lundi 18 janvier 2021

9. La grammaire universelle de Chomsky

La grammaire universelle de Chomsky

Harnad, S (2014) L'Univers de Chomsky. À babord: Revue sociale es politique 52.

Vidéo du cours -- 6 avril 2021 (partie 1 de 2)



Vidéo du cours -- 6 avril 2021 (partie 2 de 2)


PPT 2019:




SEMAINE 9 2018





Cours 1




Cours 2


Cours ISC1000 2016 1:


Cours ISC1000 2016 2:


Cours ISC1000 2016 5:



66 commentaires:

  1. L'enfant qui parle une seule langue, ne se questionne pas, c'est quelque chose de naturel pour lui. Mais l'enfant qui parle deux langues, réalise à quelque part qu'il s'agit d'un code (linguistique), il est alors plus à même d'apprendre une troisième langue. Il ''réalise'' que ce n'est qu'un changement de symboles et d'articulations de symboles. Un algoryhtme peut-être.

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    1. C'est quel lecture ou quel cours à propos duquel ces remarques se font?

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    2. Je crois que j'ai entendu cela ailleurs, mais, que cela concerne l'apprentissage du langage.

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  2. Nous disons communément ''Langue seconde'' pour parler d'une langue que nous ne pouvons pas parler plus d'une minute.

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  3. La grammaire d'une langue a comme référence invisible une grammaire universelle que repère une ''intuition'' non conscientisée. Comme une boîte de réglettes (qui sert à apprendre à compter), les réglettes sont l'une des 5,000 ou 6,000 langues humaines dont la boîte est la grammaire universelle un référent, non-appris, mais, retenu implicitement.

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    1. La catégorie pour laquelle la Grammaire Universelle (GU) est l'invariant (l'attribut qui distingue les membres des non membres) c'est ce qui est syntaxiquement bien-formé et mal-formé.

      La GU n'est pas apprenable parce que l'enfant ne produit ni entend les violations de la GU (les non membres de la catégorie).

      Pour apprendre une catégorie il faut échantillonner et les membres et les non membres, pour ensuite avoir la correction corrective (supervision; bonne chose à faire, pas bonne chose à faire).

      Avec la Grammaire Ordinaire (GO) c'est ce qui se passe, et on l'apprend. On fait les erreurs. Elles sont corrigées.

      Mais pas avec la GU. On la respecte sans l'avoir apprise; donc elle doit avoir été innée.

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  4. Avant Chomsky l’explication classique de l’apprentissage du langage se fait par imitation et correspond à un apprentissage supervisé. Mais constatant que les enfants peuvent produire des phrases qui ont du sens avant avoir eu un apprentissage supervisé et malgré la « pauvreté des stimuli » auxquels ils sont exposés, Chomsky remet en question cette explication classique et défend l’idée que le cerveau de l’enfant possède une aptitude innée à apprendre les structures de la langue. C’est sa thèse de la « grammaire universelle » qui serait un ensemble de principes syntaxiques innés ancrés dans le cerveau humain. Le constat d’un babélisme universel (tous les enfants peuvent distinguer les sons de toutes les langues et en perdent ensuite la capacité en s’habituant aux sons propres de sa langue première) renforce la théorie de Chomsky de principes innés dans l’apprentissage du langage.

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    1. Pour expliquer l’origine du langage, une explication en psychologie évolutive consiste à considérer que parce que le langage était favorable à l’individu capable de communiquer, la capacité à avoir le langage a été naturelle sélectionnée et s’est ainsi répandue jusqu’à devenir un attribut des humains. Mais cela signifierait donc que les règles du langage ont été, au moins pendant un temps, entièrement apprises. Or, il semble impossible de proposer une théorie fondée qui attribut une origine à la grammaire universelle. Tant qu’on ne parvient pas à en expliquer l’origine, son innéisme semble difficile à contredire.

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    2. Ce qui est particulièrement difficile à expliquer par l'évolution dans le cas de la GU c'est qu'elle est toute-ou-rien. Il n'y pas de GU partielle. Pourtant, elle est très complexe, avec beaucoup de règles et de contraintes. Comment aurait-elle pu évoluer progressivement? Et qu'était sa valeur adaptative? (Pas la valeur du langage et la communication: la valeur de la GU.)

      Pas de problème pour les GO, car elles s'apprennent de façon normale (apprentissage non supervisé et supervisé), et on a évolué la capacité générale à apprendre. Le problème est spécifique à la GU.

      Ça se peut que certaines propriétés des GO sont contraintes par la GU, mais de façon générale les règles et les conventions de la GO varient et changent tandis que la GU est invariante.

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  5. Les linguistes du passé amenaient de l’avant que l’émergence du langage venait peut-être de l’essai et erreur (réponse au stimuli) comme les bébés qui commence à parler, cependant Noam Chomsky réfute cette hypothèse puisque les enfants sont capables de créer de nouvelles phrases sans avoir entendu ces dites phrases. Chomsky argumente que les enfants ont une capacité innée pour le langage puisqu’ils n’ont pas besoin d’être enseignés pour qu’ils puissent comprendre la complexité syntaxique et grammaticale de la langue. Même si nous avons plusieurs langue Chomsky argumente que les enfants sont capables de comprendre notre langage puisqu’ils ont une grammaire universelle chez eux qui est innée. La grammaire universelle serait des contraintes pour savoir si une phrase est bien formée ou non. Chomsky ne croit pas que le langage provient de la sélection naturelle, mais bel et bien d’un accident, puisque notre langage se serait développé pour qu’on puisse régler des problèmes en relation avec les nombres et les problèmes de relations sociales. Certains points de vue critique la théorie de Chomsky, puisqu’il n’est pas possible d’observer une région du cerveau qui est seulement dédié au langage et serait plutôt une compétence acquise.

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    1. Le problème n’est pas la capacité à générer les nouvelles phrases (la productivité), car on a cette ordre de productivité en apprenant les règles de la multiplication ou du tennis (ou de la GO). Le problème est particulier au GU, qui ne s’apprend pas (à cause de l’absence d’exemples négatifs, ce qui prévient l’apprentissage supervisé).

      Un « accident » évolutif (une mutation?) aussi complexe que la GU serait excessivement improbable.

      Concernant les corrélats cérébraux, faut consulter la semaine 4!

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  6. L'idée de contraintes neurologiques qui limiteraient les possibilités syntaxiques du langage et engendreraient une capacité à reconnaitre sur-le-champ des énoncés grammaticalement corrects ou incorrects sur la base qu'ils seraient simplement et littéralement impensables est fascinante. Je comprend qu'elle complique beaucoup la tâche d'expliquer notre capacité à apprendre une langue et à la parler, puisqu'on ne sait pas trop en quoi consiste concrètement, matériellement, cette grammaire universelle ni comment elle serait apparue. J'imagine que cela fait en sorte qu'une machine pourrait difficilement apprendre une langue naturelle aussi rapidement que nous et la maîtriser puisqu'elle aussi, la machine, est de par son programme et son support matériel conditionnée d'une certaine façon, structurée d'une façon qui limite ses possibilités. En même temps, rien ne semble contredire la thèse forte Church/Turing, alors peut-être qu'une machine n'est pas limitée à ce niveau. Au contraire, peut-être que la structure même que nous lui aurions donné serait marquée en filigrane par notre propre structure de pensée, rendant son apprentissage de nos langues possibles.

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    1. La thèse des pensées impensables serait plus radicale que juste les contraintes neurologiques...

      Techniquement on sait beaucoup concernant la GU (mais il faut suivre des cours techniques de linguistique pour l'apprendre).

      Une machine pourrait apprendre la langue naturelle? Quelle machine? Elle serait donc au moins un T2. (On sait que le cerveaux humain est une telle machine, mais on attend à ce que les sciences cognitives expliquent comment.)

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    2. Mélanie Picard me demande d'élaborer sur l'observation que « La thèse des pensées impensables serait plus radicale que juste les contraintes neurologiques... »

      C'est que ça revient à ce que c'est de penser.

      Considérons une analogie avec une pensée auto-contradictoire: La raison pour laquelle je ne peux pas avoir une pensée cohérente d'une ligne droite courbée c'est que ce n'est pas possible logiquement -- pas parce que ma neurobiologie l'exclut.

      Mais par « impensable » Chomsky ne veut pas dire logiquement auto-contradictoire comme ça. Il veut dire autre chose (mais il n'est pas clair quoi).

      On a l'exemple des longues preuves en mathématique, à l'aide de l'ordinateur, trop longues pour pouvoir concevoir ça dans une seule pensée comme 2+2=4. Ce genre d'impossibilité pourrait peut-être se décrire comme une limite sur la complexité ou la capacité des ressources neurologiques disponibles (analogue à une limite sur la proportion du champs visuel qu'on peut « voir » de façon intégrale plutôt que séquentielle).

      Donc tout ce que je peux ajouter à ce point est que la pensée (tout comme la logique et le calcul) est plus large que juste les limites neurologiques sur la capacité ou la complexité. (Et même ça c'est juste « Étienne dit ».

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  7. La théorie des évolutionnistes sur l’acquisition du langage repose sur l’imitation, le renforcement à coup d’essais-erreurs. Chomsky a une tout autre proposition pour expliquer l’acquisition du langage; nous aurions une capacité innée pour la compréhension (souvent inconsciente) de certaines règles grammaticales et syntaxiques (grammaire générative).
    L’exemple des enfants issus de communauté parlants un langage pidgin qui créent spontanément une structure grammaticale pour en faire une nouvelle langue en une seule génération, est fascinant! Si ce mécanisme se produit inconsciemment et que cette nouvelle langue est adoptée par les générations suivantes, est-ce que ça met en lumière un système D issu du cerveau (ou de la zone cérébrale associée au vocabulaire) ressemblant à une adaptation baldwinienne ?

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    1. L'apprentissage de quoi que ce soit repose sur l'apprentissage non supervisé et l'apprentissage supervisé. (Ce sont quoi?)

      Nous sommes tous (si nous sommes neurotypiques) dotés d'un cerveau doué de la capacité à apprendre n'importe quelle langue humaine (et toutes ces langues humaines ont été crées par les cerveau humains).

      La question ici concerne la GU, pas le vocabulaire (ni la GO).

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  8. J’aimerais comprendre ce que veut dire la thèse d’exaptation de Chomsky. Est-ce que ça fait allusion au fait que cette grammaire innée aurait eu une autre fonction à la base (peut-être avant l’apparition même du langage parlé), puis s’est adaptée en devenant utile à notre compréhension du langage parlé ?

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    1. Oui, les « exaptations » seraient ça (comme les « équinçons » hypothétiques de la semaine 7), mais c'est plus facile de les postuler que les préciser et démontrer...

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  9. - La grammaire universelle constitue « un ensemble de contraintes inconscientes qui nous permet de décider si une phrase est bien formée ». C'est-à-dire que l'enfant naissant possède les capacités cognitives, une structure facilitant l'apprentissage du langage. Contrairement au béhaviorisme, où l'enfant est considéré comme un être vierge qui a tout à apprendre, dans la linguistique de Chomsky, l'enfant n'a pas besoin d'un apprentissage extérieur pour comprendre le langage. Il possède une « compréhension » innée du langage humain. Par contre, j’ai de la misère à concevoir que le langage serait un « accident fortuit ». Les avantages adaptatifs du langage humain me semblent plutôt convaincants. Aussi, est-ce que Chomsky croit que la grammaire universelle s’inscrit dans un endroit précis du cerveau dédié au langage? J’aurais tendance à croire que nos capacités langagières s’inscrivent dans différentes structures corticales et sous-corticales. Bref, qu’il n’y aurait pas un « organe du langage » (un peu dans la ligne de pensée de Philip Lieberman).

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  10. « l'enfant n'a pas besoin d'un apprentissage extérieur pour comprendre le langage » est certainement faux. Il faut apprendre le langage pour le comprendre. Ce qui est en jeu ici c'est le respect de la GU, des règles syntaxiques universelles, dans la production et la compréhension du langage. Cette connaissance inconsciente n'est pas apprenable (pourquoi?) et ainsi innée.

    Dans la même optique, c'est les avantages adaptatifs de la GU (et non du langage) qui est en jeu.

    Pour l'aspect localisation cérébrale, consulte encore la semaine 4).

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    1. La grammaire universelle n'est pas apprenable car, contrairement à la GO qui s'apprend en identifiant les membres et les non-membres de celle-ci (apprentissage supervisé et non supervisé) par essais erreurs et par correction des violations, l'enfant ne produit pas d'erreurs de la GU. Il n'est pas exposé à des exemples négatifs qui enfreignent les règles de la GU et il la respecte tout de même. Elle doit donc être innée.

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    2. La GU permet de faciliter l'apprentissage du langage, d'une langue naturelle (avantage adaptatif). On nait avec un cadre syntaxique (la GU), mais qu'en est-il de la sémantique? Si de manière innée, nous sommes capables de respecter les règles de la GU, c'est que nous avons une certaine compréhension du langage (ou une compréhension des règles, pourquoi nous savons que ce que nous disons est conforme à la GU?) qui serait elle aussi innée?

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    3. Effectivement, il y a une question ouverte concernant « l'autonomie de la syntaxe » GU. Contrairement à la syntaxe en calcul, qui est indépendant du sens des symboles, il faut le sens pour respecter la syntaxe linguistique. On peut préciser les règles de la GU purement syntaxiquement, mais il faut la compréhension du sens pour les appliquer, pas juste les formes syntaxiques comme phrase-nominale, déterminant, etc.

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    4. Y a-t-il des hypothèses proposant une explication (comment) de cette « sémantique innée » (son origine, son fonctionnement) qui permet le respect des règles de GU?

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    5. Personne (sauf Fodor) propose une sémantique innée. Les sens s'apprennent. Mais ça n'empêche pas que la syntaxe (innée) dépende du sens (appris).

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  11. Chomsky dit que nous apprenons le langage grâce à la grammaire universelle qui nous ait inné (donc ne peut pas être apprise). Comme exemple banale; un enfant qui est capable de dire je veux une pomme rouge mais comme il lui manque le vocabulaire il dirait « je avoir pomme rouge », l’enfant comprend la base de la grammaire sans que nous ayons à le lui explicité, car ils sont transmis dans notre code génétique. Il semblerait aussi que la grammaire universelle soit jusqu’à présent irréfutable parce qu’elle serait en relation avec notre mécanisme de pensée. Elle serait irréfutable, car il est impossible de trouver des erreurs qui sont hors de nos pensées.

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    1. « je avoir pomme rouge » viole la GO mais pas la GU. GO s'apprend; GU est innée parce que les enfants parlent conformément à la GU sans devoir l'apprendre. (C'est réfutable parce qu'on peut violer la GU: les linguistes donnent beaucoup d'exemples d'erreurs de GU qui ne se prononcent jamais -- sauf par les linguistes. Je donnerai des exemple au cours 9.)

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  12. Ça a été une véritable rupture dans le monde de la linguistique en 1959, quand dans un article critique Chomsky réfute le contenu du livre de B. F. Skinner « Comportement verbal » qui traite le langage, avec une approche béhavioriste.
    Pour Chomsky, l e langage est régit par des règles syntaxiques. Il affirme que la capacité d’apprendre une langue par les humains ne peut s’expliquer que par l’existence de règles d’une GU. Et il questionne de quelle façon est apprise cette GU, car si évidemment elle n’est pas apprise par instruction, est-ce par induction ou par essais et erreurs ?
    Cette GU est donc innée. Le langage serait donc « pré enregistré » ou « pré programmé » dans la structure neuronale du cerveau.
    Je me suis posé la question durant les lectures de cette semaine sur la capacité des enfants à développer un langage dans un milieu familiale et de voisins proches où on peut parler 3 langues simultanément. De notre propre vécu, nous avons vu des tous petits construire des phrases syntaxiquement correctes, parfois vrais et parfois pas avec des mots de 2 ou de 3 langues. Ce qui me conforte avec ce que j’ai appris sans ces lectures.

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    1. Cela explique le volet du problèmes facile, mais pas celui de du problème difficile. J'avoue aussi que je n'ai pas eu le temps de bien explorer le nativisme linguistique pour voir les différences avec la GU, car il est au moins convergent avec la GU.

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    2. #1: C'est qui « unknown » ?

      De façon générale, mélanger le vocabulaire de plusieurs langues n'affecte ni la GU ni la GO (sauf si on considère le lexicon actuel comme faisant partie de la GO actuelle: mais on peut toujours augmenter le lexicon au goût...).

      Ceci ne touche pas le problème difficile (du ressenti). Même si la syntaxe n'est pas indépendante de la sémantique, l'ancrage sensorimoteur des mots n'est qu'un lien causal entre les mots internes et leurs référents, qui sont des objects dans le monde externe. Donc le sens n'est pas juste l'ancrage. Le sens = l'ancrage + le ressenti du sens.

      Dans la chambre Chinoise de Searle il manque et l'ancrage et le ressenti du sens.

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    3. « Unknown » est Nacer Boudjerida qui avait des problèmes avec son compte google.

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  13. Chomsky soutient que la GU est plus une capacité d'apprendre une langue que un réel "organe" ou entité physiologique. Cette capacité se repose,d'après lui, sur d'autres systèmes interagissants (comme peut être la catégorisation, l'inférence statistique, le sensoriel ? ) quelle valeur a donc l'input pour Chomsky? Est-ce que la capacité de langage est amorcée par un input et a donc besoin de cet input pour progresser; l'input aurait donc autant de valeur que la GU. Chomsky avait développé l'argument de la pauvreté de stimulus pour soutenir sa théorie de la GU, mais je ne pense pas qu'il veut envisager la GU en l'absence de tout input? Il veut concevoir que ce n'est pas l'input qui structure la langue, l'apprentissage par induction ou instruction peut intervenir pour enrichir notre lexique, notre syntaxe, etc mais c'est la GU qui structure le langage. En tout cas je trouve son argument pertinent dans le sens où il conçoit un mécanisme mental unviversel et indépendant des variations interlangues qui expliquerait notre capacité à apprendre n'importe quelle langue première (avec des éléments de complexité très différents).

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    1. Pour activer la GU innée, il faut la stimulation « déclencheure » ("trigger experience") ce qui est ce que l'enfant entend autour de lui et dirigé à lui, ainsi que ses interactions avec les locuteurs autour de lui. Cette stimulation sert non seulement à activer la GU, mais aussi à donner leurs valeurs à certains « paramètres plastiques » de la GU, comme pour indiquer s'il s'agit d'une langue qui met le sujet de la proposition en premier ou le verbe. La valeurs de ces paramètres était confié par l'évolution paresseuse (Baldwinienne) à l'expérience plutôt que de l'encoder dans les gènes.

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    2. Qu'est-ce que le langage?
      La GU est la réponse apportée par Chomsky, qui s'appuie, entre autres, sur la faiblesse du stimuli, le caractère créatif et illimité du langage (à partir de moyens finis),le fait qu'un enfant puisse apprendre très tôt n'importe quelle langue malgré les propriétés computationnelles complexes.
      Le langage est donc inné et fait partie du patrimoine génétique humain sans aucune commune mesure avec toute autre forme de communication animale.
      Pour Chomsky, la langue n'est pas un simple moyen de communication. Elle est indissociable de la pensée et il se rapproche en cela de Vygotski.
      Les sociolinguistes et les sociologues reprochent à Chomsky d'ignorer le caractère social de l'interaction verbale ... et de faire de chacun de nous un grammairien en puissance.

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    3. Le langage (humain) est la capacité d'apprendre à dire et à comprendre tout ce qui peut se dire en n'importe quelle langue humaine.

      Pour ça il faut de la syntaxe (comme en calcul). La syntaxe ordinaire (GO), qui varie d'une langue à l'autre, est l'issue d'une convention sociale, et elle s'apprend ( par l'apprentissage non supervisé, par l’apprentissage supervisé, et par l’instruction.

      La syntaxe universelle (GU) est identique pour toutes les langues, et elle n'est pas apprenable (ni par l'apprentissage non supervisé ni par l'apprentissage supervisé) parce que personne ne prononce des violation de la GU (sauf les linguistes Chomskiens, qui le font exprès, pour tester les hypothèses concernant ce qui sont les règles de la GU). On n’apprend que des « paramètres » de la GU (comme Sujet/Objet/Verbe (SOV) (latin,) ou Sujet/Verbe/Objet (SVO) (français, anglais), qui diffèrent entre des familles de langues.

      La « pauvreté du stimulus » est l’absence totale d’exemples négatifs parce que ni les adultes ni les enfants ne violent pas la GU. Donc ils la savent déjà, inconsciemment.

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  14. On peut souvent se demander comment nous savons que certaines tournures de phrases se disent mieux que d’autres… Je me suis souvent posé cette question et je ne comprenais pas tout à fait pourquoi les cours de grammaire que j’ai eu toute ma vie ne répondaient pas complétement à cette question. Selon Chomsky, c’est la grammaire générative qui est responsable de cela. Dans le texte, La grammaire universelle de Chomsky, on mentionne précisément que les livres de grammaire n’ont aucune corrélation avec le fait que nous sommes capables de faire cela inconsciemment. De plus, on pourrait se demander comment les enfants savent certaines structures ou éléments de leur langage sans avoir véritablement appris ceux-ci… Selon Chomsky, tout cela serait inné. Alors, cette grammaire universelle serait encodée dans nos cerveaux et c’est pourquoi nous sommes en mesure de savoir inconsciemment certains éléments/structures qui sont corrects par rapport à notre langage.

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  15. Je ne pense pas saisir ce qu'est la GU. À certains moments elle m'apparaît inutile, à d'autre, trop complexe pour le moment pour moi. Il me semble que déjà les animaux non-humains font les bonnes choses, sont régulés par la nature, ne semble pas l'entraver. Mettre des mots dans le bon ordre n'est pas nécessairement garant d'être compris et mettre des mots dans le mauvais ordre n'est pas garant de n'être pas compris. Mais ce serait cela la GU justement si j'ai bien compris, nous savons de façon innée les fonctions des mots, particulièrement des verbes? Pour Chomsky, elle est exaptation (comme les ailes et le vol pour les oiseaux) et sert la réflexion/résolution de problème. Ensuite y sont associés les sons (et les concepts??). Par ailleurs, ces concepts sont-ils nos regroupement et exclusion d'attributs, nos catégories ou sont-ils déjà part d'un système computationnel où la sémantique peut être (si j'ai bien compris)? Qu'apprend un enfant en premier? Son "oreille" se fait à la "musique" de la langue et les "instructeurs" appuient sur des mots et des significations particulières, il babille et son système neurologique apprend en même temps les phonèmes et à moduler son appareil vocal qui se construit encore. Aussi, des intentions et de l'attention sont portées ici et là lorsque ces mots et phrases sont appuyés.

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  16. Selon ce que nous avons vu, la GU est donc tout sauf inutile, la pauvreté du stimulus étant l'argument béton. Comment expliquer qu'un enfant ne fait pas d'erreur de GU, alors qu'il n'y a que des "lélek" dans son environnement pour apprendre, ie pas de contre-exemple (nous avons vu que catégoriser c'est très lié à apprendre et pour catégoriser, il faut différencier). Ne resterait donc que la possibilité qu'elle soit innée. Aussi, pour Chomsky, il semble qu'elle soit lié aux contraintes biologico-moléculaires de notre cerveau. Ces contraintes, au niveau macro et pour l'émergence/exaptation langage, deviendraient GU.

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  17. Donc, si je comprends bien, la GU c’est une grammaire qui nous est innée, intégrée dès la naissance. Elle est constituée de règle que nous ne connaissons pas, mais sur lesquelles nous sommes tous en "accord".
    On peut faire des erreurs de grammaire ordinaire, mais on ne fait pas d’erreur de grammaire universelle.
    On ne peut expliquer les règles de la GU, mais on sait quand ça sonne faux.

    Et si j’ai bien compris, la pauvreté du stimulus c’est l’absence d’information/d’enseignement nous permettant d’apprendre et intégrer les notions de la GU. C’est l’absence d’exemple négatif.
    La pauvreté du stimulus constitue un facteur marquant de la GU par rapport à la GO.

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  18. Bonjour, je suis en retard pour cette ciélo, mais suite aux commentaires d'hier dans le cours et l'écoute du vidéo du cours 1 de mars 2015,et quelques re-lecture, j'ai cru comprendre pour l'instant que selon Chomsky, la grammaire universelle est comme une règle non-écrite qui fait en sorte que si nous apprenions n'importe quelle langue , nous saurions intuitivement quels mots font du sens ou pas dans un ordre ou un autre.

    À première vue, je croyais que la grammaire universelle, était plus une question de sons , comme celui de la douleur ou du plaisir, de la négation, de l'envie, de l'affirmation , de la peur commune à toutes les espèces animales etc. Bref, un langage sans mot quoi que phonétique, mais dont nous aurions su instinctivement la signification.

    J'ai longtemps cru que ce qui est la grammaire universelle selon Chomsky, n'était en fait qu'un amas de mémorisation inconsciente. Je croyais que plus on lisait, plus cette ordre de sens grammatical s'inscrivait dans notre esprit et que même si pour un Arabe, ça ferait du sens de dire : Pomme mange est un chien, et bien que nous finirions par trouver que cette phrase ferait du sens à la longue du conditionnement.
    Bref , je dois retourner lire encore parce que des choses m'échappent encore.

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  19. Aussi, il me semble qu'il serait difficile d'apprendre cette règle à un T2 puisque je crois nous ne la connaissons pas encore?
    Comment les I.A font pour construire leur phrase sans faire ce genre d'erreur? Est-ce des banques de mots préenregistrés ou bien ils apprennent d'une façon non-supervisé à reconnaitre un schéma répétitifs lors de la construction de phrases? Ou bien c'est un humain/ autre I.A qui leur dicte d'une manière supervisée? Je me demande aussi, quoi qu'impossible à savoir probablement, dans le cerveau d'une personne atteinte de déficience, maladie mental, est-ce que la grammaire universelle tient toujours? Si la personne ne pense qu'à un seul mot selon ces besoins comme : Pomme quand elle a faim, ou se situe la grammaire universelle dans ce genre de condition?

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  20. Si je me fie au texte « La grammaire universelle de Chomsky », il est dit que durant la première moitié du XXe siècle, les behavioristes fondaient leur hypothèse sur le fait que les enfants apprennent une langue par imitation, soit « en écoutant et en reproduisant ce que l’adulte dit ». L’hypothèse chomskyenne est soit disant venue « contredire » l’hypothèse behavioriste puisqu’elle stipule que le langage est régi par des règles et des principes qui servent notamment l’ordre des mots dans les phrases (ce qu’on appelle communément la « grammaire générative »). Par conséquent, à mon avis, il serait possible de fonder l’hypothèse chomskyenne sur la principale certitude que l’être humain se doit d’être doté d’une faculté de langage comportant des conditions spécifiques étant donné que l’apprentissage de certains universaux sont faits à partir de bases de données assez pauvres.

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  21. En ce qui a trait au texte « L’univers de Chomsky », j’ai saisi le fait que la théorie chomskyenne ne constitue pas un problème pour la linguistique, mais je n’ai pas saisi pourquoi elle est mise à mal lorsqu’on établit un parallèle entre elle et la biologie évolutive, puisqu’à mon avis, le fait que les règles de la grammaire universelle soient innées n’exclut pas la possibilité que le temps leur permette d’évoluer au fil des générations. Qu’une capacité soit innée ne signifie pas nécessairement qu’elle ne puisse pas aussi évoluer : l’Homme, dans la plupart des cas, nait avec la capacité de parler, mais son environnement social, personnel, ou même biologique façonne cette capacité, n’est-ce pas ?

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  22. Je crois que j'ai trouvé un exemple de la violation de la GU en français qui est équivalente à l'exemple en anglais
    (mais je ne suis pas certain, n'ayant jamais étudié la GU):

    John is easy to please
    John is eager to please
    John is eager to please Mary
    XXJohn is easy to please MaryXX

    Jean est facile à plaire
    Jean est ardent à plaire
    Jean est ardent à plaire à Marie
    XXJean est facile à plaire à MarieXX

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    1. Je crois avoir relevé un exemple en français(Sur la nature et le langage, Chomsky 2011) qui porte sur la coréférence:
      a) Jean a dit qu’il était heureux
      b) *Il a dit que Jean était heureux
      Intuitivement les locuteurs francophones savent que la coréférence est possible en a) et impossible en b).
      Je voudrais revenir sur une des caractéristiques de la GU. : la structure hiérarchisée des langues, qui est un phénomène universel.
      L’ordre linéaire apparent ne correspond pas à la « distance structurelle » (que j’ai maladroitement associé à structure de surface vs structure profonde). Les exemples en a) et b) illustrent le phénomène:
      a. Les livres de Pierre et Marie, je les ai lus.
      b. Marie et toi, je vous invite à ma fête.
      Dans a), bien que le pronom « les » soit proche linéairement de « Pierre et Marie », l’interprétation se fait par un phénomène de « déplacement » qui relie « les livres » à « les ».
      Dans b) bien que le pronom « vous » soit linéairement plus proche du verbe « invite », le phénomène du déplacement le relie à « Marie et toi ».
      Finalement, la coréférence est elle aussi reliée au principe de hiérarchie.

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    2. "Il a dit que Jean était heureux" : ce ne serait pas une occurence haute statistiquement que Jean soit ce "il", ce pourquoi nous comprenons "instictivement" qu'il n'y a pas de coréférence, mais ce n'est ni impossible, ni difficile de comprendre qu'il puisse y avoir coréférence. Aussi, il me semble qu'il pourrait y avoir des probabilités statistiques allant "contre" la formulation dans le langage écrit au sujet de "Marie et toi, je vous invite à ma fête", c'est davantage une formulation que l'on retrouverait au théâtre par exemple. En ce sens, la structure dite "hiérarchique" le serait, mais statistiquement. Qu'en pensez-vous? Et comment penser la GU en cela?

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    3. Aussi, je trouve particulièrement difficile de saisir ce que pourrait être cette grammaire universelle sans connaître au moins quelques unes de ses règles que les enfants n'enfreignent pas. Et puis nous avons vu que si quelque chose "sonne faux", ce n'est pas qu'une affaire syntaxique, c'est aussi sémantique, et que ce qui est sémantique doit avoir une base ancrée pour être "capacité cognitive langagière". Aussi, je me demande: si Chomsky a raison, que les règles de GU sont connues, alors comment sont-elles exploitées en IA robotique? Nous avons vu que GPT3, qui use du codage binaire j'imagine(?) est un algorithme écrit de façon à ce qu'il mémorise des corrélations, mais n'y sont pas écrite les règles de la GU j'imagine puisqu'il doit avaler autant de données! Pourquoi alors ne pas les y avoir intégrées?

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    4. Oui bonne idée ! La coréférence du pronom est un vraiment bon exemple, je crois ! Et tu me fais penser, Djaouida, que la pronominalisation pourrait peut-être en être un aussi. Je ne suis pas certaine qu'on puisse vraiment formuler un exemple de *phrase* qui contrevienne à la GU dans ce cas-ci, mais il me semble que ceci serait une violation :

      - « Jonathan se trouve beau », où « se » = Carlos

      ou de façon similaire :

      - « Jonathan le trouve beau », où « le » = Jonathan

      Il me semble qu'un locuteur ne pourra jamais penser que le pronom « le » = le sujet ou que le pronom « se » = quelqu'un d'autre que le sujet.

      Ça a du sens, à votre avis ?

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    5. La coréférence du pronom est selon moi différemment nuancée ici dû au contexte que nous ne connaissons pas. En ce sens, la pronominalisation aurait au-moins deux niveaux où des déterminants "pronominalisants" se différencient des pronoms réfléchis?

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    6. -Jean le trouve beau
      -Qui?
      -Lui, le gars là
      Est-ce mon cerveau qui vieillit où c'est facile de glisser du pronom personnel au déterminant?
      Jean : "Jean le trouve beau"
      Thérapeute : "Qui ça "le".
      ...Je n'interviens plus, mais je vous lirai avec intérêt!

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    7. (Jean parlant de lui à la troisième personne)

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  23. Bonjour,
    Pourrait-on dire qu'au niveau du sens que cela ne fonctionne pas pour la GU? J'ai de la difficulté à comprendre. Est-il possible de dire que la GU est beaucoup plus complexe à comprendre que la GO. Je comprends que cela est difficile de parrler de quelque chose GU que l'on ne connait ou même que l'on n'a pas étudié.

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  24. La créolisation est un phénomène qui me fascine, et possiblement un très bon exemple de la force des règles de la GU. En effet, il est assez facile de comprendre le « pourquoi » de l'expansion grammaticale qui a lieu dans le passage d'un pidgin à un créole (croissance du vocabulaire, ajout de fonctions grammaticales, d'éléments morphologiques, etc.) et également de décrire ce qui se produit concrètement dans la langue ; par contre, ce n'est pas évident du tout de comprendre comment il est possible que, naturellement - et en quelques générations seulement - on puisse « créer » une morphologie complexe, des règles combinatoires, des flexions, etc. de façon tout à fait systématique et semblable à ce que l'on peut observer dans d'autres langues. De mon point de vue (de nain, je ne le soulignerai jamais assez), face à ce genre de phénomène, il est difficile de remettre en question qu'il y a au moins un certain degré d'innéité qui entre en jeu dans l'explication des capacités langagières des humains.

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  25. D’une certaine façon, la GU implique que le « secret » des capacités langagières des humains est caché à quelque part dans la structure neuronale de leur cerveau. En formulant cette phrase, il me paraît vraiment clair qu'expliquer les capacités langagières est un problème plutôt semblable à celui d’expliquer comment et pourquoi les organismes ressentent ; je pense aussi à la computation et je me dis que, si on peut (avec les connaissances actuelles) apprendre à une machine à utiliser le langage, on est toujours limité par notre capacité à « programmer » des règles grammaticales ou syntaxiques (pour l'interprétation des référents, par exemple) et à produire des exemples et contre-exemples d'énoncés grammaticaux. Pour cette raison, on ne pourrait pas faire en sorte que la machine suive un processus d'acquisition similaire à celui qui a lieu naturellement chez les humains pendant leur développement, parce qu'il manquerait à celle-ci beaucoup trop de données. Je trouve, personnellement, que cet exemple de machine rend bien compte de la portée de l’argument de la pauvreté du stimulus ; clairement, avec nos connaissances et nos capacités d’humain, même si nous avons tout ce qu’il faut pour utiliser le langage, il y a quelque chose qui fait défaut, et nous ne sommes pas capables de fournir toutes les « informations » nécessaires à l’acquisition du langage.

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  26. Chompsky se considérait cartésien puisqu’il considérait la grammaire universelle comme innée tandis que Descartes considérait les idées comme innées. Cette idée se retrouve notamment dans son argumentaire sur l’existence de Dieu où il affirme : « il doit y avoir autant de réalité dans la cause totale que dans son effet, car d’où est-ce que l’effet peut tirer sa réalité, sinon de sa cause ». Il explique que l’humain ne peut pas créer une idée lui-même sans que celle-ci provienne d’une cause parfaite. Bien que cette comparaison soit recevable, Chompsky pourrait s’approcher beaucoup plus de Platon. En effet, dans l’allégorie de la caverne, Platon présente le caractère inconcevable des idées. Ce concept se retrouve dans la grammaire universelle de Chompsky lorsque l’on parle de la sous-détermination. En effet, la pauvreté du stimulus de la GU mène à une incapacité de trouver des exemples négatifs de la GU.

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  27. La grammaire universelle est une propriété du langage qui pose problème lorsque l’on parle de l’évolution du langage. À cause de la pauvreté du stimulus, la grammaire universelle ne s’apprend pas. En effet, il est difficile de donner des exemples négatifs de GU. La GU est maximalement sous déterminé puisque nous n’avons aucune idée des attributs de la GU. Les experts peuvent comprendre que la GU a une valeur adaptative mais il est difficile de quantifier cette valeur étape par étape. Par exemple, nous ne pouvons pas différencier les implications d’avoir une GU à 30% contre une GU à 80% puisqu’il n’a pas d’histoire d’adaptative concernant la grammaire universelle.

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  28. Le fait que l’on apprend de manière universelle, je trouve que c’est facile à conceptualisé et cela est surprenant que cette question ait été posé si tard. Si l’on est programmé d’une certaine manière avec les particularités d’un cerveau humain, nos capacités vont produire des formats suivant des règles. Alors la GU suit notre base langagière exprime par la façon que l’on est tous programmé.

    Comme le texte de cette semaine déclare, on est pas un tableau noir auquel l’expérience ne fait que s’incruster et donner une forme. On est des créatures ayant évoluer durant des milliers d’années et suivie des règles universelles qui peuvent être retracé. Le format langagier que nous utilisons ne fait pas exception, la Gu est le squelette d’une langue.

    Les sons incorporés et le fait que le language sert à parler aux autres me met sur la piste que l’acquisition et l’expression sont des outils formateurs de la GU par notre cerveau. Juste avec son entrée et sa sortie, elle se concrétise et on peut la nommé ainsi. Elle se comprime avec le début et la fin du processus et se cristallise.

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  29. La grammaire universelle est innée en nous, puisque nous la connaissons et al respectons sans le savoir.

    La grammaire ordinaire n'est pas innée puisqu'elle contient un processus de compréhension. On l'apprend, pour ensuite la mettre en action, pour par la suite passer par la correction de nos erreurs, pour finalement réapprendre grâce à nos erreurs. Nous ne pouvons tout de même pas connaître la GU à 100% et loin de là puisque nous ne l'avons pas étudier.

    La grammaire universelle de Chomsky.
    Chomsky apporte des doutes soutenus à a l'explication classique de l'apprentissage du langage ( qui est un apprentissage supervisé et par imitation). Chomsky amène ses doutes de cette explication classique en raison du fait que les jeunes enfants, lorsqu'il atteigne THE TRIGGER EXPERIENCE, sont ensuite capable et apte de former des phrases qui ont du bon sens, malgré le fait qu'ils n'ont jamais appris la grammaire universelle et leur faible niveau de stimulus du langage. C'est pour cela, que Chomsky pense plutôt que, les humains sont dotés d'un ensemble de principes syntaxiques qui font en sorte que rendu à un certain âge (après The trigger expérience) ils sont apte à formuler de eux-mêmes des phrases comprenables et qui veulent dire quelque chose.

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  30. La théorie de la grammaire universelle fondée par Noam Chomsky veut que la capacité d’apprendre et d’utiliser le langage est biologiquement conçu dans le cerveau humain. Ceci ne veut pas dire que nous naissons sachant déjà parlé une langue particulière, mais bien que tout humain naît avec la connaissance des règles de base qui sont valables pour tous langages humain, lui permettant d’apprendre très rapidement à utiliser le langage. Cependant, nous ne connaissons pas les règles exactes de la grammaire universelle. Comment pourrions-nous découvrir ces règles?

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  31. Chomsky explique que l'humain dès son enfance, aurait la capacité inné pour comprendre. La grammaire universelle est innée et comporte un ensemble de règles qui peut être en prime abord inconsciente. Et pour comprendre ces règles, le langage, qui lui n'est pas inné mais se fait par un apprentissage supervisé, doit être apprit puis comprit. La GU se fait par des règles syntaxiques qui nous permettent de comprendre les mots de manière inné, sans formulation de phrases. Elle permet de faciliter le langage, comme pour des mots liés au besoin humain, et elle ne peut pas être apprise. Parce que, oui, la GU ne s'apprend peut-être pas mais la GO l'est avec un apprentissage supervisé, en identifiant les membre et les non membres des catégories.
    Exemple : lorsqu'un enfant veut faire ses besoins, il peut le communiquer par le simple mot "caca" ou "pipi". Des mots premiers qui définissent ses envies sans pour autant utiliser la GO pour faire une syntaxe grammaticale, que les humains plus évolués font dans leurs vies en société " je vais aux toilettes". Le bambin vient au fait, pour faire comprendre qu'il est pas bien, il pleure ou il communique simplement.

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  32. La théorie de la grammaire universelle (GU) c’est de savoir si l’enfant est muni de règles grammaticales innées qui le prédisposent ainsi à apprendre n’importe quelle langue. Pour Chomsky, il répond à cette question en exploitant la GU comme un système par lequel toutes les langues humaines partageant des catégories, des opérations et des principes qui sont innés pour tous. Ces différentes composantes présupposent que les mots sont catégorisés dans différents groupes, tels que les noms, les prédicats, les adjectifs, etc. et que ces catégories suivent particulière une structure dans phrase la. Je suis certaine que les derniers mots de ma phrase vous ont dérangé. Eh bien c’est un peu ça la GU : les structures de phrase, quel que soit la langue, possèdent un cadre précis qui permet aux locuteurs de se comprendre. En ce qui concerne le langage, Chomsky parle davantage de développement, de maturation et surtout de croissance plutôt que d’apprentissage. Il aborde d’autant plus l’argument de la pauvreté du stimulus qui stipule que les enfants ont une capacité innée pour l’apprentissage du langage. En contrepartie, cette théorie contraste grandement avec celle du béhaviorisme. En effet, le béhaviorisme propose, au contraire, que l’enfant apprenne le langage grâce à des récompenses. Par exemple, lorsqu’ils sont compris, ils sont récompensés et lorsqu'ils font une erreur, ils sont punis... ou corrigés, tout dépendamment des parents! Dans cette optique, la langue n’est pas innée, mais apprise de façon supervisée. Ce qui va à l’encontre de la théorie chomskyenne qui avance plutôt que la capacité d’apprendre la langue dit être innée étant donné la rapidité à laquelle un enfant l’apprend. Et si peut-être l’homme, c’était, au fil de son évolution, tout simplement développer cette capacité. Qui de béhaviorisme est devenu inné ? Un peu comme les dents de sagesse, qui depuis quelques années commencent à disparaître étant donné que l’humain n’en a plus besoin. Un jour c’était une nécessité et tranquillement le corps s’en défait puisqu’il ne s’en sert plus. Peut-être même qu’un jour nous n'aurons plus de petit orteil étant donné qu’il nous sert simplement à sacrer quand on se le cogner sur le pied d’une table.

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  33. Pour nous humains, la grammaire universelle doit être une contrainte de fonctions dans le cerveau, qui serait codée dans le cerveau. Or, on ne peut pas apprendre ce qui est codé dans notre cerveau. Tout ce qu'on a en tant qu'humains c’est la capacité d’apprendre une langue (GO) et c'est cet apprentissage lui-même qui contraint à notre capacité de prendre conscience (donc de manière non implicite) de la grammaire universelle déjà innée en nous.

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  34. J'avais un cours de Linguistique dans lequel j'ai appris sur la grammaire universelle. Je me rappelle bien qu'il y avait un exemple d'une fillette qui s'appelait: "Genie" et nous avons regardé un documentaire puis lu sur cette fillette : "The Genie case." Dans ce temps, l'histoire m'a marqué, ça m'a intriguée car c'est une histoire dure et, en même temps, j'avais mille et une questions comment ça fonctionne. J'ai cru avoir compris ce que veut dire la GU, je pensais que c'était comme une sorte de "logiciel" que nous sommes (les êtres pensants) nés avec qui nous permet d'être, dès les premieres heures de notre vie ,des enfants du monde, que notre cerveau est outillé pour apprendre la langue. Par contre, la stimulation de cette capacité est aussi importante. Là, après près de 8 ans, je ne peux pas dire que j'ai eu plus de réponses, mais j'ai mieux compris que ce n'est pas vraiment le cas. Que c'est la faculté de former des phrases et de parler sans faire des erreurs qui n'appartiennent pas à la GO. Je peux dire que ça remet en question encore une fois, qu'est ce que c'est la grammaire universelle? Est-ce que c'est reliée à l'age? est ce que ça s'arrête une fois on commence à apprendre la grammaire ordinaire? est ce que ça recommence une fois on apprend une nouvelle langue?

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  35. Chomsky hypothesis is that learning of language is facilitated by a predisposition of our brain for certain language structure. His hypothesis base is a shared set of rules and syntaxe principles, that allows it to be innate and coded somewhere in our brain. Which has positive and negative evidence. Chomsky actually believe in the absence of negative evidence, and actually not how much negative evidence is enough, which is also called poverty of stimulus.

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PLAN DU COURS

  ISC1000-20, hiver 2021:  Catégorisation, communication et conscience Heure:  mardi 18h00-21:00 Salle du cours: V-3430 Enseignant:  Stevan ...