attributs, pour réduire davantage l'incertitude; mais ce n'est jamais exhaustif. Donc on peut toujours apprendre de plus en plus; juste pas tout...)

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  13. Bonjour,
    Je suis une étudiante de deuxième année au Baccalauréat en psychologie. J’étais en arts visuels au cégep et j’ai eu un cours d’introduction à l’informatique qui m’a beaucoup intéressée. Nous avons déconstruit des tours d’ordinateur et l’enseignant faisait souvent des parallèles entre la manière dont l’ordinateur était construit et le cerveau. Comme si l’ordinateur était une reproduction simple du cerveau humain de la même manière que les caméras sont calquées sur le système visuel. C’est une idée que j’ai trouvé vraiment poétique et pertinente et qui semble revenir dans ce cours.
    La technologie ne peut aller plus loin que ce que l’humain connait de lui-même et plus précisément de comment il pense. Selon moi, les cognitions représentent ces processus qui permettent à l’humain d’être aussi performant et de pouvoir fonctionner. Le potentiel est énorme si on arrivait à amener tous ces processus à la conscience, et ce, non seulement pour l’intelligence artificielle, mais aussi, pour le domaine de la psychologie que j’affectionne particulièrement.

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    1. Salut Nadège! Dans ce cours, tu vas voir qu'on est relativement rigoureux sur les mots qu'on utilisera: que veux-tu dire par ''amener les processus à la conscience, et ce, non seulement pour l'intelligence artificielle(...)''? Entends-tu que si nous étions capables d'exercer du contrôle sur les processus végétatifs nous performerions mieux? La conscience n'est que ressenti et l'exertion du contrôle par ''la conscience'' n'est pas quelque chose que nous faisons mais simplement quelque chose que nous ressentons.

      Il faut faire très attention aux analogies avec des machines simples comme un ordinateur et la machine la plus complexe de l'univers: le cerveau. Présentement, personne ne sait vraiment ''comment'' le cerveau nous permet de faire tout ce que nous faisons, alors que pour un ordinateur il n'y a pas de mystère (sauf dans le cas des algorithmes d'apprentissage-machine comme les résaux de neurones artificiels).

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  14. Lorsque l'on parle de certitudes et d’incertitude, je crois que l'organe qu’est le cerveau est le meilleur exemple. On est certains qu’il nous permet de communiquer, d'agir, de réfléchir et qu’il contrôle notre corps. On peut également être certain que lorsqu’il s'éteint, nous tombons dans une mort cérébrale puisque le corps ne peut fonctionner sans lui. Du moins, pour l’instant. Cependant, comment il agit exactement, reste incertain. Si l’on pense aux maladies mentales et à la démence, certes oui, certains experts ont leurs idées du pourquoi du comment, mais le cerveau est tellement complexe qu’il est impossible de savoir exactement la réponse. Ce qui fait en sorte que certaines démences restent impossibles à comprendre, ni à soigner. Bref, je crois que d’étudier la cognition, d’essayer de comprendre pourquoi l’on agis comme nous le faisons est le meilleur moyen de comprendre pourquoi certaines personnes n’arrivent pas à le faire.

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    1. Tu parles des probabilités, pas des certitudes, dont il n'y que deux sortes (nécessité formelle ou le Cogito/Sentio que je ressens ce que je ressens lorsque je le ressens).

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  15. Je m’interroge sur la notion de l’information, de la certitude et de la vérité. L’information nous permet de réduire les incertitudes et donc de se rapprocher de la certitude. Vous avez dit que ce qui est vrai n’est pas nécessairement certain. Cependant, y a-t-il un lien entre la certitude et la vérité? Ce qui est certain est-t-il automatiquement vrai? Et si ce n’est pas certain, comment pouvons-nous savoir que c’est vrai? Aussi, comme Descartes le dit, les deux certitudes sont le ressenti et les mathématiques. En dehors de ces deux catégories tout est donc incertain. Pensez-vous que nous avons créé la notion de paradigme (consensus autour d’un modèle cohérent du monde) pour nous permettre d’évoluer dans l’incertitude, pour essayer de trouver un « sens » à tout ce qui nous entoure, sans constamment remettre en doute les théories sur lesquelles nous avons fondé notre monde?

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    1. La vérité est une chose objective: soit la pomme tombe soit elle ne tombe pas.

      La certitude est une chose subjective: elle concerne plus que si la pomme tombe: est-ce que je peux être certain que la pomme tombe?

      Pour les preuves formelles en mathématique, je peux être certain de tout ce qui est nécessité par la loi de la contradiction.

      Pour le ressenti, qui est une chose subjective, c'est par le fait même que je le ressent que je ne peux pas douter que je le ressent.

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  16. J’aime bien l’idée qu’il faut expliquer comme si on le faisait à notre frère cadet, même si ça me semble un peu paradoxal qu’il puisse être à la fois très intelligent et très ignorant. Il me semble que l’intelligence, la capacité de compréhension, d’action et de création dans un domaine particulier, se développe forcément avec les progrès en connaissance. Je vois mal comment il pourrait saisir le sens de mon explication s’il ne possède pas un certain nombre de connaissances, à commencer par le sens des mots particuliers. Quoique, Dennett parle de « competence without comprehension », ce qui pourrait signifier que mon frère cadet est tout à fait apte à faire sens de mes explications sans avoir une compréhension préalable des présupposés de cette explication, ou en fait sans avoir une compréhension sur ce qu’il fait et comment il le fait, qui serait davantage une capacité métacognitive. Ce doit être plutôt ça que Dennett voulait dire.
    Je réalise que j’ai utilisé le terme « compréhension » peut-être dans deux sens différents, en disant qu’il a une capacité de compréhension sans avoir une compréhension de ses processus cognitifs. Il faudra éclaircir cela.
    Mais oui, pour revenir à mon point de départ, cette façon d’expliquer, et sa réussite, semble être la démonstration d’une réelle capacité de compréhension et de transmission de compréhension, car elle sollicite la cognition à plusieurs niveaux : premier niveau d’intégration de l’information dans nos schémas de pensés afin d’en faire sens, ensuite effort de synthèse, puis de réflexion sur comment transmettre cette information en fonction du public visé dans une perspective d’efficacité. Si je comprend bien, il y a aussi cette question de rester plus dans le concret que dans l’abstrait, peut-être parce que souvent, les concepts, les idées, on pense les comprendre, alors qu’on ne sait que leur nom et leur définition sans connaître le réseau conceptuel dans lequel ils s’inscrivent, alors que réussir à transmettre la même idée sans faire appel à eux, en partant du vécu, de l’expérience, permet non seulement une meilleure réception du message mais aussi prouve la réelle compréhension de la personne qui explique car elle met en relation des idées avec du concret, ce n’est pas seulement intellectuel, c’est pertinent dans le réel.
    Mais je réalise que je n’ai peut-être pas respecté cette exigence ici XD

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    1. Toute connaissance et toute compréhension est approximative plutôt qu’exacte ou exhaustive (sauf en mathématique formelle). Mais tu as raison que pour comprendre une explication frère cadet doit déjà comprendre les mots dans l’explication. On va revenir à ça, dans le cours. Et on peut toujours rendre une définition plus exacte en utilisant davantage de mots…

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  17. S'il y a quelque chose de nous qui survit après la mort du corps physique (l'âme, une vibration, ou que sais-je?), cela ne rend-t-il pas la mort du corps physique une certitude?

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    1. Ne t'en fais pas Catherine: la question de la vie après la mort n'est pas dans le plan de cours - qui plus est, seul le bon Dieu (s'il existe) pourrait nous le confirmer.

      On a brièvement mentionner la méthodologie du ''armchair philosopher'' dans le premier cours et comment on veut éviter cette méthode si l'on veut sérieusement réduire notre incertitude face aux questions que nous nous posons. Or, la question de la vie après la mort est un sujet très couru par les dits ''armchair philosophers'' depuis plusieurs millénaires...

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  18. Bonjour, je suis une étudiante au BAC en linguistique. Je m’intéresse à la psycholinguistique, la neurolinguistique, la linguistique cognitive, la sémantique. J’ai développé un intérêt pour les sciences cognitives grâce au cours de psycholinguistique et à des auteurs comme Lakoff, Jackendoff, Pinker, Talmy, Langacker. Je souhaite donc poser ma candidature à la maîtrise en linguistique, concentration sciences cognitives. Ce cours (ISC1000) m'a été conseillé par un super enseignant que j'ai eu dans le cadre du cours d'introduction à la logique, monsieur Serge Robert, afin de me donner un avant-goût de ce qui m'attendrait dans le monde des sciences cognitives à la maîtrise.

    À vous qui me lirez, sachez que je suis une personne vraie et honnête, et c’est ce que mes ciélographies refléteront. Suite au premier cours, je peux dire que je ne m’attendais pas à ça. Moi, naine chez les nains, j’ai quitté la session zoom avec un point d’interrogation sur le front ! Je ne savais pas quoi en penser. Mais chose certaine, j’étais intriguée, curieuse et j’avais hâte au prochain cours ! Je suis quelqu’un qui a besoin de beaucoup de structure, alors parfois je cherchais des liens, je me demandais pourquoi et où étions-nous rendus. Ce survol a bien piqué mon intérêt, j’ai hâte de m’abreuver de nouvelles connaissances.

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    1. Eh bien ! Force est de constater que mes efforts pour configurer la photo de mon tout nouveau Gmail ont été en vain. Quelqu'un a une solution à me proposer, un conseil, un truc ? Lorsque je me connecte dans mon Gmail, je vois pourtant ma photo...

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    2. Ta participation au cours démontre que tu es très instruite et très intelligente. J'espère que le cours ne va pas te décevoir.

      Mais pour mettre ta photo comme image dans qoogle, c'est quelqu'un d'autre qui devra te l'expliquer: j'ai réussi à le faire pour moi-même, mais je ne sais pas comment!

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  19. Bonjour, je suis un étudiant au BAC de biologie, j'ai décidé de suivre ce cours puisque la philosophie et la psychologie sont deux sujets que je trouve très intéressants. De ce que j’ai compris du premier cours, vous voulez qu’on explique notre raisonnement a une personne, frère cadet, qui est capable de comprendre des sujets complexes, mais l’information qu’on lui donne doit être très simple pour qu’il assimile l’information. Aussi durant le premier cours, nous avons discuté de deux types d’êtres humains, les géants et les nains. Le premier type d’être humain sont les géants sont les personnes qui vont amener des concepts ou des inventions qui vont changer la façon dont la société va fonctionner (Exemple, Charles Darwin). Pour le second type d’être humain ce sont les nains, les nains sont la population en générale qui ne vont pas chambouler la société avec leurs inventions, mais ils vont avancer la société à petits pas.

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    1. Oui -- mais cette histoire de géants/nains, c'est just Étienne (un nain) qui le dit. Ça ne fait pas partie des sciences cognitives!

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  20. Le cerveau sert à agir. Vous aviez posé la question durant le cours. Si quelque chose que j’ai appris avec mes cours de psychologie, c’est ceci. La cognition est ce qui fait de nous des êtres si développés, mais si complexes. Nous pouvons comprendre l’humain ou comment il fonctionne en psychologie, ou neurobiologie, etc., mais rien ne nous fait comprendre ce qu’est la conscience, cette entité que nous avons tous qui nous amène à agir d’une certaine façon. Descartes a dit qu’il n’y a que 2 choses dont nous pouvons être certains et c’est le ressenti et les mathématiques. Mais le ressenti est tellement incertain s’il n’est pas bien compris. Le ressenti peut-il être traduit par le soi, la conscience? Est-ce ce que ce Géant voulait nous faire comprendre?
    Je cherche à comprendre dans ce cours cette entité, ce mécanisme de pensée, de ressentir que nous avons. Je cherche à acquérir du savoir qui peut venir nuancer mes idées actuelles et m’en apprendre davantage. Je veux me poser plus de questions et acquérir de nouvelles perspectives.

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    1. Bon matin Laurianne! Comme tu as lu plus haut, nous parlerons beaucoup dans le cours d'expliquer comment et pourquoi les organismes vivants font tout ce qu'ils sont capables de faire (ce qu'on apelle le problème facilei, rétro-ingénirie de la cognition). Tu proposes que l'on puisse ''comprendre comment il fonctionne en psychologie (...)'' avec l'état actuel de nos connaissances dans ces domaines et que l'on peut d'ores et déjà se pencher sur la conscience (mot a remplacer par ressenti puisque le plus qu'on puisse dire sur la conscience, c'est qu'elle est ressentie).

      En fait, les scientifiques sont très loin de pouvoir expliquer COMMENT nous fonctionnons et comment nous sommes capables de faire tout ce que nous pouvons fair (même en psychologie et en neurobiologie). Nous sommes à plusieurs Newton de résoudre le problème facile - alors que pour le problème difficile, celui du ressenti, notre incertitude est presque impossible à réduire.

      Ce n'est pas que le ressenti soit une traduction ou un synonyme des mots comme soi, conscience, conscience de soi, épiphénomène, représentations mentales, pensées, schémas mentaux etc... Ce sont toutes des choses dont on peut dire au plus qu'elles sont ressenties. On en parlera plus en détails en classe ou après plus de lectures mais tous ces autres mots n'expliquent rien en fait et ne réduisent en rien notre incertitude face au ressenti.

      Il y a les ''Étienne dit'', voici maintenant un ''Nicolas dit'': je pense aussi qu'il est préférable de parler de ressenti puisqu'il s'agit d'un mot de code pour signifier notre ignorance complète des mécanismes causaux qui en sont à l'origine, comme les astrophysiciens ont utilisés ''dark matter'' ou ''dark energy'' comme mot de code face à leur incompréhension totale de certains phénomènes.

      Étant passé par plusieurs cours de psychologies avant d'avoir pris ce cours pour la première fois, je peux te confirmer que tu ne te trompes pas en choisissant ce cours pour nuancer tes idées actuelles!

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  21. J'me rappelle avoir entendu dans votre cours; << Je ressent donc ça peut être ressentis >> Il existe donc sans doute l'aspect cognitif de la douleur qui peut être mesurer de différentes façon et sous différents aspects. La douleur est un fait cognitif qui nous ramène à notre émotion primaire qu'est la peur. Elle nous empêche de faire certaines actions comme ce couper ou ce brûler depuis le début de notre aire. Elle nous pousse à avoir une décharge d'adrénaline dans certaines situations pour éviter d'être blessé.

    Est-ce qu'on peut dire que ces situations peuvent devenir addictives ?

    Quel est le lien cognitif, psychologique et physique de la douleur ? Peut-on supprimer ce lien sans médicaments ?

    Quel sont les indices cognitifs d'une douleur chronique ? Peut-on les reconnaître et les prédire ?

    Comment arriver à savoir si ce que l'on ressent n'est pas une illusion ? Cette question est un doute suite à l'introduction à Descartes.

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    1. Salut Jérémie! Qu'entends-tu précisément par aspect cognitif de la douleur, la douleur étant une chose que l'on ressent, alors que parler d'aspect cognitif sous-entend parler de chose que l'on FAIT. Tu invoques le cas classique: est-ce la douleur que je ressens qui me force à m'enfuire d'un stimuli nocif, d'un prédateur? Est-ce la peur que je ressens ou un tout mécanisme qui s'exécute pour me permettre d'agir? Nous parlerons plus explicitement de ces concepts en classe.

      Tu poses plusieurs questions ouvertes. Que signifies-tu précisément lorsque tu parles d'indices cognitifs d'une douleur chronique? Parles-tu par exemple d'utiliser l'EEG pour détecter des marqueurs de douleurs chroniques?

      Tu peux ne pas douter que tu ressens lorsque tu ressens puisqu'il y a forcément un ''ressenteur'' qui ressent ce que tu ressens, toi...

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    2. ok admettons que je me mord la lèvre, que je joue avec le bord de mes doigts, que j'aime me faire tatouer, que j'aime être <> après un entrainement au gym intense et que je ressent une douleur mais que je continue parce que p-e ça augmente ma sécrétion de sérotonine ou wtv la raison. (je parles ici de douleur physique mais peuvent être psychologique aussi) Mais que ces petites douleurs du quotidien font en sorte qu'on arrête d'avoir peur de la douleur et d'avoir des réflexes spontanées vis-à-vis de telle ou telle situation. Est-ce qu'il y a un risque de danger ? Et j'ai basé une théorie là dessus, … si l'humanité au point de vue d'accélération dans l'histoire vivait un incident. Qu'il soit de nature naturelle tel une pandémie ou une guerre causé par l'homme ou le meurtre d'une figure de force, (pour faire une représentation plus claire) étaient causé par la diminution de la peur et de notre instinct primal à ce protéger, résultat de notre évolution, et qu'il n'en résulte qu'un "stop" ou un statu quo comme l'ethnométhodologie l'évoque, de cet aspect… Je crois que c'est inévitable mais non périodique au sens historique, mais ma question reviens y a-t-il une forme cognitive individuelle ou sociale nous permettant de faire fit de nos connaissances accumulé nous/me permettant d'éviter l'instant fatidique entre le "crash" d'événements spontanés accumulés de cette théorie ? Y-a-t 'il quelque chose pour abdiquer ses comportements sociale ou individuel ? J'ai compris que le professeur ne voulais pas entrer dans l'aspect du behaviorisme ou social de la cognition mais les liens sont très minces entre chaque matière et juste le fait de faire des liens me fait me poser beaucoup de questions pas nécessairement facile et le doute, ainsi que le sommeil, ne m'apporte guère peu la paix d'esprit.

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  22. Bonjour !

    Je suis étudiante à la majeure en langue et culture anglophone. Les langues m’ont toujours fascinées, et ce, depuis que je suis toute petite. De ce fait, je n’ai pas vraiment un « background » dans le domaine de ce cours. Cependant, au cégep, j’ai suivi un cours de linguistique et dans celui-ci, il y avait une petite partie concernant le cerveau. J’ai adoré cette portion du cours et j’aurais aimé en apprendre davantage. C’est pourquoi j’ai été attiré à choisir ce cours ! En ayant très peu de connaissances à ce sujet, j’ai l’impression que je me lance un peu dans le vide. Depuis le dernier cours (que j’ai trouvé fort intéressant), je me pose beaucoup de questions au fait de « est-ce que je saurais capable de surmonter ce défi en n’ayant presque pas de connaissances à ce sujet ? » Évidemment, j’ai des connaissances en philosophie, par exemple lorsque Descartes a été mentionné au dernier cours, celui-ci ne m’était pas inconnu. Toutefois, j’avoue avoir une petite nervosité en pensant à ce cours, mais c’est de la nervosité qui est positive ! Je crois que je peux voir celle-ci comme un empressement à tout de suite acquérir les connaissances que ce cours va m’apporter au courant de la session. Alors, je crois que cela démontre mon intérêt et ma motivation envers ce cours même en ayant peu de connaissances de base.

    Concernant les ciélographies, je veux dire à ceux qui me liront que je suis très ouverte à possiblement me faire pointer des erreurs ou me faire part de rectifications à ce que j’enverrai dans les cieux. Je ne sais pas si chez les nains il y a une hiérarchie ou si les nains sont tous égaux, mais s’il y en a une, je peux dire que je suis au bas de la pyramide des nains! Toutefois, je suis sûre que ce cours m’apportera plusieurs connaissances et je suis impatiente aux prochains cours. :)

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    1. Ne t'inquiète pas, Alicia, le contenu du cours n'est pas compliqué, et les choses reviennent à maintes reprises. Si tu ne saisis pas la première fois, ça va revenir, et revenir. Et si tu fais les ciélos et les interventions orales (comme le chaton actif), tu devrais gagner ton A dans ce cours.

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  23. Bonsoir à tous,
    Je vais me présenter brièvement, je m'appelle Mélyna. Je suis une étudiante au majeur en anglais et culture anglophone. Je suis en train d'entamer ma deuxième session dans ce programme. Auparavant, j'avais effectué un Baccalauréat en éducation à l'UQÀM aussi.
    En ce qui a trait au cours, je crois que je vais réapprendre des choses qui sont en lien avec les sciences cognitives, je crois que cela ne peut que me faire du bien. L'impression que j'ai de ce cours c'est qu'il va me permettre d’effectuer des réflexions plus approfondies sur mes apprentissages passés, présents et futurs. Je suis persuadée que je vais en apprendre davantage en lisant les ciélographies de mes collègues de classe, au lieu de basé uniquement sur les lectures.
    Sur ceux, j’ai hâte de vous lire et de vous entendre.
    Merci
    Mélyna

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  24. Bonsoir à toutes et à tous,

    Cette première ciélographie est un peu tardive, mais il faut bien se lancer. J'ai hâte de pouvoir discuter ici avec les personnes de ce cours, si l'occasion se présente au fil de nos ciélographies.

    Ce premier cours m'a surtout mis dans l'attente de la suite, mais j'ai pu formuler quelques réactions :


    J'ai apprécié l'idée du frère-cadet en ce que cela suggère de rester humble quand l'on est en position d'expliquer quelque chose à quelqu'un d'autre.

    La métaphore des nains et des géants me plaît moins car j'ai l'impression qu'elle implique forcément un facteur chance tout en donnant un aspect hiérarchisant, méritocratique et/ou de glorification des géants.
    Bien qu'il y ait évidemment toute une liste d'humains ayant porté d'énormes avancées et des progrès absolument novateurs, j'aime l'idée de pouvoir les appréhender comme humains et non comme géants. Chaque géant a sûrement été dans un contexte spécifique, entouré de gens spécifiques, avec des moyens et un parcours spécifiques, qui ont contribué autant que le géant lui-même à ce que son nom soit posé sur la découverte en question. C'est en cela que j'ai pu évoquer le facteur chance, tout n'est probablement jamais dû qu'à une seule personne.
    Et par exemple, avec le temps, il est bon de pouvoir garder un œil critique et remettre en question certaines positions des géants du passé, et j'ai l'impression que leur glorification, même indirecte, rendra toujours cette démarche plus difficile.

    Enfin, j'aime bien la réappropriation qui a été faite du cogito ergo sum de Descartes. L'idée que l'existence du ressenti d'un individu, bien qu’inaccessible car inobservable, soit un élément dont on ne peut pas douter, au même titre que les vérités mathématiques, semble sous-entendre une notion d'empathie par précaution lorsque l'on interagit avec d'autres gens. Ainsi, un ressenti exprimé, même s'il est discutable ou faux, existe avant toute chose et peut donc être pris en compte en soi, ce qui peut donner l'opportunité de mieux comprendre le contexte et les mécanismes d'un tel ressenti.
    Je pense notamment aux douleurs, aux peurs irrationnelles, aux traumatismes, aux phobies, aux addictions, etc. Nier le ressenti de quelqu'un d'autre sous prétexte qu'il nous apparaît - ou qu'il s'avère - faux ou incompréhensible, c'est très probablement manquer d'empathie ?


    C'était un peu plus long que ce que je pensais, il faudra que je travaille la concision. J'espère que ça reste pertinent.

    Merci d'avoir lu !

    Lélia

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  25. Bonsoir, je teste la ciélographie pour le premier cours malgré des difficultés à pouvoir commenter.

    De ce que j'ai pu comprendre, nous sommes nains puisque nous n'avons acquis les connaissances des géants, qui peuvent être catégorisés comme les inventeurs de certains sujets ?

    J'avais eu une question pour frère-cadet durant le cours :

    L'introspection serait-elle une forme d'observation de son soi-intérieur ? En soit, les deux termes seraient liés puisque c'est en observant autour qu'on peut aussi mieux s'interpréter ?

    Quand DesCartes demande de quoi on peut être sûr, en ce qui concerne la vision que l'on porte sur le monde, la certitude est minime mais on est sûr d'avoir le pouvoir qui est de se question sur ce qui est sûr pour nous et pas pour les autres et inversement.

    Parce qu'au fond, la certitude pourrait s'avérer fausse mais le ressenti que l'on éprouve en se dévouant à une tâche ou à une "hallucination", est bien réel. Si notre cerveau nous envoie des alertes par rapport à une situation étrange qui nous arrive et que l'on pense irréelle, alors c'est qu'au fond il y a une part de réelle puisque notre ressenti et notre corps intervient et associe cette réaction à une situation soi déjà vécue dans le passé, soit que l'action hallucinogène qui se passe, ne l'est pas.

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    1. Ressenti du fait que l'on ressent ce qu'on ressent lorsqu'on le ressent est certain: pas possible de le douter.

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  26. Bonjour, je comme la ciélographie, j'avoue être intimidée par le fait que tout le monde voit nos commentaires...

    Il y a donc dans ce monde, des nains et des géants, ma question est la suivant: comment on peut juger une personne comme étant géant? Quelles sont les caractéristiques à avoir pour l'être ? Comment moi nains que je suis je pourrais juger le travaille de quelqu'un comme étant un géant ?

    Et aussi en ce qui concerne l'information, si j'ai bien compris, l'homme n'aime pas être dans l'incertitude donc il s'informe. Est-ce que cela aurait un lien avec le fait que la population ait un besoin de s'informer dans les médias tout en sachant pertinemment que les informations ne sont pas entièrement vraies ? J'avais lu un article dans le temps qui disait que plus de la moitié de la population française ne croyait plus aux médias télévisés, et pourtant plus de la moitié continue à les regarder.

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    1. De ce que j'ai cru comprendre, je pense que l'idée de "géant" ou de "nain" peut être subjective dans une certaine mesure.
      Un peu comme si on appliquait le concept à la littérature et qu'on essayait de déterminer quelles oeuvres sont des "classiques" (ou font partie du canon littéraire) ou non. On s'entendrait probablement tous pour dire que Romeo et Juliette est un classique, mais on ne serait peut-être pas tous d'accord de placer, par exemple, Jane Eyre dans la même catégorie.

      En tout cas, c'est ce que j'en comprends. Peut-être que je fais fausse route!

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    2. Laissons les géants et les nains: J'avais dit que je suis mauvais prof et je ne devrais pas parler de géants et de nains!

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  27. Mon petit Momo,

    Tu vas voir avec le temps, les grands ont parfois de drôles d’idées. De drôles de tendances même. Tu sais, Mimi notre chatte ? eh bien tu vois bien qu’on lui parle presque comme si elle aussi était un enfant. Parfois, elle miaule même d’une manière si bien rythmée qu’on irait jusqu’à croire qu’elle nous répond. Quand elle veut manger, elle a tout un système la maligne ! Elle va toujours voir la personne qui dormait quand on l’a nourrit quelques minutes plus tôt, une vraie gloutonne. Ça fonctionne en plus. Elle sait agir avec nous pour donner l’impression qu’elle réfléchit. Elle agit de manière à ce qu’on y croit, puis on a aussi tendance à bien vouloir y croire, et elle le sait..ou enfin je pense.

    Eh bien toute cette série d’actions et de mimiques dont elle fait usage pour manger, sortir, boire, entrer, se faire gratter et tout le reste, tout ça se mesure. Que Mimi pense ou ne pense pas, elle a des besoins et semble cerner que certaines attitudes suffisent à ce que ceux-ci soient remplis.

    En fait, la machine de Turing fonctionne un peu de la même manière. C’est à dire qu’elle contient une série de combinaisons possibles qui lui permet de s’ajuster lors d’une interaction. Tout est dans la capacité à imiter ! Pour te donner une idée, tu te souviens de la boîte vocale de notre oncle Michel? Il simule une conversation, comme s'il répondait en fait. Il faut le savoir, sinon ça prend quelques minutes avant de te rendre compte que tu parles avec un enregistrement.

    La machine de Turing est similaire, mais en mieux. Contrairement à l’enregistrement, elle peut s’adapter suffisamment pour que l’illusion perdure. Elle contient une série de réponses possibles qui adviennent en fonction du type d’interaction qu’une personne a avec elle.

    Tu sais ce que ça veut dire ça Momo ? Que plus la personne qui programme cette machine en sait sur les différents types d'interactions possibles, plus elle rendra sera en mesure de supporter l’impression qu’il ne s’agit pas d’une machine, mais bien d’une personne. Alors fais attention petit frère, c’est bien drôle tout ça, mais l’oncle Michel, il a perdu beaucoup d’argent, il s’est fait avoir. Bon par contre je dois te dire, lui il parlait à la femme de ses rêves et elle avait besoin de payer un billet d’avion et le rejoindre, c’était pas un robot, juste une arnaque.

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    1. Je ne comprends pas, c'est un texte copié-collé? Il n'y a pas de source et ça ne semble pas être texte improvisé.Peut-être que je me trompe...

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    2. Mais Mimi pense et comprend. Et le test de Turing n'est pas de l'imitation: c'est de la rétroingénierie, donc une explication causale.

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    3. Kathleen; c'est un test improvisé et comme je venais tout juste de terminer ''La vie devant soi'', j'ai voulu utiliser le nom du personnage principal.

      Stevan; J'admet que le saut est un peu large, c'était ma manière de jouer avec la consigne du style, mais peut-être ai-je d'avantage induit mon petit frère en erreur. Je serai plus prudent pour la suite !

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    4. Daccord, je comprends mieux le contexte maintenant! C'est une belle allégorie.

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  28. De ce que je comprend, voici les deux problèmes auxquels nous faisons face en sciences cognitives :

    -Le petit problème : Comment se produisent les phénomènes permettant les actions du corps?

    -Le grand problème : Quelle est la cause et quel est le but de ce qui provoque ces phénomènes, i.e. le ressenti?

    Suite à la définition des deux problèmes des sciences cognitives (petit et grand), est-il possible d'affirmer que le petit problème se préoccupe de causalités concrètes (tangibles) alors que le grand problème est concerné par des causalités abstraites qui font allusion à des questions philosophiques telle que, par exemple; "la vie a-t-elle un but, et si oui quel est t'il"?

    Est-il trop simpliste que de répondre à la question difficile que les fonctions cognitives ont dû développer pour la survie des espèces pour lesquelles la survie devenaient un enjeu de plus en plus complexes? (Argument classique de la science évolutive).

    Ou faudrait-il plutôt demander ; "Quel est le but de la survie des espèces vivantes, i.e. leur croissance et leur évolution (leur existence continuelle à travers le temps)?"

    En fait, savons-nous le contexte qui permet aux organismes de développer leurs facultés cognitives? Est-ce bien par nécessité de pouvoir répondre aux besoins de survies de l'organisme ou est-ce que la cognition serait une faculté qui s'ajoute par défaut lorsqu'un organisme devient plus aisé en terme de survie?

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    1. Les capacités qui seront expliqué par la solution au problème facile concernent toutes les exigence de la survie et le succès dis organismes.

      Et le ressenti est la chose la moins abstraite qui existe! De réussir à le rétroingénierier ne serait pas du tout un exercice philosophique -- si on peut le réussir...

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    2. Ai-je mal formulé les définitions du petit et grand problèmes?

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  29. Ce cours a soulevé chez moi une problématique philosophique que je trouve particulièrement intéressante. La cognition, le fait de penser ou d’avoir conscience introduit selon moi une idée de l’interprétation que nous pourrions tirer de l’existence de ce phénomène. Du point de vue des stimulus que nous percevons, nous pourrions vraisemblablement concevoir qu’il existe un univers extérieur à notre entendement, dont nous percevons les sensations. En considérant le problème facile, nous nous attendons à ce que cet univers soit vrai et que ses influences sur notre personne soient également explicable. Seulement, la conscience est un phénomène si fascinant que je ne puis m’empêcher de renverser le problème pour y voir peut-être mieux d’un autre angle. Selon une certaine théorie herméneutique, nous pourrions nous interroger sur l’existence des extériorités, ou alors, sur l’existence d’une intériorité qui conçoit cesdites extériorités. Est-ce l’univers qui existe ou nous qui percevons l’existence d’un dit univers ? Dans ce cadre, l’explication que nous pourrions donner aux fonctions cognitives serait-elle affectée ? Si tant est que l’entendement humain a pour spécificité qu’il conçoit le monde et ses mécaniques, alors il ne s’agirait plus de prétendu stimulus externe, mais bel et bien d’un système créatif qui nous ferait dès lors croire en toutes ces prétendues extériorités. Je profite de l’occasion pour vous proposer cette problématique. Peut-être nous éclairera-t-elle dans la résolution du problème difficile ? Je crois ne pas me tromper lorsque je dis que le problème difficile s’établit véridiquement en fonction de l’existence des choses que nous ressentons, mais si ces choses ne pouvaient être sans que nous soyons nous même, peut être trouverions nous une raison au fait que nous les ressentions.

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    1. Puisqu'il n'y a que deux certitudes (les preuves mathématiques et le ressenti) tout le reste n'est pas certain, juste probable. Mais pour la vie quotidienne, ainsi que la science (y compris les sciences cognitives), la haute probabilité suffit. Le problème difficile n'a (presque) rien à voir avec ça.

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  30. Si on revient sur la métaphore du nain/ géant.
    Si j’ai bien compris lorsqu’on évoque le terme de nain dans ce cours on parle bien-sûre de la capacité intellectuelle et non l'ingéniosité de l'être en lui-même? Mais cela veut-il dire que l’innovateur ne rentre pas dans cette catégorie du nain/géant?
    Si tel est le cas j’aimerais comprendre pourquoi l'innovateur ne rentre pas dans la catégorie de nains/géants? Si nous partons du principe que les innovateurs accomplissent également de grande chose dans ce monde. Certes de manière différente, mais toujours est-il qu’ils contribuent à améliorer notre monde.
    Si tel n’est pas le cas est- ce possible qu’un innovateur deviennent un géant?

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    1. Que veux-tu dire par « innovateur » ? Les géants en sciences, mathématiques, musique, peinture étaient tous des innovateurs, en ce sens qu'ils ont créé des nouvelles choses, que nous trouvons précieuses, que d'autres n'étaient pas capables de créer des pareil choses (et qu'ils ont fait ça à beaucoup de reprises -- ce n'était pas un accident cha ceux).

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    2. Bonjour Étienne,
      Merci pour votre réponse qui me permets d'y voir un peu clair . Maintenant pour répondre à votre question lorsque j'emploie le terme innovateur, je fais allusion aux constructeurs automobiles par exemple, ou tout autre forme d'innovation.

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  31. Bonjour tout le monde,

    Merci à Étienne pour ta réponse sur la cognition comparée et pour les liens.
    J'ai bien aimé le dernier cours, où nous avons non seulement bien profiter d'un bon temps d'échanges basé sur les questions des étudiants.
    J'ai aussi bien apprécié que nous ayons pu terminer sur le survol du cours.
    Je rejoins beaucoup pour souligner l'apport très bénéfique de Nicolas, qui nous aide à avancer (via le chat notamment) comme le petit poucet. Merci.
    Il me semble de l'apparence de difficultés que nous rencontrons au début de ce cours reviens au fait que cette matière est un creuset, un carrefour important de beaucoup de domaines ou spécialités et qu'à première vue, on a l'impression que c'est une arrivée d'un immense tsunami de nouvelles idées, de nouveaux mots, de nouveaux concepts, de nouvelles métaphores, et nous voyons que nous ne sommes pas en mesure de digérer.
    Cela m'a rassurer d'entendre que nous devons consolider la part de chaque cours et qu'au fur et à mesure que nous avancerons, nous allons cerner le ujet. En faiit c'est comme la construction d'une pyramide durant le temps de cette session.

    Venant du monde du génie, je me demandais s'il y avait des références de lexique sur la terminologie globale du cours.
    Merci encore

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    1. Bonjour !

      Je voulais laisser une réponse à ton commentaire, car je suis totalement en accord avec ce que tu dis. En ayant presque aucune connaissance sur le sujet du cours, j’ai vu les deux premiers cours exactement comme un tsunami d’idées et de nouveaux concepts comme tu as si bien dis. De mon côté, je trouve cela très impressionnant, et même presque qu’intimidant (positivement). À la suite du premier cours, j’ai eu une petite peur, parce que tout cela avait l’air difficile à déceler d’un coup. Toutefois, je suis maintenant rassurée et j’ai confiance que nous allons cerner chaque information petit à petit et dans ce cas-ci, travailler sur la construction de cette pyramide d’ici la fin de la session, comme tu l’as expliqué. :)

      Bonne journée !

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    2. Ce n'est pas un cours difficile, et ce que vous apprendrez vous restera à vie. Pas besoin de lexique: tout ce qu'il faut est défini dans le cours, à beaucoup de reprises -- puis vous pouvez toujours demander par ciélo...

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    3. Vous pouvez créer votre propre lexique dont vous rafinnerez le contenu au fur et à mesure que la session avancera. Quelques ''phrases slogans'' seront proprosées comme définition mais tâché toujours d'écrire les définitions en vos mots et de sorte à ce qu'elles soient intelligibles au frère cadet.

      On lira dans un texte de Borges plus tard cette session la phrase suivante: ut nihil non iisdem verbis redderetur auditum. En français on obtient: de sorte que rien de ce que nous entendons soit redit avec les mêmes mots. Conseille à ne pas prendre au pied de la lettre puisque des fois il faut redire dans les mêmes mots.

      Nicolas dit: effectivement, après cette session vous aurez construit une pyramide de connaissance. Cependant, comme Kandinsky l'a si bien expliqué, dès qu'on atteint le sommet d'une pyramide, une nouvelle commence mais inversée cette fois-ci, de sorte que plus l'on progresse, plus l'horizon et la quantité de connaissance nécéssaire s'élargit. Cette pyramide inversée qui débute à ce point, c'est le début du travail pour faire réduire notre incertitude par rapport au problème facile.

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  32. Je me posais une petite question. Est-ce que quelqu'un à mieux compris que moi quelle est la différence entre
    une explication et une explication causale?
    Est-ce que l’explication causale est ce qui se produit lorsque je produis un geste / une action avec cause à effet .Car je ne suis pas sûre de saisir la nuance.
    Si quelqu'un d'autre à mieux compris la nuance alors je suis toute ouïe.

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    1. C'est parce que les sciences cognitives sont de la rétroingénierie: On cherche le mécanisme qui produit les capacités (cognitives) des organismes qui pensent (et font toutes les choses que nous sommes capables de faire.

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  33. Bonsoir!

    J'ai quelques questions après avoir relu mes notes de cours que j'ai prises au cours 1. Premièrement, est ce que l'introspection et l'homoncule sont en lien? Pouvons nous dire que l'homoncule est le résultat de l'introspection? ou ces deux notions ne sont pas liés?
    Deuxièmement, je comprends bien la notion que le problème difficile est le comment et le pourquoi que les organismes sont capable de faire tout ce qu'ils font et que le problème difficile est le comment et pourquoi que les organismes sont capable de ressentir, mais j'ai plus de difficulté a bien capté le problème des autres esprits?... Est-ce que c'est seulement la question de quels organismes sont capable de ressentir??
    Pour le reste, tout me semble clair. Merci d'avance et bonne journée!

    Caroline Paquin

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    1. Le problème des autres esprits, c'est qu'il est impossible de réduire notre incertitude quant au ressenti des autres. La seule chose dont tu peux être ontologiquement certaine, c'est que toi tu ressens mais la même certitude ne peut être appliqué au ressenti des autres.

      Se poser la question des quels organismes sont capables de ressentir est une question importante mais qui ne peut pas franchir la barrière des autres esprits, il faut donc faire des choix éclaires (je dirai des best-educated guesses en anglais).

      Malgré cette barrière, les humains arrivent à très efficacement inférer des sentiments chez les autres organismes vivants; on verra même que c'est un trait adaptatif très utile.

      Une des implications les plus importantes du problème des autres esprits est de choisir comment réguler son comportement par rapport aux autres organismes vivants: si je déchire une plante, je crois plus probable qu'il n'y aille moins de souffrance impliquée que si je consommais une protéine animale.

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  34. "pouvons-nous dire que l'homoncule est le résultat de l'introspection?"

    Ta question m'interpelle. Si je me dis à moi-même alors que je suis en train de marcher "en ce moment, je suis en train de marcher", c'est l'homoncule qui parle. Est-ce que c'est de l'introspection? À mon sens, noui. Introspection: observation d'une conscience individuelle par elle-même (Robert 2007). Pourtant, je ne fais que me décrire ce que je fais et quand je le fais (et il s’agit déjà d’une abstraction, car marcher c’est avancer un pied, contre balancer, etc., et c’est aussi des influx nerveux volontaires et réflexes, c’est des « vecteurs » de « communication » cellulaire, chimique, etc, qui sont possibles via les lois de l’univers, les lois de la matière...) Et on considère cela comme étant une pensée, et on considère cela comme étant en train de penser lorsque je suis en train de me dire qu'en ce moment, je suis en train de marcher. (Sommes-nous des « discrete-type machines » et ce qui permet l’impression de continuité, c’est la tout juste suffisante persistance dans le temps de l’activation électrochimique du matériel dont est fait notre cerveau selon les stimuli qui l’active?) En-tout-cas, l'homoncule ne peut pas, par introspection, dans un cadre scientifique, expliquer comment il peut se dire cela, car il ne peut "que" se le représenter et communiquer ce qu'il se représente. Comment pourrait-t-il le démontrer?

    Si l'homoncule est le résultat de l'introspection, c'est qui qui "introspecte"? ...observation d'une conscience individuelle par elle-même... Est-ce que l'homoncule a toujours été capable d'introspection? Pas d'introspection si pas d'homoncule? Le chat, dont on dit qu'il vit "dans le moment présent" "a-t-il" un "chatonscule"? Mais alors, quand il communique ce qu’il veut, doit-il se le représenter pour pouvoir le communiquer?

    En ce sens, il me semble comprendre ce dont Kathleen Grégoire partage de son intuition lorsqu’elle dit que le problème est dans la question (dans les ciélos « 1.Computation… »)

    Aussi, je me demandais si ce serait possible d’avoir une idée de ce que peut faire un algorithme, particulièrement un algorithme qui apprend, qui est « itératif », récursif donc (??) pour être en mesure d’apprécier davantage ce dont on parle. Dans le texte de Turing « Computing machinery and intelligence », au début du point 2, qu’est-ce qu’il veut dire par « régression infinie »? (paragraphe 1)

    Merci!

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  35. Bonjour,
    Un petit questionnement proposé pour le partage entre nous :
    La cognition c'est ce qu'on pense et ce qu'on fait.
    La computation s'occupe plus des symboles (Syntaxe) et non du sens (Sémantique)
    Si pour Turing, la machine est la formalisation du computationnalisme, les choses courantes de la vie ne sont pourtant pas que des mathématiques ou du calcul.
    Sommes nous en mesure aujourd'hui à dire quelle part chez l'humain représentent de façon générale la computation versus la cognition ?
    Merci

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    1. Ce qu'on pense est du ressenti, par contre c'est sûr que le ressenti de la pensée doit être corrélé avec les processus non-ressentis de la cognition, sans pourtant y jouer un rôle causal.

      Que veux-tu dire par ''dire quelle part chez l'humain représente de façon générale la computation versus la cognition ? ''

      Parles-tu d'imagerie cérébrale comme ''où y a-t-il de l'activité cérébrale lorsque je suis engagé dans du calcul''?

      Ou poses tu la question de savoir si on sait précisément à quel point la computation joue un rôle dans la cognition?

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    2. Merci Nicolas,
      Tu le formules bien, ma question est effectivement de savoir si on sait avec plu ou moins de précision à quel point la computation joue un rôle dans la cognition
      Merci encore

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    3. Par ailleurs,
      J'ai bien apprécié la première phrase de ta réponse.
      Toutefois l'aimerai te demander STP de préciser : que le ressenti de la pensée doit être corrélé avec les processus non-ressentis de la cognition, sans pourtant y jouer un rôle causal.
      Merci encore

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    4. Les capacités à faire tout ce que nous avons la capacité à faire (1) ainsi la capacité à ressentir (2) sont produites par le cerveau. Ce qui manque dans les deux cas c'est le mécanisme: comment le cerveau produit-il (1) et (2)? Pour (1) ça s'appelle le problème facile. Pour (2) c'est le problème difficile.

      Dans les deux cas, le fait que (1) ou (2) corrèle avec l'activité cérébrale n'explique pas comment le cerveau cause (1) ou (2). On sait que c'est le cerveau, mais comment? C'est ça qui nécessite la rétroingénierie.

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    5. Bonsoir, je ne comprends pas: comment on sait que c'est le cerveau qui nous donne la capacité à ressentir si nous ne connaissons pas encore la réponse au problème difficile? Je veux dire la question difficile c'est comment et pourquoi on ressent? Donc, dire que le cerveau donne cette capacité ne viendrait pas un peu repondre au comment?

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    6. On sait que c'est le cerveau (as-tu d'autres candidats?) mais on ne sait pas comment.

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    7. Ma reponse est non pour les autres candidats, si on ne veux pas tomber dans le mysthicisme, mais j'aimerais vraiment savoir par quels moyens ont sait que la capacité à ressentir est produite dans le cerveau?
      Par imageries cérébrales?

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    8. Il n'y a que forces fondamentales dans l'univers: la électromagnétique, la force gravitationelle, la force nucléaire forte et la force nucléaire faible. Tout ce qui existe dans l'univers peut être réduit à une interaction de ces quatre forces fondamentales.

      Ceci dit, l'organe centrale qui dirige le reste du corps est le cerveau. C'est là où l'information perçue par les sens se dirigent (les nerfs envoient l'influx nerveux vers le cerveau). C'est une ''hypothèse'' mais qui est la seule crédible. Le mystère est d'expliqué COMMENT, pas le OÙ qui est trivial (jusqu'à un certain point)

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    9. Daccord merci! Et je ne savais pas qu'il n'y avait que 4 forces fondamentales connues à ce jour! Je croyais que le ressenti aurait pu être une de ces forces justement, mais encore trop inconnu pour qu'on le prononce en tant que force en dehors d'un corps physique. C'est certain qu'ils sont reliés, mais je croyais que vu que le "comment" n'est pas encore élucidé, on ne pouvait prendre pour acquis le "OÙ" pour ne pas se fermer à d'autres hypothèses, mais je comprends que le but de ce cours reste quand même la cognition.

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    10. **Et à cause du problème des autres esprits ont ne peut pas vraiment prouver que le corps ne puisse ressentir sans sa tête. **

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    11. Il ne faut pas se fermer à d'autres hypothèses effectivement: c'est plus qu'il s'agit de la seule hypothèse ''sérieuse'' à ce jour, les autres sont triviales et facilement réfutables.

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  36. Message important pour tous les ciélographes:

    (1) Les ciélos devraient être d’à peu près 100 mots. (On est c. 60 étudiants. Pas de temps pour des longues dissertations! Réserver ça pour l’examen final.)

    (2) Lisez toutes mes répliques avant d’afficher votre ciélo, (Pas de temps non plus de répéter la même réponse à la même question à plusieurs reprises.)

    Mes répliques font partie du cours, et risquent d’être pertinent pour les examens.

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  37. Bonjour, je me pose beaucoup de questions, j'écris tout ce qui est dit, je lis toutes les réponses de Stevan dans les ciélos (j'ai un document word juste pour ça) mais c'est aujourd'hui que j'ai décidé de commencer, j'avoue que ce n'est pas idéal mais ça m'a pris du temps et du courage pour faire ce pas. Je dois dire que ce cours m'intrigue et me fascine en même temps. Ce n'est pas un cours ordinaire, c'est comme une rencontre culturelle. Mon historique d'études est un Bac in English for Academic Purposes, une année de maitrise in Cross Cultural Poetics (hors Québec) et un Bac en enseignement de l'anglais langue seconde à l'UQÀM (last year). J'ai toujours été fascinée par le domaine de linguistique et du comment le cerveau apprend les langues. J'ai choisi ce cours après beaucoup de recherches et je suis très ravie de mon choix. Pour ce cours 0, j'ai compris que le problème facile est comment et pourquoi on fait ce qu'on est capable de faire (chose que je me demandais toujours) et qu'il est facile car c'est observable et mesurable. Tandis que le problème difficile est le ressenti -notre ressenti- et il est difficile car le "comment" du ressenti n'est pas observable (chose qui est complètement nouvelle pour moi car je croyais que le neurofeeback explique le "COMMENT et le "POUQUOI" de nos gestes et nos sentiments alors que ça n'explique que le "OÙ" finalement!)

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PLAN DU COURS

  ISC1000-20, hiver 2021:  Catégorisation, communication et conscience Heure:  mardi 18h00-21:00 Salle du cours: V-3430 Enseignant:  Stevan ...