lundi 18 janvier 2021

8. L'évolution du langage

 

Pinker, S. & Bloom, P. (1990). Natural language and natural selectionBehavioral and Brain Sciences13(4): 707-784. 

Blondin Massé et al (2012) Symbol Grounding and the Origin of Language: From Show to Tell. In: Origins of Language. Cognitive Sciences Institute. Université du Québec à Montréal, June 2010. 

Vincent-Lamarre, Philippe., Blondin Massé, Alexandre, Lopes, Marcus, Lord, Mèlanie, Marcotte, Odile, & Harnad, Stevan (2016). The Latent Structure of Dictionaries  TopiCS in Cognitive Science  8(3) 625–659

Le succès adaptatif des organismes dépend de la capacité de faire la bonne chose avec le bon type de chose. C'est la catégorisation. La plupart des espèces peuvent apprendre des catégories par expérience directe (induction). Seuls les êtres humains peuvent acquérir des catégories par ou i-dire (instruction). Les simulations de vie artificielle montrent l'avantage évolutif de l'enseignement par rapport à l'induction. Les expériences électrophysiologiques montrent que nos deux façons d'acquérir les catégories partagent encore certaines caractéristiques communes. Les analyses graphique-théoriques montrent que les dictionnaires sont constitués de mots plus concrets, acquis à partir de l'expérience directe; et le sens des mots dans le reste du dictionnaire peuvent être appris à partirs de la définition seule, en combinant les mots de base dans les propositions sujet / prédicat avec des valeurs véridiques (vrai/faux). Le langage est advenu lorsque le mime intentionnel a été converti en séquences arbitraires de noms de catégories partagées décrivant et définissant de nouvelles catégories via des propositions.

POUR UNE IDÉE PLUS DIRECTE DE QUOI IL S'AGIT: 

JOUEZ LE JEU DU DICTIONNAIRE


Harnad, S. (2004). Retour à la tradition orale: écrire dans le ciel à la vitesse de la pensée.

Saint-Gerand, J. P. (2014). Steven Pinker, L'instinct du langageQuestions de communication, (2), 236-237.

Demoule, J. P., Encrevé, P., & Laks, B. Origine de l'homme, origine des langues: retrospective et perspectives.

François, J. (2014). L’émergence et l’évolution du langage humain du point de vue des neurosciencesCorela. Cognition, représentation, langage, (12-2).

Rastier, F. (2006). De l’origine du langage à l’émergence du milieu sémiotiqueMarges linguistiques11, 297-326.

Savage-Rumbaugh, E. S., M Fields, W., Pasquier, R., Savy, P., & Schreiber, D. (2012). L'évolution et le développement du langage humain chez Homo symbolicus et Pan symbolicusLabyrinthe, (1), 39-79.

DESSALLES, Jean-Louis. Le langage humain à la lumière de l ‘évolution.

Vidéo du cours -- 30 mars 2021


PPT 2019:



SEMAINE 8 2018


Vidéo cours mardi 14 mars 2017 


Cours 1



Cours 2





Table ronde "Origines de l'humanité" avec Jean... by Ville-de-Saint-Tropez

Compte rendu de la conférence de Jean-Louis Dessalles à l'UQÀM.


Les origines du langage : une perspective néo-saussurienne 


D'autres vidéos langue française sur l'origine du langage






Cours ISC1000 2016 1:


Cours ISC1000 2016 2:


63 commentaires:

  1. Dans le texte de Pinker et Bloom (1990), les auteurs expliquent différents processus qui feraient partie du changement évolutif. L’un deux, le gradualisme, veut que l’évolution se fait graduellement par une séquence de petites mutations, qui mènent ultimement au design complexe qui remplit efficacement une certaine fonction utile à l’espèce. Toutefois, pour ce qui est de l’exaptation, je ne suis pas certaine d’avoir bien compris de quoi il est question.

    À la section 5.2.1, en réponse à l’argument de Geschwind, Pinker et Bloom semblent dire que le premier humain doté du langage aurait pu bénéficier d’un avantage évolutif car les autres auraient pu le comprendre dans une certaine mesure (si je comprends bien, un peu comme les animaux de compagnies peuvent comprendre un nombre limité de mots sans être doté de la faculté de langage). Premièrement, je ne comprends pas vraiment comment l’humain doté du langage, dans ce cas, aurait un avantage évolutif. Par exemple, s’il détient lui-même déjà l’information qu’il réussit maintenant à communiquer à ses pairs, en quoi est-ce que c’est un bénéfice pour lui? Et si j’ai bien compris la référence à l’effet Baldwin dans cette même section, ce serait d’être en contact avec le « mutant linguistique » qui provoquerait chez les autres autour de lui l’apparition de la faculté de langage?

    Aussi, une petite remarque peu pertinente dans le cadre du cours, mais je crois intéressante tout de même : dans le même texte, à la section 3.3, on peut lire « No language uses noun affixes to express tense or elements with the syntactic privileges of auxiliaries to express the shape of the direct object. Such universal constraints on structure and function are abundantly documented in surveys of the languages of the world ». Toutefois, certaines langues sembleraient utiliser des marqueurs de temps, d’aspect ou de mode sous forme d’affixes nominales. (On en parle notamment dans « Nominal Tense in Crosslinguistic Perspective » Rachel Nordlinger and Louisa Sadler (2004))

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    1. P&B ne précisent pas ce qui était la valeur adaptative du langage, mais ne pèse pas sa valeur juste de point de vue de celui qui parle: il y a aussi celui qui reçoit l'information (réduction de l'incertitude concernant quoi faire avec quoi...).

      La grammaire viendra la semaine prochaine.

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  2. La pomme EST rouge. La pomme EST une pomme avant tout? Mais en-tout-cas, le rouge n'EST pas une pomme, mais en comparaison avec un objet jaune et un autre orange, dans un background vert, LE rouge EST LA pomme. Déplacer des catégories dans notre cognition est il analogue à se déplacer en tant qu'individu dans l'environnement (qui inclus aussi une certaine ou "une beaucoup" capacité de planification ainsi qu'une évaluation constante du contexte (qui serait analogue à notre capacité de hiérarchiser des catégories, dont celles qui sont relatives au contexte))? Nous avons vu que la copie efférentielle est motrice ET volontaire. La prédication c'est aussi faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose, ayant une valeur de vérité, car ne pas faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose n'est pas adaptatif et risque fort d'être éliminé davantage d'individus qui font cela, effet fonctionnel et vérité étant peut-être donc en continu, puisque l'ancrage des symboles est d'abord et avant tout appris inductivement par essai-erreur et le langage formel est un sous-ensemble du langage naturel. Quels "modules" essentiels participent de cette GU? Aussi, si cela est mutationnel, c'est une mutation pas si loin de la capacité antérieure à la mutation? "The full power of language already comes with the propositional territory", et il n'y a pas de langue primitive.

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    1. La prédication est asymétrique: La catégorie du prédicat contient la catégorie du sujet, mais pas l'envers. Ka pommes est rouge mais le rouge n'est pas pomme.

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  3. Qu'est-ce que c'est que l'information stockée en "mémoire accoustique". Est-ce pertinent? Est-ce utilisé en sciences cognitives? (je n'évoque pas la mémoire sensorielle acoustique humaine, mais celle de machines construites au début du siècle si je me souviens bien). Merci.

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    1. Je ne comprends pas la question.

      Il y a la mémoire acoustique à long terme. (À quoi ressemble le son d'un hautbois?)

      Puis la mémoire échoique à court terme (un numéro de téléphone qui vient d'être prononcé).

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    2. Il me semblait avoir rencontré dans mes petites recherches au début de la session pour comprendre ce qu'est la computation une machine qui gardait en mémoire des informations/données via un processu acoustique. Il me semble avoir rencontré cela en même temps que la théorie de la conplexité ainsi que la stochastique. Est-ce que cela dit qqch à qqn? Merci.

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    3. Je me demande, entre autres, si cela n'aurait pas un lien avec l'aspect aléatoire, dit-on, des mutations génétiques ...Aussi, comment expliquer la spécificité ET la non spécificité d'une/des miliers de protéines dans notre cerveau, dans nos synapses?

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  4. J'ai lu le texte "Symbol Grounding and the Origin of Language".
    Je comprend que le langage est un outil hyper-puissant qui permet d'acquérir de nouvelles catégories, et donc d'augmenter nos capacités et nos chances de survie et de reproduction, d'une manière bien moins laborieuse que par l'essai-erreur, c'est-à-dire par l'instruction. Les langages naturels que nous connaissons sont formés de symboles arbitraires et de règles syntaxiques qui opèrent sur la forme des symboles et non sur leur sens, bien que le résultat de l'agencement des symbole soit interprétable en tant que sujet doté d'un prédicat. Toutefois, il apparaît que les langages auraient au départ été constitués en bonne partie de gestes non-arbitraires qui référaient directement à la chose en question. La prédication y aurait été déjà présente mais il y aurait eu transformation vers des symboles auditifs arbitraires et perpétuation de cette façon puisque cela est plus efficace et polyvalente.
    Par ailleurs, on peut croire que les capacités nécessaires au langage propositionnel aient été présentes chez les hominidés depuis fort longtemps mais ce n'est que par l'apparition d'une motivation à utiliser cette capacité et sa perpétuation chez les descendants de ceux qui furent avantagés par ladite capacité que se systématisa son usage et que nos cerveaux s'adaptèrent en conséquence.

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    1. Les langues gestuelles et orales sont équivalentes expressivement. Elles peuvent toutes exprimer toute proposition. Les gestes mimétiques avaient l'avantage d'une ressemblance à ce qu'ils imitait, mais l'imitation n'est pas encore la référence. Ça tire l'attention vers un objet, comme le fait aussi de pointer. Mais il faut la proposition pour pouvoir dire quelque chose à propos de l'objet.

      « Pomme » ne réfère. « Pomme est là » ou « pomme est rouge » réfèrent, parce qu'elles disent quelque chose à propos d'une pomme.

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  5. (Natural language and natural selection) : Il me semble que le problème de la grammaire universelle (GU) c’est comment expliquer que tous les êtres humains possèdent un même ensemble de règles arbitraires s’ils ne l’ont pas appris. On suppose que la GU est innée puisqu’elle apparaît à un moment où l’enfant ne peut pas prendre part à un apprentissage supervisé. Et on considère que c’est cet ensemble de règles innées qui serait à l’origine du langage. Mais il est difficile d’expliquer d’où vient la GU : pourquoi (si l’on la justifie par la psychologie évolutionniste par exemple, on se trouverait face à des spéculations) et comment (puisqu’on ne peut pas la rétro-ingéniérer).

    Dans cet article il s’agit de proposer un test qui permet de déterminer si un élément est une langue naturelle. Ce test est fondé sur un critère que nous avons déjà évoqué : la possibilité de dire tout ce qui peut être dit dans une langue naturelle, dans une autre langue naturelle ; appelé dans l’article la « translatability thesis ».

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    1. Toutes les langues naturelles sont des systèmes faits de symboles arbitraires auxquels un sens est arbitrairement mais conventionnellement attribué. Les mots de contenus sont les noms de catégories qui sont des types de choses. Ces mots sont des symboles que l’on manipule selon des règles et pour bien manipuler il faut apprendre à bien manipuler la bonne sorte de symboles pour la bonne sorte de chose donc apprendre les catégories. Bien manipuler les symboles c’est construire des propositions.

      La plupart de ces catégories sont apprises mais certaines sont innées (reconnaître un humain par exemple). On peut apprendre ces catégories par définitions verbales ou par une expérience sensorimotrice (ex : voir ce qui est membre de cette catégorie et voir ce qui n’en est pas membre) ou par « vol » de catégories connues par quelqu’un d’autre (qui aurait déjà appris par définition verbale ou expérience). C’est donc également dans cette dernière façon d’apprendre une catégorie que l’on prend conscience du pouvoir du langage.

      L’hypothèse ici avancée est que c’est la « motivation » qui différencie notre espèce humaine des autres animaux grâce à l’évolution. Les plus motivés auraient appris activement davantage et en auraient reçu des effets qui leur étaient favorables. C’est ici qu’intervient la théorie de l’évolution baldwinienne et la sélection naturelle qui a favorisé l’ancrage de cette prédisposition dans le génome.

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    2. Toutes les langues sont conformes à la GU, mais on ne sait pas encore pourquoi il fallait la GU pour avoir une langue: quelle valeur adaptative est-ce qu'elle apportait (la GU, pas la langue)? (Et, comme tu dit, comment a-t-elle évoluée, la GU? Non seulement qu'il n'y a pas de degrés d'expressivité qui varient parmi les langues -- elles sont toutes à 100% -- mais il n'y a pas de degré de GU: C'est tout ou rien.

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    3. Ça reste une question ouverte si la propositionalité -- le tendance à voir et décrire les choses en termes de sujet et prédicat -- est un nouveau trait cognitif ou juste une tendance motivationnelle renforcée par l'évolution baldwinienne.

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  6. Dans le texte : Retour à la tradition orale : écrire dans le ciel1 à la vitesse
    de la pensée
    Stevan Harnad, Centre de neurosciences de la cognition, Université du Québec à Montréal par rapport à cet extrait : "En devenant ainsi spécifiquement adapté aux éléments matériels de l’élocution et de l’audition, le
    langage a toutefois dû se mesurer à certaines contraintes temporelles, séquentielles. Une seule image vaut parfois
    autant que mille mots, mais l’image se laisse appréhender d’emblée, par maints processeurs visuels parallèles,
    alors que les mots ne le sont que de manière sérielle, et à la vitesse limitée de l’élocution et de l’audition
    humaines."

    Cela m'a fait penser à nos rêves quand justement en quelques secondes nous avons l'impression d'avoir vécu des heures tellement les pensées se déroulent vite par rapport à la réalité dans notre esprit. Tout comme ça prendrait peut-être 25 minutes écrire un rêve qui n'a durée que quelques secondes. La parole est certainement un obstacle à la vitesse des perceptions quand c'est le cas de "distribuer" des mots, des définitions et des concepts. L'analyse de ceux-ci est beaucoup plus longue que la spontanéité de leur assimilation. Aussi, il est stupéfiant de voir comment les perceptions changent dans le temps au fur et a mesure de nos apprentissages, notre culture en lien avec la catégorisation. Exemple: Si nous voyageons dans le passé d'il y a 200 ans et que nous avions montré des nuages à des gens de cet époque dans le ciel et demander ce qu'ils voyaient dans ces nuages, ils ne verraient probablement jamais rien qui ressemble à un téléphone cellulaire dans le nuage. Alors que nous qui connaissons l'existence futuristique de ceux-ci, pourrions s'imaginer un nuage en forme de cellulaire. Je ne sais pas si assez de mot de cet époque suffirait à décrire un cellulaire au minimum et encore là surement que personne n'imaginerait la même ou la bonne chose quant à ce cellulaire explicatif. Ramenant un cellulaire du futur avec moi, je pourrais tenter de leur expliquer par instruction, mais il me semble que la compréhension de cet objet nécessiterait quand même de l'induction ( expérimentation) pour être assimilé au maximum. Un peu quand j'explique à ma mère comment fonctionne le sien ... haha

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    1. hahaha! "voyage dans une science fiction près de chez-vous : variations et similarités au sein de la grande saga familiale"

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    2. Oui, haha j'avais pas le choix dans mon exemple pour illustrer quels mots à l'époque auraient suffit à définir un objet comme un cellulaire à un être du passé. Un peu comme à l'image du dictionnaire dans le texte, quand on recule dans les significations d'un mot à son explication minimum ou initial.

      Exemple:Pour décrire un téléphone cellulaire à un être du passé, on pourrait utiliser la description: Un appareil servant à la communication sans fil, mais encore là il faudrait leur définir ce qu'est un appareil, un fil, la communication, et à l'époque (il y a 200 ans) les fils n'étaient pas utilisé pour faire passer de l'énergie. Donc pour eux, il aurait presque fallu parler de magie pour qu'ils comprennent qu'un cellulaire est un appareil qui permet de communiquer à distance grâce à l'énergie qui circule , car le saut entre les découvertes et les descriptions de ces mots est trop grand. Même en décrivant une par une les fonctions et les composantes d'un téléphone ils ne réussiraient probablement pas à bien illustrer ce que c'est , à moin que je leur dessine tout le processus, mais encore là pour ce qui est de dessiner le processus d'électricité ça sembre difficile vu que ça comporte des notions abstraites pour le dessin.

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    3. 1. Oui, ce qu’on voit dans les nuages dépend des formes que nous avons déjà vues, et des catégories que nous avons déjà apprises.

      2. Mais la catégorie “téléphone cellulaire” n’est pas une image d’un téléphone cellulaire. Qu’est-elle, alors?

      3. Le fait qu’une image d’un objet (ou l’objet lui-même) « vaut » toujours plus qu’une description verbale (de mille mots, ou de mille mille mots) est beaucoup plus profond que ça.

      4. Ça revient à la nature du langage et la nature des catégories et de la catégorisation.

      5. Toutes les catégories (sauf les catégories formelles en mathématique comme « nombre impair ») sont approximatives, dont la liste des attributs n’est pas exacte ou exhaustive.

      6. On catégorise en détectant les attributs qui distinguent les membres des non membres de la catégorie.

      7. Sauf en mathématiques, les attributs sous-déterminent la catégorie: il se peut qu’il y aura encore des cas pour les attributs courants ne suffiront pas, et il va falloir les augmenter.

      8. On te montre un trèfle ou on te donne sa description: « c’est une plante verte aux folioles rondes ». Est-ce que ça décrit tous les attributs de ce trèfle (ou de son l’image)?

      9. Si ton lunch (végane) dépend du fait qu’il s’agit d’un trèfle à quatre feuilles, la description doit s’augmenter en ajoutant cet attribut de plus.

      11. C’est pour ça qu’une photo vaut toujours plus qu’une description et les catégories sont toujours approximatives — sous-déterminées par leurs attributs détectées ainsi que par la description verbale de leurs attributs.

      12. Mais davantage d’apprentissage sensorimoteur direct ou une description augmentée peut normalement resserrer l’approximation.

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  7. dans le texte "Symbol Grounding and the Origin of Language: From Show to Tell" nous tentons de trouver l'origine de la langue. Nous définissons la langue naturelle comme étant une langue qui nous parvient naturellement et qui nous permet d'exprimer n'importe quel proposition avec un système de symbole. Un système de symbole est la collection d'objet avec des règles pour manipuler c'est objet arbitraire. Il base leur opération sur les changements physique plutôt que la signification. et lorsque ça combinaison est fonctionnel nous l'appelons une syntaxe.

    Pour justifié la grammaire universelle (UG), nous usons du teste de la traductibilité de la langue. il est dit que tout peut être traduit d'une langue naturelle à une autre (pas nécessairement avec la même quantité de mots).

    je ne suis pas certaine de savoir à quoi se réfère lorsque l'ont parle de protolangue. il semble être compris mais sans avoir de structure? est ce que l'on parle de par exemple des animaux? il se comprennent mais il n'y a pas de grammaire.

    il est supposer que le dit a été présent bien avant le montrer. bien qu'il est utile d'avoir un visuelle, semblerait que le langage est arriver en premier.

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    1. Si j'ai bien compris, une protolangue c'est l'origine d'un système de symboles dans lequel on peut exprimer toutes propositions. Si on accepte qu'une protolangue nous permet de dire tout ce qui peut être dit, il n'y a pas de différence avec une langue naturelle. La question suscitée dans le texte « Symbol Grounding and the Origin of Language: From Show to Tell » est la suivante: Si on peut exprimer toute proposition dans une protolangue, pourquoi l'appeler protolangue? La protolangue est-elle la forme minimaliste de la langue naturelle? (utilisation essentiellement de mots noyau) Les protolangues sont-elles la base des langues naturelles?

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    2. Bonne réplique de Philippe à Nora. Il n'y a pas de protolangues. Il n'y a que les langues. Avant il y avait déjà l'apprentissage, l'apprentissage des catégories, la communication intentionnelle, l'imitation (mime) et le pointage. Comment est survenu le langage reste une question ouverte.

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  8. C'est intéressant cette grammaire universelle. J'ai hâte à en savoir davantage, la semaine prochaine. Ce serait comme le poulain qui doit se lever rapidement sur ses quatre pattes après sa naissance pour augmenter ses chances de survie. Nous disposons d'un "dictionnaire" interne nous permettant de décoder rapidement le langage de notre espèce. Ce qui facilite une transmission rapide de nouvelles connaissances (catégories) diverses utiles pour la survie, notamment. Évitant à nos progénitures de repasser par l'apprentissage par induction sensori-moteur effectué par nos prédécesseurs. Cela dit, chacun de nous aura son lot d’apprentissage par essai-erreur, à tous les âges de la vie. Cet apprentissage est pour plusieurs d’entre nous une façon plus efficace pour intégrer de nouvelles connaissances. Ne serait-ce pas notre côté kinesthésique qui recherche à comprendre par sensation dans le corps? On intègre mieux dans le corps ET dans le cerveau (sensori-moteur) la nouvelle information, plutôt que par un sens qui reçoit l’information de façon passive, comme l’audition, par exemple. Notre capacité à apprendre avec ressenti nous ramène au problème difficile, hélas!

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  9. Comme tout nouvel apprentissage, nos ancêtres ont dû perfectionner leur capacité à communiqué, d'abord par le biais de gestes démonstratifs, puis par la parole. De génération en génération certains codes gestuels, non-verbaux, se sont inscrits dans le cerveau parce qu'avérés utiles à l'adaptation à son environnement (l'effet Baldwin).

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    1. C'est quoi la différence entre la langue humaine (gestuelle ou orale) de tout autre code de communication biologique?

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    2. L'ancrage des symboles? Le sens rattaché à tous ces symboles arbitraires que sont les mots et les gestes qu'on utilise pour communiquer.

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    3. La différence c'est qu'elle s'apprend? Le fait que ça change d'une communauté, origines à l'autre?

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    4. Le fait qu'elle peut tout dire.

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  10. Ancrage et langage !

    Si je veux être jockey, je dois distinguer les chevaux de course qui sont agiles et rapides des chevaux de traits qui sont forts pour labourer, mais lents dans l’exécution des tâches. Donc faire la bonne chose avec les bonnes choses. Êtres vivants, est plus approprié ici.

    Mon adaptation pour gagner les courses sera plus rapide par le langage et les conseils que je trouverai de cette façon, que par l’essai de chevaux au hasard, qui serait long et pénible et me déclasserait comme jockey.

    Je catégorise les chevaux membres des coureurs et les non-membres qui sont des chevaux de trait, (laboureur, de cirque, de fête foraine qui tournent en rond, et ceux qui font visiter Montréal, etc). Avec des mots de base, induits par l’expérience et des définitions apprises dans l’instruction dû au langage j’acquiert les chevaux qui me font gagnant !

    Bernard Mercier cours de cognition ISC 1000, de Monsieur Harnad le mardi 30 mars 202

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    1. J'étais incapable de voir le lien de cette analogie avec l'évolution du langage.

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  11. Une langue naturelle est un système de symboles arbitraires dans lequel on peut exprimer tout énoncé disposant d’une valeur de vérité, vrai ou faux (une proposition). Chaque énoncé réfère à une catégorie. La manipulation de ce système se fait en suivant des règles syntaxiques (se base sur la forme des symboles et non sur leur signification). Ces règles, si elles sont bonnes, s’appliquent à n’importent quel système de notation. À cette étape, nous sommes dans la computation. Le problème du « symbol grounding » c’est que certains mots ne peuvent pas être définit par le verbal, nous avons besoin de l’induction, l’expérience sensorielle pour acquérir leur sens (la sémantique, c’est l’ancrage des symboles). L’apprentissage de nouvelles catégories par l’instruction (le langage verbal) a été une capacité évolutive adaptative pour les humains. Toutes ces capacités cognitives permettant le langage étaient présentes bien avant l’apparition du langage. C’est la motivation de vouloir apprendre davantage de catégories et de pouvoir les partager avec les autres qui auraient avantagé l’instruction verbale plutôt que l’induction.

    Est-ce que les mots noyau, ceux qui permettent de définir tous les autres mots/catégories de notre dictionnaire contemporain, font partie des mots qui doivent être ancrés dans nos expériences sensorielles? C’est-à-dire qu’après avoir appris le sens et la définition de ces mots noyau par induction, nous pourrions tout verbaliser, comprendre et transmettre le reste des catégories/mots par instruction verbale.

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    1. Ton résumé n’est pas tout-à-fait exacte:

      Les propositions (sujet/prédicat) sont composées de mots qui réfèrent aux catégories. « Le chat est sur le tapis » réfère aux chats, aux tapis, et à l’état d’être sur un tapis. Le sujet « chat » est une catégorie qui, elle, est dans la catégorie du prédicat « choses qui sont sur le tapis ».

      Fais cette même exercice avec d’autre phrases qui paraissent dans ces ciélos.

      Mais le langage n'est pas juste de la manipulation des symboles arbitraires selon leur forme (donc pas juste de la calcul) parce que les mots sont liés (soit directement, par l'ancrage sensorimoteur, soit indirectement, par les descriptions verbales [qui , elles-mêmes, sont composées des mots ancrés, directement ou indirectement] à leurs référents [des catégories ou des individus]). Donc c’est des symboles qui sont liés à leurs référents; il ne s’agit pas de seule la syntaxe computationnelle.

      Oui, l’hypothèse seraitque les mots de l’ensemble minimal d’ancrage (pas le noyau, qui est plus grand) doivent être ancrés directement par l’induction sensorimoteur. L’ancrage verbal est indirect, mais basé sur l’ancrage direct.

      En principle, un ensemble d’ancrage minimal serait suffisant, mais en pratique c’est sur que l’ancrage direct va beaucoup au-delà du minimal.

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  12. C’est inimaginable les progrès que le langage verbal en favorisant l’apprentissage des catégories par instruction a fait par rapport à l’apprentissage par induction sensori-motrice. Le cumul des connaissances a dû exploser. Je comprends mieux la métaphore du professeur lorsque il il affirme que le langage est un outil nucléaire.
    Il est bien démontré en effet dans la comparaison de ces deux apprentissages qu’il n`y avait pas tout à fait d’équivalence. L’un avait des avantages différents de l’autre.
    Ce que je n’ai pas bien saisi dans toutes mes lectures de la semaine c’est l’affirmation de M. Noam Chomsky d’une mutation génétique chez l’ancêtre de l’ humain , avant l’apparition du langage verbal

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    1. Ce que dit Chomsky c'est juste que la GU n'est pas apprenable par l'induction -- donc ni par l'apprentissage non supervisé ni par l'apprentissage supervisé -- parce que les enfants n'entendent ni produisent des erreurs de GU, donc aucune correction non plus. Donc la GU doit être innée. (La conjecture d'une mutation génétique n'est qu'une conjecture, par ce qu'une explication progressive et adaptative n'a pas été proposée au moins pas de manière crédible)

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  13. Le langage naturel serait un système de symboles où il est possible d’exprimer toutes les propositions possibles et une proposition est n’importe quelle déclaration avec une valeur qui peut être vraie ou fausse. Aussi une langue peut être dite naturelle s’il est possible de traduit ce qui est dit en une autre langue naturelle. (Critère de Katz’s). Un exemple qui n’est pas une langue naturelle est les mathématiques, c’est une langue formelle, dans les mathématiques il est seulement possible de manipuler les symboles on niveau de la syntaxe. La langue des mathématiques ne recherche pas le sens des symboles dans sa langue. Le problème de l’ancrage des symboles dans une langue naturelle est le fait que beaucoup de mots sont des mots de contenus, donc des mots qui vont souvent être le nom d’une catégorie. Le problème qui survient avec le problème de l’ancrage des symboles est le fait que nous devons avoir la connaissance de certains mots avant de pouvoir comprendre d’autres mots, puisque les mots inconnus ont des mots que nous devons savoir dans leurs définitions.

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    1. C'est plus simple que ça: On ne peut pas apprendre le sens d'un mot à partir d'une définition ou d'une description verbale sauf si les mots dans la définition ont déjà un sens pour moi. Ça ne peut pas continuer comme ça, à travers des définitions symboliques. Il faut casser ce cercle de mots sans sens en dotant suffisamment de mots de sens par un moyen non symbolique. Le candidat pour ça est l'apprentissage sensorimoteur des catégories.

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  14. Comme mentionné dans le texte “The Latent Structure of Dictionaries", la plupart des mots dans les dictionnaires sont des « content words » (verbes, noms, adjectifs, adverbes.) Dans ce cas-ci, ces mots sont des catégories. Par exemple, un objet, un état, etc. Toutefois, certains de ces mots, donc des catégories peuvent être abstraites. Alors, plus les catégories sont spécifiques  plus les mots le sont aussi, donc les catégories peuvent être apprise par une habileté sensorimotrice et alors par essai-erreur. En conséquence, il y aura un « feedback » qui prouvera si la tentative de catégorisation est exacte ou non.

    La manipulation des symboles est seulement manipulée par la syntaxe (la forme des symboles) et non la sémantique (le sens/signification). Cependant, ces symboles ont quand même des formes qui ont-elles-mêmes une ou des définitions. Cela reste tout de même arbitraire…

    Savoir bien catégoriser est de faire les bonnes choses avec les bonnes sortes de choses. Dans ce cas, on doit être capable (notre cerveau doit être capable) de distinguer les membres des non-membres de chaque catégorie. Donc, si on sait ce que veut dire un certain mot, on sait alors les membres et les non-membres de celui-ci.

    Toutefois, si l’on cherche un mot dans le dictionnaire, il faut savoir les mots qui définis celui qui est recherché. Si non, il faudra chercher tous les mots que l’on ne sait pas et cela serait comme une roue sans fin…

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    1. Un mot ancré directement par la capacité sensorimoteur de catgoriser les membres de la catégorie auquel il réfère n'est plus juste un symbole arbitraire; il peut ensuite rentrer dans la définition verbale d'autres mots qui héritent indirectement son ancrage.

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  15. Je ne suis pas sure d'avoir bien compris l'hypothèse de Pinker, c'est que la GU est innée dans le sens ou on a des attributs prédisposés nous permettant de développer le langage? mais que le langage n'a pas été créer dans le but évolutif de communiquer, plutôt que les mécanismes qui sous-tendent le langage et le génèrent (computation, catégorisaton, inférence statistiques etc), eux, représentent l'avantage évolutif et ont convergés pour former ce langage verbal et la GU ?
    Le langage ainsi que notre capacité de développer la grammaire est donc le fruit de l'évolution pour lui et dans ce sens, Pinker rejoint la théorie Darwinienne? Le texte étant assez long, je ne sais pas si c'est l'essentiel à retenir.

    Egalement, l'humain (son langage plus exactement) se développe tout au long de sa vie, l'humain créer des symboles à l'inifini et les apprend donc cela surpasse les traits codés par la génétique et c'est un avantage évolutif car l'homme peut ainsi s'adapter à un environnement changeant et échanger ses symboles avec les nouvelles générations. une des particularités de l'avantage évolutif par le langage est donc de ne pas trop le coder; l'homme est une espèce qui a le développement le plus long mais cela est avantageux car ca le rend très malléable.

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    1. La GU est une de multiples composants du langage humain. Elle est innée, mais d'autres composants sont appris. (La capacité à les apprendre est innée.)

      Une des hypothèses concernant la valeur adaptative du langage humain est qu'elle permet d'apprendre les catégories verbalement, sans nécessité d'apprendre directement par induction sensorimotrice.

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  16. Je pense que l’être humain est le seul à avoir une syntaxe structurée et hiérarchisée. Cela souligne bien le fait que nous avons des tendances innées au langage comparé aux autres espèces. Notre capacité accrue de gérer les symboles et d’ancrés les règles pour une raison quelconque nous a amené à avoir naturellement une affinité à register les sons de façon cohérentes. La catégorisation c’est fait de manière plus clair et précise.

    En plus, le langage est spécifiquement pour enseigner aux autres, alors pour survivre il est nécessaire que cela soit cohérent pour tout le monde. Il y a donc un terrain commun dans la méthode qui se traduis en universalité dans la langue d’une façon.

    Notre capacité innée semble plus structurée et donc les sons vont avoir une universalité dans la manière de les enregistrer. Les méthodes et les façons d’apprendre sont plus aux moins similaires et ont le même objectif, que tout le monde comprenne.

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    1. Il est nécessaire de préciser que nous sommes des créatures sociales et que cette grammaire universelle même si l’on ne peut pas la rétro ingénier, prouve que la langue est fondamentale à l’humain. Cette capacité accrue de structure et de vouloir se faire comprendre efficacement semble montrer que c’est une unité de survie considérable. Le sujet-prédicat est universellement efficace et ancrée vu qu’elle est établi dans toutes les langues.

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    2. Ce qui est inné c'est (1) la capacité à appendre n'importe quelle langue humaine et (2) une grammaire universelle (GU) qu'il n'est pas nécessaire d'apprendre (voir même pas possible à apprendre, grâce à la « pauvreté du stimulus » [c'est quoi, ça?]).

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  17. L’article « Symbol Grounding and the Origin of Language : From Show to Tell » m’a permit de mieux comprendre le problème de l’ancrage des symboles ainsi que la catégorisation comme étant la base du langage universel.
    J’ai voulu tester l’hypothèse du « core » et du « kernel » dans mon dictionnaire Petit Robert 2010, en cherchant le mot « pomme ». Le premier mot de la définition est « fruit », j’ai donc cherché ce mot-ci et j’ai lu le mot « produit » comme premier mot de sa définition. À son tour, le premier mot de la définition de « produit » était « substance » et, plus spécifiquement : « substance, fait ou être qui résulte d’un processus naturel, d’une opération humaine. Produit de la terre, du sol : fruit. »
    Est-ce que dans ce cas-ci, les mots « fruit », « produit » et « substance » feraient référence au minimal grounding set (Minset) ? 

    L’article met ainsi en évidence l’apprentissage du langage et des catégories par instruction qui elle, évolue en remplaçant la méthode d’apprentissage par induction (Évolution Baldwinienne?). Or, malgré le fait que cette explication de l’évolution du langage pourrait offrir un lien de causalité dans nos processus cognitifs liés au langage et à notre capacité de catégorisation, elle ne permet toujours pas d’expliquer directement l’expérience sensimotrice de chaque être humain. Cela nous renvoie-t-il alors au problème difficile du ressenti ?

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    1. Pour trouver un ensemble minimal il faut faire l’analyse qu’on fait Vincent-Lamarre et al. (avec ordi, pas à main!). Mais pour une idée de quoi il s’agit, joue le jeu du dictionnaire.

      L'évolution de la capacité à apprendre est déjà de l’évolution baldwinienne; l’évolution du langage encore plus.

      L’ancrage sensorimoteur direct précède le langage. Mais expliquer pourquoi l’ancrage sensorimoreur est ressenti serait le problème difficile.

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  18. Dans le texte « L’instinct du langage », Steven Pinker qualifie le langage de savoir-faire complexe qui fait carrément office d’instinct et le compare à la capacité d’une araignée de tisser sa toile. Par ailleurs, si le langage était vraiment une tendance innée commune à tous les êtres humains et ne nécessitant aucune expérience préalable, comment expliquerait-t-on l’absence ou du moins la fragilité du développement langagier des dits « enfants sauvages », soit les enfants ayant grandi à l’écart de la société ? Or, si l’hypothèse selon laquelle « le langage est inné/instinctif » était dénuée de nuances, un enfant sauvage saurait parler malgré le fait que l’aspect social ait été exclu de son développement langagier.

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    1. Pour activer la GU innée, il faut la stimulation « déclencheure » ("trigger experience") ce qui est ce que l'enfant entend prononcé autour de lui et dirigé à lui, ainsi que ses interactions verbales avec ses interlocuteurs.

      Cette stimulation sert non seulement à activer la GU, mais aussi à donner leurs valeurs à certains « paramètres ouverts » de la GU, comme celui qui code s'il s'agit d'une langue qui met le sujet de la proposition en premier ou le verbe. Les valeurs de ces paramètres était confiées par l'évolution paresseuse (Baldwinienne) à l'expérience plutôt que de les encoder d'avant dans les gènes.

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  19. Pinker et Bloom ne cherchaient pas à savoir si on apprend le vocabulaire. Ils cherchaient a savoir comment est-ce qu’on l’apprend. L’évolution du langage était traitée comme la partie difficile du problème facile. Pour que l’évolution du langage soit difficile, il faudrait que certaines composantes ne proviennent pas de l’évolution, ce qui n’est pas le cas pour Pinker et Bloom. Il n’y avait alors pas de problème incontournable pour l’évolution. En effet, l’absence de théorie crédible de la provenance du langage permet facilement de croire en des spéculations. Par contre, Pinker et Bloom n’avaient pas compris la grammaire universelle de Chomsky qui est une composante non apprise du langage ce qui rend le problème du langage un problème difficile. Comment avons-nous acquis cette grammaire universelle qui n’a pas besoin d’être corrigé ? Si la GU est innée aurait-elle évolué et comment ? Quelle serait la valeur adaptative de la GU ? Est-ce que toutes ces questions sont les raisons qui rendent la GU un défi pour l’évolution en langage?

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  20. Si l’on parle de reproduction, la cause distale est de reproduire tandis que la cause proximale est le gout du sexe. Les causes proximales sont modifiées par l’évolution. Par contre, est-il vrai que dire que le gout du sexe n’a pas évolué parce que l’on voulait se reproduire. Dans ce cas, la cause distale serait plutôt de l’ordre du ressentie que de la rationalisation (donc plus du problème difficile)?
    Pour ce qui est du langage, l’avantage évolutif d’acquérir des nouvelles catégories serait la cause distale. En effet, il est beaucoup plus adaptatif d’acquérir des nouvelles catégories avec le langage que de l’apprendre, par nous-même, avec l’apprentissage supervisé. Qu’elle serait alors la cause proximale du langage? Est-ce que ce serait le désir de communiquer avec autrui ?

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    1. Les humains ont le goût du sexe et ils veulent consciemment reproduire, mais c'est relativement récent qu'ils savent le lien causal entre les deux. (Tout goût qu'on a est ressenti, mais le problème difficile est d'expliquer pourquoi et comment on ressent: Les plantes tournent vers le soleil, et leurs racines poussent vers l'eau parce que ce sont des tropismes biologiques, pas parce qu'elles ont le goût de le faire; les animaux dotés d’un système nerveux n’ont pas juste des tropismes et des réflexes végétatifs: ils ressentent le goût et le désir de faire ce qu’ils font)

      Les enfants humains (et pas les enfants d'autres espèces de grand-singes) ont le goût(inné) d’interagir vocalement et d'apprendre les noms des catégories (menant à l'age de « l'explosion du vocabulaire ». C’est comme les petits canards qui ont le goût de suivre le premier objet qu’ils voient en mouvement une fois qu’ils ont éclos.

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  21. De ce que j’ai pu comprendre, dans le texte « L’émergence et l’évolution du langage humain du point de vue des neurosciences » de Jacques François, on parle d’intuition plutôt que d’instinct en ce qui a trait à l’émergence du langage. Par ailleurs, même après la lecture de ce texte, je ne saisis pas complètement la raison pour laquelle l’origine des langues, de la grammaire et du langage humain ne convergent pas vers un seul et même questionnement, d’autant plus que le langage – soit la nature même du système linguistique - est l’élément principal à partir duquel découlent les deux autres sous-éléments (soit la grammaire et les langues). D’ailleurs, mon questionnement rejoint la conclusion de Lieberman selon lequel « comprendre la nature du système linguistique fonctionnel du cerveau humain permettra finalement de comprendre la nature du langage et de la pensée des hommes ».

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  22. ça serait cool dans votre partie du cours sur le langage de parler aussi du langage émotionnel, plus précisément en chine ou dans les régions où l'on parle le cantonnais, puisque c'est une langue qui comporte 2200 symboles environ, p-e plus aujourd'hui comparé au 26 lettres de l'alphabet conventionnel. Il existe, pour leur langue une façon d'exprimer les mots également en rapport avec l'émotion, exemple si je prononce la couleur rouge dans un émotion de joie, le mot rouge peut signifier amour mais si je le prononce dans un état de colère avec un ton plus aggressif il peut signifier la rage. Pourtant c'est le même mot (rouge). On le remarque souvent dans les productions asiatique ou chaque personnage parle sur un ton qui lui est propre. Souvent ils apprennent jeune à ne parler que sur une seul émotion. Même les plus adultes chinois ne connaissent pas touts l'ensemble des possibles des signification et différente variable de leur propre langage!! Ils se développe d'une communauté à une autre en fonction des émotions que vivent la majorité des citoyens auxquels ils se réfèrent ensemble pour ce dire, nous parlons sur l'émotion de la joie donc le mot "jaune" veut dire également bonheur et non peur. C'est pour ça que la pluspart des asiatiques ne parlent pas beaucoup et que ça parait comme un cliché. À moin que vous ne leur donniez l'occasion de s'exprimer en utilisant l'émotion du langage qu'ils ont appris, ils ne savent pas comment répondre. C'est une des raison pourquoi la chine est juger par le monde entier, car elle divise une partie de sa population par les émotions qu'elles choisissent d'apprendre à exprimer. Si j'apprend à être éloquent sur un ton autoritaire alors je deviendrai un meneur. Je ne pourrai pas être un employé puisque je n'ai pas appris à m'exprimer comme tel. C'est une réflexion intéressante que peut de gens savent.

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  23. Dans le texte « Symbol Grounding and the Origin of Language », j'ai trouvé très intéressant le passage où on explique comment le langage aurait initialement émergé par le geste ou le mime, pour ensuite évoluer vers le langage oral. C’est vrai que ça paraît plutôt difficile de concevoir que l’on commence spontanément à communiquer en utilisant des signes arbitraires, puisque ceux-ci n’ont aucun rapport réel ou perceptible avec la réalité à laquelle ils renvoient. Le langage oral, justement, est fait de signes arbitraires ; à la base, il n’y a rien dans une pomme, un raisin, un saule ou une chenille qui justifie le choix de les appeler « pomme », « raisin », « saule » et « chenille ». Le mime, contrairement au langage oral, utilise des signes iconiques, soit des gestes qui « ressemblent » à leur référent ou qui ont un lien évident avec lui. Il paraît donc logique de croire que les premiers humains auraient d’abord entrepris de communiquer par des gestes / mimes, parce que c’est beaucoup plus « naturel » comme façon de s’exprimer et surtout de référer à quelque chose qui fait partie de son environnement. Avec le temps (par l’évolution ?), les signes auraient ensuite perdu de leur caractère iconique et seraient donc devenus de plus en plus arbitraires, ce qui aurait facilité le passage du geste/ mime à la parole. Ce passage se justifie aussi par la nécessité de pouvoir communiquer même dans le noir, en se trouvant à une certaine distance ou lorsqu’on n’est pas en mesure d’utiliser ses mains pour faire un geste. Éventuellement, il est devenu plus « naturel » pour les humains d’avoir recours à des signes arbitraires, et par le fait même cela a permis de combiner ces signes pour former des propositions. Vraisemblablement, le fait d’utiliser ces signes, noms, propositions arbitraires s’est avéré être un avantage adaptatif ; en se référant à la simulation des petites créatures chercheuses de champignons, par exemple, on peut penser que le fait de pouvoir expliquer à sa progéniture qu’un champignon est comestible et qu’un autre est dangereux revêt un avantage considérable pour la survie de l’espèce.

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  24. Ciélo évolution du langage

    Je dois admettre que ce qui a surtout retenu mon attention est cette idée que le savoir est en réalité principalement recombinatoire. Le jeu du dictionnaire sert d’illustration à cette idée en partant d’un certain nombre de mots puis en diminuant ce nombre en fonction des mots qui sont les plus essentiels à soutenir le sens de l’ensemble de départ .

    Ce qui m’a personnellement accroché réside plutôt dans les conséquences qui peuvent être tirées de cette notion dans un contexte plus large. Reconnaître en quelque sorte la valeur synonymique de la majeure partie des mots qui composent notre langage, me semble majeur dans la mesure où premièrement, cette donnée en elle-même n’est intuitivement claire.

    Apparaît donc une difficulté fondamentale de la communication, c’est à dire que si plusieurs chemins mènent à Rome, ou que plusieurs expressions verbales peuvent prendre le même sens, on comprend très clairement une partie de la raison pour laquelle il est si difficile pour certain de se faire comprendre ou de comprendre. Enfin, il s’agit plutôt d’une considération philosophique, mais en ces temps troublés, une notion aussi simple éclaire énormément sur une partie du problème de la communication.

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  25. La différence entre le langage humain par rapport à tout autre code de communication biologique est le fait qu’avec le langage humain, les possibilités d’expressions sont infinies. En d’autres mots, les humains peuvent communiquer quoi que ce soit alors que les autres organismes sont restreints dans ce qu’ils peuvent exprimer. Je me demande alors, qu’est-ce qui permet cette infinité d’expression dans le langage humain qui n’est pas possible avec les autres codes de communication biologique? Est-ce une fonction cognitive distinctes chez l’humain qui permet ceci?

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  26. Bonjour,

    L'évolution du langage est une arme extrêmement puissante. Le langage, qui est au cœur d'un grand organisme à de grandes responsabilités et pouvoir je pourrais dire. Ces responsabilités sont expliqués par sa capacité à créer de nouvelle catégorie (faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose\ membre ou non-membres) par sa communication. Cela aura ensuite comme but d'augmenter les chances de survies et augmenter la reproduction.

    Le langage est reconnu comme étant la manipulation arbitraires des mots selon la forme qui est liés à son référent. Il existe deux types de langages humains, le langage gestuelle ( sans sons, par mouvements, mimiques) ou le langage orale ( les sons, les mots, tout ce que nous pouvons communiquer oralement en mot. Et pour comprendre le sens de ses mots, il faut absolument comprendre aussi son référent et sa définition.

    La grammaire universelle (UG) est une grammaire qui contient toutes les langues et ses règles grammaticales pour chacune d'elles.

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  27. La base du langage commence dès l'enfance, par un apprentissage supervisé pour faciliter les capacités communicatifs puis causales. Nous savons que les mots sont des noms placés dans des catégories et que ces catégories regorges de sous-catégories, comme le mot-composé puis avec un référent. Puisque les mots sont des symboles, ils peuvent être manipulés pour faciliter leurs compréhensions puis leurs référents. Pour définir une catégorie, nous devons agencer les symboles ( donc les mots ) et faire comprendre par la manipulation, à quel symbole appartient une catégorie.
    Exemple : un simple, donc un symbole, vient de la catégorie des mammifères ( la catégorie ). Mais une sous-catégorie entre en jeu, celle des primates. Ainsi, pour apprendre la catégorie des mammifères, nous pouvons nous pencher sur les primates, d'où est issus plusieurs symboles ( singes ).
    Plus cet apprentissage se fait, plus il est automatique et ainsi, de plus en plus inné à l'évolution. Pour avoir la capacité de différencier les différents symboles ( comme les espèces, reconnaître un animal d'un humain ).

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    1. Cette reconnaissance se fait au plus jeune âge en mettant en place les définitions verbales. Montrer ce qui est un animal et ce qui est un humain, puis en utilisant l'expérience sensorimotrice, comme par exemple le toucher. Comprendre qu'un animal a un pelage comparé à celui de l'humain, dont l'épiderme est plus présent.
      Je ne sais pas si on peut parler de ça comme ça, mais à travers le langage, faire comprendre les différents habitats, ou chaque symboles diffères son mode de vie ( eau, air, terre ). Ainsi, on peut catégoriser en remarquant les particularités physiques et modalités qui permettent de reconnaître les membres des non membres.

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    2. L'apprentissage donne beaucoup dans l'évolution du langage. Le langage peut se représenter sous diverses formes, par des gestes pour communiquer mais aussi pour montrer ce que l'on veut dire. La langue orale est plus détaillés, mettant en place symboles et sujets/prédicats qui réfèrent aux catégories tandis qu'avec la gestuelle, on en vient au fait. Elle est innée pour se faire comprendre, une imitation par le biais de l'apprentissage. La parole est apprise, expliquée et démontrer. Elle est similaire dans les deux cas et se rejoint.

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    3. Ont pourrait dire que le langage tel qu'il nous apparait aujourd'hui ressemble au mimétisme effectuer par tout le monde avec l'intrinsèque conviction que nous comprenons ce que nous mimons, son sens, son référent, ses attributs. Au début, l'enfant n'intègre rien des mots Papa/Maman, mais il peut vraisemblablement copier la prononciation de ces mots. Je dirais qu'avec l'habitude, il finit par ancrer les mots, et donne suite à la poursuite de langue !

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  28. Très bref compte rendu de la conférence de Jean-Louis Dessalles à l'UQÀM.

    Ce que j’ai pu comprendre de l’entrevue avec Jean-Louis Dessalles, c’est que le langage n’est pas aussi naturel qu’il y paraît, mais c’est également l’essentiel de ce qui nous a rendus humains. La question est de savoir comment nous sommes passés d’un primate, incapable de parler à celui d’un homme incapable de se taire. Il s’intéresse notamment à comprendre pourquoi l’humain consacre plus du tiers de sa journée aux interactions sociales langagières. Pour y répondre, il associe l’homme à un animal politique qui, au fil de son évolution, a développé une compétence langagière, chose que les autres espèces n’ont pas. Pour lui, la fonction première du langage c’est d’échanger de l’information afin de savoir qui est fiable, qui a fait des alliances avec qui, etc. Jean-Louis Dessalles fait ainsi la corrélation avec un groupe de primate, qui pour survivre dans la hiérarchie (Alpha, Beta, Omega) doit en quelque sorte convaincre les autres primates de former une coalition. Le langage aurait pris forme donc lorsque, au moment où nos ancêtres (les hominidés) ont eu besoin d’un moyen pour choisir leurs alliés, le langage est apparu la forme la plus efficace. Chose qui ne s’est bien sûr pas faite du jour au lendemain!

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  29. The evolution of the language is what separates us from every other creature on our planet, but it is also a very controversial topic, from the conversation of what’s language in reality and how a master of a language differs from those that don't have it. The turing test tries to capture what we can do, which also means that it's grounded in our non linguistic doing capacities, in the turing test it represents T3. The chinese room shows what goes on in the brain, and that it can't be just computation, while the chinese-chinese dictionary shows that its perfect for a chinese speaker, but it is only scribble and scrabble for a non chinese speaker. The toy(fake) dictionary shows that you need to get to the smallest amount of words to be allowed to define many. It has a lot to do with the compressed real dictionary that shows which is mainly divided in 3 parts; the dictionary where most of the words are, the kernel which are learnt at early age either through high spoken frequency or written frequency while the core is a satellite in the kernell, which are the most important words. The evolution of our language has also been done through categorization, categorical perception and symbol system.

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PLAN DU COURS

  ISC1000-20, hiver 2021:  Catégorisation, communication et conscience Heure:  mardi 18h00-21:00 Salle du cours: V-3430 Enseignant:  Stevan ...