lundi 18 janvier 2021

6. L'pprentissage des catégories et la perception catégorielle

 Harnad, S. (2005) To Cognize is to Categorize: Cognition is Categorization, in Lefebvre, C. and Cohen, H., Eds. Handbook of Categorization. Elsevier.  

We organisms are sensorimotor systems. The things in the world come in contact with our sensory surfaces, and we interact with them based on what that sensorimotor contact “affords”. All of our categories consist in ways we behave differently toward different kinds of things -- things we do or don’t eat, mate-with, or flee-from, or the things that we describe, through our language, as prime numbers, affordances, absolute discriminables, or truths. That is all that cognition is for, and about.

Borges: Funes le mémorieux
Harnad, S. (2003b) Categorical Perception. Encyclopedia of Cognitive Science. Nature Publishing Group. Macmillan.

L’hypothèse Sapir-Whorf
Differences can be perceived as gradual and quantitative, as with different shades of gray, or they can be perceived as more abrupt and qualitative, as with different colors. The first is called continuous perception and the second categorical perception. Categorical perception (CP) can be inborn or can be induced by learning. Formerly thought to be peculiar to speech and color perception, CP turns out to be far more general, and may be related to how the neural networks in our brains detect the features that allow us to sort the things in the world into their proper categories, "warping" perceived similarities and differences so as to compress some things into the same category and separate others into different categories.
2021: VIDÉO DU Cours 16 mars

PPT 2019:





SEMAINE 5 2018


Catégorisation I.



Catégorisation II.




résumé langue anglaise:




Cours ISC1000 2017

Cours ISC1000 2016 1:


Cours ISC1000 2016 2:


Cours ISC1000 2016 3:


Cours ISC1000 2016 4:

70 commentaires:

  1. L’hypothèse forte de Whorf qui affirme que la perception est causée par notre utilisation des mots est fausse. Si elle était vraie, les Inuits devraient voir une perception très élaborée de la neige puisqu’ils ont énormément de mots pour la décrire. Par contre, ce grand nombre de mots est plutôt lié au caractère agglutinatif de la langue qu’à une meilleure perception. Par contre, d’autres arguments appuyant le déterminisme linguistique sont assez forts. Par exemple, l’étude de Daniel Everett qui porte sur la représentation des nombres
    qu’ont les tribus Piraha du Brésil démontre que malgré le fait que ces participants aient appris le portugais, ils n’arrivaient toujours pas à compter jusqu’à 10. Tous les nombres supérieurs à deux portaient le nom ‘’beaucoup’’. Aussi, les étudiants bilingues d’origine latino ont été étudié et démontrait une identité dite hybride puisque l’utilisation de deux langues modifiait leur perception de différente tache en fonction de la langue. La thèse forte de Whorf est-elle à rejeter complètement ? Le relativisme linguistique et le déterminisme linguistique peuvent-ils être deux théories valides qui varient en fonction de certaines situations ?

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    1. Les données et les théories de Everett ont été critiquées et contestées, particulièrement en ce qui concerne ses inférences remettant en question l'existence de la grammaire universelle de Chomsky (semaines 8-9).

      Mais est-ce que c'est une déficience d'une langue si ses locuteurs ne savent pas compter et donc ne l'enseignent pas à leurs enfants? Pour compter il faut dénommer les nombres (pas nécessairement selon le système décimal) -- tout comme pour faire de la géométrie il faut dénommer les triangles, les carrés et les cercles. Les nombres ainsi que les formes géométriques sont des catégories, et apprenables dans toute langue par les enfants. Si leurs noms ne sont pas déjà dans le vocabulaire, alors un peut inventer un symbole arbitraire pour dénommer les catégories.

      Tant pour la thèse forte de Whorf/Sapir. Il se peut, pourtant, que l'apprentissage de certaines nouvelles catégories aient un effet faible de Whorf/Sapir: la perception catégorielle. (C'est quoi?)

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    2. la perception catégorielle c'est la manière perceptuelle qui mène à l'apprentissage des catégories.

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    3. « la perception catégorielle c'est la manière perceptuelle qui mène à l'apprentissage des catégories. »

      Comment?

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    4. par l'aide de l'apprentissage supervisé ou non supervisé. c'est-à-dire que nous apprenons soit par essaie et erreur ou de façon inné grâce à nos appareils sensorimoteurs.

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  2. Est-ce que l’absence de la langue naturelle chez les êtres animaux non humains pourrait appuyer la thèse forte de Whorf ? Les animaux non humains ne perçoivent pas aussi précisément les états mentaux des autres à cause de l’absence de proposition dans leur langage. Cette absence de proposition dans leur langage limite leur perception des états internes d’autrui. Notre perception est donc déterminée par notre utilisation des mots, car sans proposition, notre perception est limitée.

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    1. La thèse de Whorf concerne les langues humaines. Les êtres animaux communiquent; ils ont des codes de communication qui peuvent -- jusqu'un certain point -- exprimer l'état interne de douleur, de peur, de menace, de joie -- même que j'ai mal à la patte. Mais pas que j'ai un mal de tête, que je suis amoureux de la voisine a coté (quand elle n'est pas présente), ou que je crains la visite au médecin demain. Ça on ne peut exprimer qu'en langue humaine, bien qu'on peut le ressentir. Donc, oui, la possession d'une langue humaine augmente énormément notre capacité à percevoir ainsi qu'à transmettre les états d'esprit. (Mais c'est peut-être un peu étiré de considérer ça un effet Whorfien: ça fait partie de la puissance nucléaire du langage humain.)

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  3. Il existe deux hypothèses Whorf-Sapir. La forte qui affirme que les mots déterminent notre perception du monde qui ne pourrait pas s’organiser sans le langage (ce qui sous-entend qu’il serait impossible de percevoir un élément que notre langue ne catégorise pas). Et l’hypothèse faible qui défend que sous certaines conditions l’apprentissage des catégories peut changer notre perception du monde.
    Dans votre article de 2003, Categorical Perception, dans l’entrée « Resolving the "blooming, buzzing confusion." » vous montrez comment certaines catégories sont innées mais mettez en avant le fait que la majorité de nos catégories sont apprises (comme nous l’avons vu, par essais et erreurs, en recherchant les attributs spécifiques à la catégorie concernée et en apprenant quels attributs ne lui appartiennent pas). Ainsi, même sans prendre l’exemple des couleurs cet élément permet de comprendre que l’hypothèse forte est fausse puisque les catégories n’interviennent pas toutes avant notre expérience du monde.

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    1. L’hypothèse faible, en revanche, me semble tout à fait acceptable puisque la « perception catégorielle » existe réellement, comme preuve de cette hypothèse. Liberman la lie au langage en affirmant, si j’ai bien compris, que l’apprentissage des phonèmes (donc certaines catégories privilégiées par rapport à d’autres) transforme ensuite notre perception auditive. Si nous n’avons pas appris à prononcer le [th] anglais, par exemple, il est probable que nous entendions un [f] ou un [s], sons que nous avons appris, et non véritablement le [th]. Les catégories que nous apprenons, autant que celles que nous n’apprenons pas, influencent donc certains éléments de notre perception.

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    2. Bonnes observations. Il est pourtant frappant combien il y a de l'information optique qu'on peut quand-même extraire à partir de l'exposition passive du panorama visuel (l'apprentissage non supervisé, comme dans le cas du chaton passif) ainsi qu'à partir des interactions sensori-motrices (supervisées comme le cas du chaton actif, mais sans renforcement verbale). Les affordances visuelles sont déjà considérables, même avant l'intervention et interaction verbale.

      Et encore plus, des millions d'années d'évolution du système visuelle ont déjà adapté le cerveau aux formes optiques ainsi que sensori-motrice des objets dans le monde: Elles ne sont pas projetées sur une ardoise vierge de pixels.

      [Puis une réflexion encore plus nuancée pour ceux qui sont déjà en mesure de l'apprécier: la performance remarquable de GPT-3 -- malgré le fait qu'elle provient uniquement des de « l'ombre » du sens réfléchi dans un mega-corpus de texte ne consistant qu'en symboles ordonnés mais pas ancrés -- rappelle aussi la puissance de l'apprentissage non supervisé avec les entrées visuelles structurées.]

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  4. Je viens de lire "To Cognize is to Categorize: Cognition is Categorization". Super intéressant! La cognition serait un effort de mettre de l'ordre dans le flux confus et incessant de stimuli en repérant les invariants déjà présents dans les "affordances", qu'on pourrait peut-être traduire par "ce qui est permis/possible comme ressenti/interaction par l'interaction entre des stimuli externes et notre appareil sensorimoteur". Cette mise en ordre opère par la discrimination et aboutit à la catégorisation, c'est-à-dire au fait de grouper des ressentis ou des symboles dérivés du ressenti et à nommer ce groupe. Ce faisant, par le biais de l'évolution ou de l'apprentissage, l'organisme en vient à interagir d'une manière plus avantageuse avec son environnement puisqu'il est de plus en plus capable de faire la différence entre les choses qui sont bonnes pour lui et les choses qui ne le sont pas.

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    1. ...pour ensuite pouvoir « faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose ».

      Au fond il s'agit de la recherche des attributs sensori-moteurs qui distinguent les membres des non membres, d'abord directement, et éventuellement verbalement, lorsqu'on aurait déjà ancré un vocabulaire suffisant d'attributs distinctifs.

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  5. L'apprentissage des catégories et la perception catégorielle et me rappelle un événement à l'école primaire. J'avais un ami Péruvien qui me parlait parfois en Espagnol et un jour je fut surprise de savoir que pour eux, un chat se prononçait : Gato. Alors que nous, nous mangeons du gâteau. Donc, un espagnol qui dit: mangeons le gato, a une toute autre représentation que pour nous si nous mangeons du gateau... Nous ne voulons pas manger du gato, mais du gateau qui à pourtant la même phonétique. Sensoriellement je peux différencier les deux sortes de gateau/gato et ce qui n'est pas du tout un gato/gateau.

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    1. Le sens d'un mot est son ancrage catégorielle T3 + le ressenti de son sens. Tour les deux diffèrent, évidemment pour gato et gâteaux.

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    2. Est-ce qu'un T2 peut disposer d'un ancrage catégorielle?

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    3. https://www.cbc.ca/radio/asithappens/as-it-happens-friday-edition-1.5947598/apple-or-ipod-artificial-intelligence-hoodwinked-by-handwritten-note-1.5947696 En lien avec cette question. Une intelligence artificielle se méprend quand elle prend une pomme avec écrit Ipod dessu, pour un Ipod.

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    4. T2 s'il est réussi par la computation seule ne serait pas ancré. T2 réussi par un robot T3 serait ancré.

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  6. Ce que j'ai pu comprendre, la catégorisation vise à regrouper le même résultat (output) plutôt que l'entrée de données (input). Puisque les catégories ne sont que des types/objets mais que la catégorisation est ce qu'il englobe. Aussi le problème de la catégorisation est le comment nous faisons pour créé ses differentiations à l'aide de notre système sensorimotrice. Et je crois que la machine GPT-3 dont vous avez fait mention au dernier cours est en voie de répondre potentiellement à cette question.

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    1. Comment est-ce qu'on a défini la catégorisation dans ce cours?

      C'est quoi le rôle de la détection des attributs qui différencient les membres des non membres?

      C'est quoi, le GPT-3? Est-il ancré?

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    2. dans ce cours, nous définissons la catégorisation en disant que: c'est faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose ( qui est assez vaste comme définition).

      si j'ai bien compris du dernier cours, les attributs nous servent à distinguer les membres et les non-membres, de sorte à ce qu'un jour nous puissions modéliser ses objets. j'ai de la misère à formuler ma pensé sur cette question.

      donc gpt-3 est un outil qui utilise des algorithmes pour par exemple vérifier si un élève plagie. par contre il est dans la capacité de détecter la plagiat dans des travaux qui ne font pas que copy-paste un texte mais aussi avec la paraphrase, etc.

      et je crois que oui gpt-3 est ancré puisque qu'il use de l'apprentissage supervisé (induction) et non-supervisé pour catégoriser.

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    3. Réfléchis sur un cas concret: apprendre à manger ce qui est mangeable et à rejeter ce qui est nocif. Les objets (les membres des catégories) sont ce qu'on mange, pas ce qu'on « modélise »: Qu'est-ce que de modéliser?

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    4. GPT-3 n'est qu'un algorithme qui analyse les textes. Il ne peut même pas réussir le T2 (et s'il l'avait réussi, l'argument de Searle et indiquerait qu'il n'était pas ancré).

      Ce n'est pas parce qu'un algorithme peut apprendre qu'il est ancré.

      C'est quoi, l'ancrage?

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    5. je crois comprendre que l'ancrage c'est le processus par lequel nous prenons un symbole et l'associe avec avec notre interprétation de celui-ci à l'aide de notre système sensorimotrice.

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    6. GPT3 n'ancre certainement pas les symboles ! Difficile de prouver qu'une machine ancre quoi que ce soit.

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    7. Bonjour,

      De ce que j'ai compris, le GPT-3 est un logiciel récent qui à la capacité de traité énormément de textes. Ca capacité de traité les textes est expliqué par sa distribution et sa comparition d'un mot avec un autre. Le fait de lire et lire des textes fait en sorte qu'il devient capable de générer automatique des mots et des phrases pour au final être capable de développer des textes par lui-même.

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  7. La langue selon son écriture et sa syntaxe rends nos conceptions différentes. La forme nous permet de différencier par des effets de répétitions et d’expériences diverses. On rentre dans le T3 avec son interaction avec le monde. Cela semble l’étape qu’il faut pour venir en fait aux catégories et élaborer un champs plus différenciateur.

    En terme de language T2 sait déjà comment mais suit des instructions alors que T3 aurait des représentations par son experience sensori-moteur. J’ai l’impression que les thèses de Whorf révèlent une différence entre la première langue que l’on apprends qui semble plus être la forte contre les autres après qui semble être la faible. La forte (nécessairement borné) touche plus la jeunesse et exprime le mode primaire et la faible (influence) touche les modes secondaire. L’une étant plus subjective et plus proche de l’individu et les autres plus objectives. C’est plus précis et caractérisé si la personne a appris seulement une langue étant très jeune enfant.

    J’aurais tendance à dire que c’est plus une zone grise entre un déterminisme précis de la langue utilisée et des influences par sa forme. Ça veut dire que la forte est non vrai par défaut si elle doit être nécessairement bornée sur toute la ligne pour être forte.

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    1. Le T2 n'est que des symboles arbitraire: Comment le T3 les ancre-t-il?

      C'est quoi la thèse W/S forte et faible, précisément?

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    2. Le T3 les ancre par son expérience. Il apprend par lui même en vivant et interagissant avec les autres objets et sujets. Son expérience l’amène à avoir un sens de compréhension externe hors de son programme uniquement. En étant non supervisé il est autonome dans ce qu’il perçoit, et donc forme lui même des catégories. C’est avec son expérience qu’il différencie les attributs des choses par répétition et distinction.

      Ouais je voyait la thèse forte comme une langue particulière qui dicte notre perception et la faible comme le fait que chaque langue influence à une certaine capacité celle-ci. C’est pour ça je faisais le lien entre la première langue qu’on apprends et les autres, comme si la première langue modèle notre perception plus précisément d’une quelconque façon. J’adressais les langues entre elles, mais il s’agit juste que les mots dictent notre perception, borné pour la forte, et influencé pour la faible.

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    3. La thèse forte de W/S est le déterminisme linguistique qui prédit que la compréhension du monde est restreinte par la langue utilisée.
      La thèse faible de W/S est la relativité linguistique qui postule que l'utilisation d'un langage peut influencer voir absolument former la pensée et les comportements de ceux qui l'utilise.

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  8. La catégorisation est la capacité d’un organisme/système autonome et adaptatif qui possède des capacités sensori-motrices de différencier ces différentes interactions. On va parler de catégories lorsqu’on place ensemble le même type de choses et on va parler de catégorisation lorsque plusieurs choses du même type vont donner une même sortie. La majorité des catégories que nous savons vont être apprise et non innée, ce qui fait en sorte que nous sera très adaptatif à notre environnement. Pour les AI il y a deux types d’apprentissage, il y a l’apprentissage supervisé et non supervisé. L’apprentissage non supervisé est un apprentissage ou le robot possède un algorithme qui peut déjà placer des choses dans certaines catégories. Pour l’apprentissage supervisé, le AI possède un algorithme qui peut aussi placer des choses dans certaines catégories, cependant il va aussi avoir un feedback humain/externe pour corriger s’il fait des erreurs.

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    1. Qu'est-ce que l'apprentissage non supervisé apprend, au juste?

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    2. L'AI qui apprend de façon non supervisé aura un apprentissage qui sera semblable a l'apprentissage supervisé. La différence c'est que l'AI non supervisé peut créer de nouvelles catégories qui ne sont pas voulue et il peut faire des erreurs.

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    3. Comment l'apprentissage non supervisé crée-t-il les catégories? Et comment peut-il faire des erreurs? Qu'est-ce qu'une catégorie? Et qu'est-ce que de catégoriser?

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  9. À la lecture de l'article "Hypothèse de Sapir-Worf", j'ai été un peu troublé par la version forte de cette hypothèse, "la théorie du déterminisme linguistique postule que toutes et chacune des actions et pensées humaines sont nécessairement bornées par leur langue d'expression".
    J'ai toujours pensé que ce sont les conditions sociales et l'environnement d'un individu qui déterminent ses pensées, ses convictions et ses actions humaines.

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    1. L'hypothèse S/W forte concerne l'effet du langage sur la perception.

      L'environnement (physique et sociale) détermine ce qu'on peut/doit faire avec quoi (l'apprentissage -- non supervisé et supervisé -- des catégories).

      C'est quoi l'hypothèse W/S faible, et qu'est-ce qui est un exemple de ses effets sur la perception?

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    2. Le langage me permet de faire un apprentissage plus performant comme, par exemple, trouver des champignons comestibles. Il me permet d’éviter des expériences dangereuses ou de faire des apprentissages combinatoires d’expériences et d’enseignements de d’autres chercheurs de champignon. Je peux manger des champignons avec des points oranges ou mieux des champignons avec une tige grise et des points oranges, meilleur sur une pizza.
      Le langage ne va pas au-delà de la perception, je vois du bleu, du vert ou du bleu-vert, même si je n’arrive pas à le nommer. Je peux entendre Ba et Da, mais pas le continuum de sons et je ne vois que quelques couleurs dans le spectre de la lumière. Ce que je détecte, je le catégorise.
      Bernard Mercier

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    3. Qu'est que de catégoriser?
      Qu'est que d'apprendre à catégoriser par induction?
      Qu'est que l'apprentissage non supervisé?
      Et l'apprentissage supervisé?
      Et l'apprentissage par instruction?
      C'est quoi le rôle des attributs distinctifs dans l'apprentissage par induction et l'apprentissage par instruction?

      Lorsqu'on comprend tout ça clairement, et qu'on peut l'expliquer au frère cadet, alors on a compris le rôle du langage dans la catégorisation.

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    4. Qu'est que de catégoriser? :
      Il s’agit d’un processus cognitif dont son activité consiste à placer différents objets dans les bonnes catégories en fonction, par exemple d’attributs similaires. La catégorisation nous permet donc de stocker les entrées (informations qui nous proviennent de l’extérieur) dans la mémoire de façon organisée.

      Qu'est que d'apprendre à catégoriser par induction?
      La catégorisation par induction est la capacité d’un humain à généraliser les propriétés d’un objet à un autre. Grâce aux connaissances catégorielles acquises au fil des ans, l’être humain réussit à classer les objets dans les bonnes catégories, notamment à partir de similarité (couleur, taille, etc) qu’il reconnaît. Par exemple, elle nous sert pour l’apprentissage non supervisé et supervisé de la grammaire ordinaire.

      Qu'est que l'apprentissage non supervisé? : L’apprentissage non supervisé consiste à apprendre sans l’aide de supervision et sans disposer d’éléments déjà classifiés. Par exemple, en IA, l’apprentissage non supervisé les algorithmes opère indépendamment en se référant à des données non étiquetées. Pour l’humain il s’agirait donc d’apprendre par essais et erreurs, par exemple, quand on observe passivement ce qu’il y a dans le monde avec nos sensorimoteurs (auditive, visuelle, olfactive, gustative).

      Et l'apprentissage supervisé? : À l'occurrence, l’apprentissage supervisé, semblable à la catégorisation permet de classifier des entrées à partir de données déjà annotées. Par exemple, en IA, les algorithmes opèrent à partir de données étiquetées et automatiques. Pour l’humaine ce serait lorsqu’on fait quelque chose et qu’il y a des conséquences (bonnes ou mauvaises) et ce feedback nous permettrai de mieux comprendre ce qu’on a fait et donc de catégoriser nos actions.

      Et l'apprentissage par instruction?
      L’évolution du langage nous a permis cette façon d’apprendre (avec supervisé et non supervisé) et c’est celle de l’apprentissage par instruction. Par exemple, les règles de la grammaire ordinaire qui seront enseignées et maîtrisées par la suite. Cette catégorie d’apprentissage est propre à l’humain et donc les animaux ne peuvent pas l'utiliser.

      C'est quoi le rôle des attributs distinctifs dans l'apprentissage par induction et l'apprentissage par instruction?
      C’est ce qui nous permet de distinguer les membres des non membres et donc de faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose.

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  10. Par rapport à la « formation » d’une nouvelle catégorie par un symbole, ce simple symbole renferme plusieurs caractéristiques/propriétés de ce que représente ce symbole en particulier. Donc cela dit, même si, par exemple, je ne sais pas ce qu’est un zèbre, en sachant d’autres symboles comme : cheval et rayé et peut-être d’autres symboles qui catégorisent un cheval (alors, d’autres de ses attributs), je pourrais comprendre ce qu’est un zèbre… Dans ce cas, sans ayant VU un zèbre (donc, par mes capacités sensorimotrices), j’obtiens tout de même la connaissance de cet animal.

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    1. Un symbole (comme un mot) ne « représente » pas une catégorie. Il la dénomme. Ce qui représente, c'est soit une copie (picturale ou mimétique) soit une description verbal (ce qui est une série de symboles faisant une proposition (sujet/prédicat) qui décrit les attributs de la catégorie qu'elle définit (comme tu viens de dire).

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  11. Ces textes sont très intéressants et revalorisent, je trouve, l'importance du sensori-moteur, d'expériencer le monde pour développer sa capacité à catégoriser et donc à s'approprier le langage; on voit que bien qu'un nouveau signe peut être construit en l'absence d'interaction avec le sensori-moteur, la construction doit absolument avoir des référents qu'on a expériencé par le sensori-moteur de manière directe. Il y a aussi un apprentissage par feedback rétroactif; est-ce en lien avec le ressenti? le ressenti participerait aussi à notre processus d'apprentissage. Enfin; on hériterait donc de la capacité à catégoriser par un groupe (culturel, lié à la langue, de générations en générations/ évolution) mais on se créerait également nos propres catégories (expérience individuelle), sauf que la première nos est transmise oralement/symboliquement et la deuxième plus avec nos organes sensori-moteurs?

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    1. L'ancrage sensorimoteur (T3) est important pour résoudre le problème facile (de nos capacités à faire) mais il ne résout pas le problème difficile (de notre capacité à ressentir, et son rôle causal) (semaine 10).

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  12. La lecture de "To Cognize is to Categorize" m'a fait penser au lien avec le signe linguistique de Saussure. Dans l'article, on dit que la perception catégorielle met en relief certaines caractéristiques et en ignore sélectivement d'autres. Dans le signe linguistique de Saussure, le signifiant renvoie à un signifié qui est, d'une certaine manière, une catégorie. C'est ce qui nous permet entre autre de faire des métaphores, puisque le signifié n'est pas l'objet en tant que tel (le référent), mais le concept qu'on s'en fait basé sur l'ensemble des caractéristiques qu'on lui associe. Dans l'article, on peut lire que les caractéristiques pouvant être ignorées dépendraient des alternatives possibles. Ainsi, dans une langue donnée, les caractéristiques "ignorables" pourraient varier, car les limites entre les différents signes linguistiques varient. (On a qu'à penser à "aimer" en français, qui englobe deux signes distincts de l'anglais, "like" et "love")

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    1. C'est intéressant. Si quelqu'un nous lance une métaphore, il me semble que pour avoir accès à la compréhension de celle-ci, il faudrait mettre en co-variance ou en opposition, par exemple, certaines caractéristiques/attributs des différents mots/symboles arbitraires et du contexte particulier en ignorant suffisamment ou complètement d'autres caractéristiques/attributs. Plusieurs niveaux d'abstraction de sur et sous-catégories devraient être accessibles simultannément de façon pondérés et cela avec suffisamment de "souplesse" pour maintenir actif mais aussi moduler les forces relatives d'attributs isolés, de regroupements d'attributs et de mots (ce que ne peut faire le personnage de Funès); s'allumeraient donc "sous" (ou "au-dessus") les (des) symboles arbitraires prononcés et du contexte leurs attributs stockés et accessibles "unitairement". Quelle place et où s'insère ici la computation statistique? Est-ce elle qui "prend" le relais dès que sont convoqués les mots et le contexte, les co-variances (et autres stats) d'attributs et groupes d'attributs, maintenant présents par l'ancrage des symboles, sortent/s'allument spontanément et nécessairement car l'algorithme serait ici les concepts, ie les mots et le contexte donné?

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    2. Le temps plus ou moins long pour comprendre serait comme une sorte de récursivité de l'algorithme qui correspondrait à une concentration "volontaire" (ressentie ainsi) sur chacun des mots à tour de rôle pour en chercher ses autres attributs actuellement moins accessibles?

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    3. Alexanne, l'ancrage sensorimoteur (ou même l'ancrage verbal) peut différer d'une personne à l'autre (ou même d'une culture à l'autre), car elles n'utilisent pas exactement les mêmes attributs pour distinguer. Mais les deux ancrages doivent être suffisamment à cheval, sans ça on ne peut pas se comprendre. Toutes les catégories (sauf celles en mathématique formelle) sont approximative (et révisable au besoin).

      Évitons la vielle terminologie de de Saussure et de Peirce. Il y a les symboles arbitraires (mots) et il y a leurs référents (des individus et des catégories); c'est tout. Le reste concerne les attributs que nous devons apprendre pour les distinguer (et pour ainsi pouvoir « faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose »).

      Et pour le moment nous sommes toujours dans le langage littéral, pas le langage figuratif (les métaphores).

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    4. Mélanie, comme première approximation, une métaphore est en grande partie une analogie implicite.

      Avant même de rentrer dans la métaphore, il faut se tenir compte que Funès (le fictif, tel que créé par Borgès) ne devrait pas pouvoir apprendre même le sens littéral des mots. (On doit saisir le sens littéral au préalable, pour ensuite rendre possible le sens figuratif.)

      (Tu a un peu trop hâte de rentrer dans le figuratif dans ces observations...)

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    5. Je suis d'accord que ce qui est expliqué dans ce texte fait beaucoup penser au signe linguistique. En fait, plusieurs éléments dans la théorie sur la catégorisation me font aussi penser à des notions de sémantique ; la distinction entre ce qui est plus « progressif » (comme la température ou l'étendue de teintes de gris entre le noir et le blanc) VS ce qui est vraiment opposé (comme bleu et vert, présent et futur), les « extensions » et « intensions » des catégories qui sont un peu comme les liens d'hyperonymie et d'hyponymie entre les mots ; les « features » et leurs poids qui permettent de décider si quelque chose appartient ou non à une catégorie...

      Je trouve que ce lien aide vraiment à comprendre l’ampleur de la composante sémantique dans le cerveau, et surtout de bien saisir la différence entre T2 et T3.

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  13. Je m'arrête au milieu des lectures ici parce que la CP me rappelle "l'impénétrabilité cognitive". La théorie moteur a été abandonnée pour la "compression" au sein des catégorie et "l'expansion" entre les catégories. Je me demande comment nous organisons l'information dans nos circuits neuronaux et/ou dans les cellules qui les entourent. Je comprends que nos capteurs eux mêmes découpent, comme dit Gabriel, le monde, en couleurs par exemple, que le spectre des couleurs est d'abord "compressé et expansé" par le fait que nos capteurs rétiniens sont sensibles au bleu, vert et rouge (et jaune) que se produit des inhibitions selon les forces relatives (présence de davantage de telle et telle longueur d'onde), puis ensuite par apprentissage. Tout cela étant dans nos capteurs sensoriels ET dans notre cerveau, et nos capteurs s'y prolongent (ajoutons aussi dans l'environnement, car des molécules s'y trouvent et affectent la lumière, les longueurs d'ondes qui traversent l'atmosphère qui est absorbée/réfléchie sur les objets). L' évolution "nous dote" aussi de régions cérébrales où, par exemple, sont traités les visages et leurs détails. Cela aussi contribue à "l'apprentégorie". La relative et illusoire catégorisation "ligne du haut plus longue que ligne du bas", puisque les deux lignes sont d'égales longueurs, comment articuler cela avec la théorie des "affordances" ou avec les autre théories? Je comprends que "l'affordance" est sensorimoteice, ce que je peux faire avec mon corps "matche" ce que je trouve dans l'environnement : je peux entourer une pomme de ma main, je fais "concave si convexe", comme je monte ou je descends. Nous avons vu que nommer un ou un regroupement d'attributs contribue aussi à cette "compression/expansion" (des fréquences ou autres informations) et c'est en ce sens que je comprends l'hypothèse faible de Worf/Sapir.

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    1. ok, "affordances", c'est aussi ce que la fleur et "moi physique ET cognitif" pouvons faire "ensemble" (car la fleur est iconiquement en moi), sensorimoteur étant en quelque sorte nécessairement cognitif aussi probablement parce que c'est notre "nature". Par ailleurs, c'est efficace si dans mon cerveau s'allume toujours mon système moteur, car nous avons vu que catégoriser c'est d'abord faire! Mais alors, les rêves...c'est comment!

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    2. Des bonnes observations: beaucoup de perspicacité, mais aussi un peu trop de fantaisie prématurée!

      L'aspect Whorf/Sapir de la perception catégorielle apprise n'est pas l'acte de dénommer la catégorie mais le filtre perceptif d'attributs qu'il fallait apprendre pour pouvoir distinguer les membres et les non membres.

      Il existe des tentatives d'expliquer l'illusion Mueller-Lyer en termes d'affordances.

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  14. Vous nous avez invité à faire un cielo sur l'épigénétique:

    L’épigénétique étudie ce qui modifie ou intervient dans l’expression des cellules d’un organisme lui permettant de mieux s’adapter à son environnement. Ces attributs modifiés peuvent se transmettre aux autres générations ou non (si l’environnement l’exige) sans que ça ne modifie son ADN.
    Ai-je bien compris?

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    1. Oui, mais il s'agit des effets physiques et chimiques qui se transmettent, pas les capacités apprises.

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  15. Dans le regard de celui qui cherche à comprendre et produire la cognition, la catégorisation semble une avenue intéressante, puisque la cognition serait en grande partie de la catégorisation.
    Frère cadet ne pourrait faire mieux que de dire que la Catégorisation est de faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose. Mais encore… La catégorisation, si j’ai bien compris, est soit innée (en très petite proportion) ou apprise au fil du temps, des expériences et de l’apprentissage (supervisé ou non) à travers le langage et nos capacités sensori-motrices. Elle permet de placer des attributs spécifiques comme membres ou non-membres de catégories s’y rattachant. On peut par exemple, imaginer un groupe d’items ayant l’attribut d’être rond placés dans une catégorie, un autre de couleur rouge dans une autre catégorie et un autre de fruits dans une autre. La pomme se trouvant dans sa propre catégorie est aussi une sous-catégorie de celles nommées précédemment.

    La perception catégorielle: Notre perception augmente les contrastes entre certains membres de catégories en isolant des attributs spécifiques pour en augmenter ou en réduire l’écart avec les autres membres de la catégorie (phénomène de compression/dilatation). Par exemple, je peux percevoir différentes teintes de verts dans l’arc-en-ciel, à partir de quoi je vais isoler le ton de vert franc aux autres verts. Ensuite, je peux séparer les verts teintés de jaune des verts teintés de bleu. Et de cette catégorie de verts bleutés, ma perception peut augmenter l’écart entre le turquoise et l’émeraude, et ainsi de suite, de façon continue.

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  16. On peut implanter presque l'ensemble de nos connaissances (innées/acquises) dans un GPT-3, ce qui constitue sa banque de catégorisation apprise “verbalement” de façon supervisée. Après quoi, il doit être programmé pour continuer son apprentissage supervisé ou non. Même si on poursuit son apprentissage par induction, le robot arriverait difficilement à faire la distinction entre certaines nuances sans l’ancrage des mots et ne pourrait faire la catégorisation de certains attributs qui nécessitent des capacités sensorielles.

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  17. “[…] But the categorization problem is not determining what kinds of things there are, but how it is that sensorimotor systems like ourselves manage to detect those kinds that they can and do detect: how they manage to respond differentially to them.” (To cognize is to categorize : Cognition is categorization, S,Harnad.)
    Les versions fortes et faibles de l’hypothèse de Sapir-Worf permettent une tentative de déterminer “comment” nos systèmes sensorimoteurs arrivent à détecter les choses qu’ils détectent – comment nous catégorisons.
    La thèse forte se base sur la théorie du déterminisme linguistique : il s’agirait d’expliquer nos actions et nos pensées par le biais du langage.
    La thèse faible, elle, se base sur la théorie de la relativité linguistique : il s’agirait alors de percevoir le langage comme une double-influence : d’une part, la langue influence nos pensées et nos comportements, et d’autre part, elle permet d’exprimer nos cognitions.
    Dans le texte “Hipocrate, le gène et la puce”, l’expérience de la catégorisation mise en œuvre par l’étude de comportements face aux champignons comestibles/venimeux, démontre l’existence d’échange entre les catégories. Je voudrais revenir sur un passage que j’ai un peu de mal à comprendre : “Les échanges entre les catégories comme ceux qui se font entre les combinaisons de symboles conduisent aussi à un véritable brassage des points de vie. Tout ce commerce a comme conséquence un réarrangement des représentations internes des catégories, se manifestant tantôt par une subtile compression résultant de l’apprentissage que X est membre de Y, tantôt par une restructuration plus importante résultant de quelque découverte scientifique plus radicale.” Est-ce qu’il s’agirait alors ici, de la théorie de la relativité linguistique ?

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  18. La catégorisation se définit par « toute interaction différentielle systématique entre un système sensori-moteur autonome et adaptatif et son monde ». Le côté « différentiel» nous permet d'obtenir la même sortie (résultat) avec des entrées du même type. Les entrée ne sont pas exactement les mêmes, mais celles formant un groupe partageant des attributs spécifiques et communs (une catégorie) produisent la même sortie. Les attributs, les caractéristiques spécifiques que nous percevons nous permettent d'identifier les membres et les non-membres d'une catégorie. Les invariants sont les irrégularités, les fluctuations, les différences qu'un objet peut subir. Nous sommes capables d'avoir une représentation stable d'un objet, d'une catégorie (constance visuelle) peu importe la taille, la forme ou l'angle de l'objet. Ex : si je vois une chaise avec seulement 2 pattes, ou aucune patte (même type d’entrée), je perçois tout de même une chaise (même sortie). Dans mon cours de psychologie de la perception, nous avons vu que nous sommes capable de reconnaître un visage (l’identité d’une personne connue) même si l’image est floue. La reconnaissance des visages relève donc d’un traitement holistique. La catégorisation des visages seraient-elles innées comme la grammaire universelle?

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  19. Je déduis du cours que c'est, l'intention qui compte,
    je m'explique;
    la grande différence entre la thèse du ressentis et celle de nos actions par rapport à la perception évolutive de nos sens et de nos interprétation. Vien d'une simple intention qu'a un organisme à transmettre un message outre le fait de ses capacités limités. Ex: on ne peut être sur qu'une abeille à l'intention de nous piqué mais l'évolution lui a donner des couleurs et formes pour catégoriser cet intention. Chez les prédateurs qui distinguent le jaune/noir et rayé. On peut être sur qu'elle a une intention, mais laquelle ? Ça on ne peut être sur. Seul l'évolution du savoir et la transmission de gène tel que la vue nous sont donné. Le défault (ou la qualité) qu'auraient les champignons, seraient leur capacité à nous immuniser contre certains empoisonnements au fil des générations par l'essaie/erreur de leurs consommations. Nous donnant petit à petit un meilleur système immunitaire par ce qu'on pourrait appeler un modèle de sérendipité. C'est ma théorie, bien à vous d'en conclure quelque chose. Il en va de même pour tout ce qu'un humain peut dire à un autre humain, juste le fait de verbaliser provoque une intention sans le savoir, un peu une raison à ce à quoi notre utilisation du langage est erroné ?

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  20. Ciélographie 10

    De ce que j’ai pu saisir du texte « Le Martien, les champignons et les réseaux de neurones », dès notre naissance, nous sommes déjà dotés de ce qu’on appelle des détecteurs de catégories. Nos organes sensoriels, qui sont des périphériques sensoriels performants, permettent l’extraction des informations critiques et leur classification en fonction des catégories desquelles elles font partie. Par ailleurs, la perception catégorielle est définie comme étant un phénomène conduisant à une perception « discrétisée » de stimuli ayant la possibilité de varier continuellement. L’aspect que j’ai trouvé intéressant dans ce phénomène est sa présence dans les catégories innées autant que dans les catégories acquises par apprentissage.

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  21. Ciélographie 11

    Je pense que je vais devoir revoir entièrement l’idée du « monde des champignons » puisque je ne crois pas en avoir saisi toutes les nuances, mais si je peux, en partie, résumer la conclusion du texte « Le Martien, les champignons et les réseaux de neurones », je dirais que l’idée principale tient sur le fait que toutes les espèces – que ce soit des humains ou des animaux – font l’apprentissage de la catégorisation des objets/évènements qu’ils rencontrent. Cet apprentissage se fait parfois au fil du temps, mais son acquisition peut aussi être innée, individuelle et il permet aux différentes espèces de prendre compte du meilleur comportement à adopter dans leur environnement, selon le contexte donné.

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  22. Si je comprends bien les texte sur la catégorisation, on apprend beaucoup de choses dans la vie par « ouï-dire », mais en même temps il serait impossible d’apprendre uniquement de cette façon ; Il faut que ce ouï-dire ait un fondement sensori-moteur, ce qui veut dire, je pense, qu’il faut qu'on puisse soit en faire l’expérience directement avec ses propres sens, soit être en mesure de se représenter ou de s’imaginer cette expérience, par exemple si on voit une personne devenir vraiment malade en mangeant un champignon, on peut se mettre à sa place et comprendre qu’on ne doit pas manger ce champignon.

    J'ai toutefois un peu de mal à comprendre le problème des « vanishing intersections » ; je crois comprendre que c'est une raison, selon Fodor et d'autres, de penser que les catégories sont innées, mais je ne saisis pas bien quelle est cette « intersection » dont il est question.

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  23. Une affordance c’est une propriété qui dépend de l’interaction entre l’humain et la chose. Par exemple, une chaise est quelque chose sur lequel je m’assois. La chaise est définie en fonction de l’usage qu’en fait l’être. Les affordances peuvent aussi être sensorimotrices, par exemple, si je me déplace, les objets proches de moi semblent se déplacer plus rapidement que les objets loin de moi. Cela se fait grâce à des capteurs d’attributs. La perception de phonème pourrait être un exemple d’affordance sensoriel. Par exemple, à partir du circuit sensorimoteur, on sait que Ba n’est pas produit comme Ga car le son Ba ressemble à un son que l’on fait avec les lèvres. Ce lien entre le son et notre expérience à produire ce son pourrait être considéré comme une interaction. Par exemple, l’illusion McGurk démontre que si l’on fait entendre le son Ba a un individu en lui montrant une vidéo d’un visage prononçant le son Ga, cet individu entendra le son Da. Il y a alors confusion entre les attributs visuel et auditif d’un même son. Da est alors un compromis entre Ga et Ba. Bien que le son ressemble à une sensation de Ba, notre perception visuelle affecte notre attente sur la production du son en nous donnant des attributs du son Ga. Par contre, au lieu d’entendre Ba ou Ga ou BGa, notre perception semble créer une autre catégorie. Cela pourrait démontrer le caractère discontinu de certains phonèmes comme mentionné dans le cours. Pour revenir à la question de l’affordance, ba se défini et est perçu en fonction de notre interaction indirecte avec le visage qui le prononce.

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  24. Il y a de fortes chances que nous percevions les catégories grâce aux récepteurs dont nous sommes dotés plutôt que selon l'étendue du vocabulaire que nous utilisons. Une expérience de pensée relativement simple peut illustrer cela. Lorsque nous inventons purement des mots ( néologisme ) ce n'est pas pour autant que l'être que nos mots tendent à dénommer existe formellement voir absolument. En ce sens la version forte de W/S est certainement fausse. L'arc-en-ciel est ce qu'il est en fonction des propriétés psychophysiques qui lui sont attribuées par l'existence. Que nous possédons ou non les mots pour dénommer précisément notre ressenti à son égard ne change rien à ses propriétés.

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  25. Ciélo L'apprentissage des catégories et la perception catégorielle

    Les généralités sont fausses mais nécessaires. Voilà une remarque qui aurait pu plaire à Funès, mais il aurait certainement été en désaccord avec la nécessité de former des généralisations. Pour une mémoire normale, rien n’est plus vrai; notre navigation dans le monde dépend de notre capacité à faire preuve d’abstraction pour élaborer des idées de manière générale et parfois grossière afin d’être en mesure de de fonctionner.

    Par exemple, lorsque je dis quelque chose comme << les pommes que j’ai mangé étaient délicieuses >>, il est intuitivement clair que je fais référence à des pommes que je viens de manger et non pas à toutes les pommes que j’ai pu manger dans ma vie. Personne ne me questionnerait quant à savoir si je parle bien de toutes les pommes que j’ai jamais mangées. Pourtant, avec une mémoire comme celle de Funès, cette question serait soudainement moins surprenante. L’aspect vivide du présent tel qu’expérimenté avec une capacité mnémonique normale n’a aucun sens pour ce personnage. Son incapacité à oublier forme une expérience du monde à peine imaginable, car chaque rencontre, occurrence, moment sont à jamais gravés dans sa mémoire. Avec la même clarté avec laquelle nous abordons notre présent, et je dirais même, probablement une clarté encore plus vive.

    Tout son vécu le suit comme un spectre qui avale chaque chose ayant rencontré ses sens. Un personnage noyé par la concrétude de son expérience du monde, pris dans l’incapacité d’échapper à l’ascendance de ses moindres faits et gestes sur sa conscience.

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  26. Selon ce que j’ai compris, la catégorisation consiste à regrouper des choses ensemble selon leurs caractéristiques distinctes et sert à savoir l’utilité de ces choses, I.e. quoi faire de ce qui est catégorisé. La perception catégorielle c’est le discernement des choses faisant partis d’une même catégorie. Je me demande si c’est plus particulièrement l’hémisphère gauche du cerveau qui se tâche de la catégorisation?

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  27. Bonjour,

    La catégorisation s'est faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose. Comme par exemple, nous avons vus dans le cours tout au long de la session l'examen des champignons qui sont comestibles et d'autre qu'ils ne le sont pas. Alors, on choisis l'action de les manger ou de les éviter? ( Faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose). Cependant cette fameuse phrase n'expliquer pas vraiment pour le frère-cadet.

    Pour ma part, de ce que j'ai compris, la catégorisation est l'action de classer les choses par étant soit des membres ou des non-membres d'une catégorie. Et pour faire cela, il faut donner des attributs pour pouvoir les différenciés et les distingués d'une catégorie ou de l'autre.

    De ce que j'ai compris de la perception catégorielle c'est le fait d'être capable de différencier certaines choses qui semble identique aux yeux et puisqu'ils font partie de la même catégorie, cependant ils contiennent quand même une certaine diversité entre les deux.

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  28. La perception catégorielle m'a intrigué. Pouvons-nous dire que daltonisme fait partie de cette catégorie ? Puisqu'en effet, si c'est par l'apprentissage que e fait la PC, mais que les zones cérébrales sont non actives à une perception colorimétrique, la perception catégorielle se serait innée puisque ces personnes peuvent percevoir des couleurs dont ceux non atteint ne percevraient pas, mais calquerait aussi sur la perception quantitatives ?

    Exemple : une personne étant daltonienne, pourrait voir du rouge alors que une personne non-daltonienne du orange. Mais si sa zone cérébrale qui serait activé par cette couleur, ne le serait pas pour toutes les autres couleurs primaires ? Donc voir du rouge mais l'incapacité à voir du vert et du bleu, la personne daltonienne utiliserait les couleurs monochromes pour les remplacer, dont des variations de gris.

    Ces personnes peuvent-elles alors les deux perceptions innées par "remplacement" ou est-ce impossible ?

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  29. La catégorisation est une fonction cognitive qui sert à simplifier notre environnement pour le comprendre sans être submergé par toutes les informations. Catégoriser les choses selon leurs attributs permet de réduire la complexité (par exemple les couleurs, pouvoir faire des groupes de couleurs afin de ne pas avoir à apprendre et à percevoir en permanence les millions de nuances individuellement), elle sert également à faciliter l’identification des objets du monde et donc de faire des choix adéquats (quand on cueille des champignons par exemple) et structurer nos connaissances. En bref c’est via la catégorisation qu’on interprète le monde et que l’on peut faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose.

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  30. What is categorization? It is naming things with words. It is categorical like the 0 and 1 of computation,it can have a positive and/or a negative feedback, it can be corrected. Category has to be learned, they require to have a belonging, inclusion, they are often innate or prepared and in the future will have positive or negative instances. Due to the fact that we are adaptive creatures,in an instinctive survival and reproduction mode, with autonomous sensory-motor agents and that our choices are done through objects and affordance, it makes us very vulnerable to our surroundings. Now that we know that categories are learned and where this desire of learning comes from, is important to know that some are done implicitly and others explicitly, we know this because of the research done in cognitive science. Unfortunately categorizing things has a lot to do with a personal perception as gibson affordance theory shows, he believed that the possibilities in a given environment is in direct relation to the action capabilities of an actor, and that these are independent from the actors experience knowledge culture and ability to perceive and that the existence of affordance is binary it either exist or it doesn't. To give this a visual meaning let's take one of the most popular toddlers games, a shape sorter, where the baby picks a wood piece of a certain shape and tries to find in which hole of the box that same shape it's going to be possible to put it in. That is where the learning process starts. Adults would do this easily, I would even say that it became instinctive, but the baby is having such a hard time with what we would consider a simple task.

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PLAN DU COURS

  ISC1000-20, hiver 2021:  Catégorisation, communication et conscience Heure:  mardi 18h00-21:00 Salle du cours: V-3430 Enseignant:  Stevan ...