lundi 18 janvier 2021

5. Le problème de l'ancrage des symboles

 

Traduit par Google Translate (non-corrigé):
Harnad, S. (1990). Le problème de l'ancrage des symbolesPhysica D: Nonlinear Phenomena, 42(1), 335-346.

Harnad, S. (1990). The symbol grounding problemPhysica D: Nonlinear Phenomena, 42(1), 335-346.  

                                                                        et 

Harnad, S. (1993). L'ancrage des symboles dans le monde analogique à l'aide de réseaux neuronaux: un modèle hybrideLekton4(2), 12-18.
 
ou

Harnad, S. (2003) The Symbol Grounding ProblemEncylopedia of Cognitive Science. Nature Publishing Group. Macmillan.   

ou


Le problème de l'ancrage des symboles est lié au problème de comment les mots obtiennent un sens. Le problème du sens est à son tour lié au problème de la conscience, ou comment les états mentaux ont un sens.

2021: VIDÉO DU Cours 9 mars




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PPT 2019:


SEMAINE 5 (première partie) 2018


SEMAINE 5 (deuxième partie) 2018






résumé langue anglaise:



Cours ISC1000 2017:




Cours ISC1000 2016 1:


Cours ISC1000 2016 2:



2015 Cours 1-ière partie (audio seule)


2015 Cours 2ième partie (vidéo)


73 commentaires:

  1. Pas facile de comprendre ce texte. Pouvez-vous expliquer ce qu’est le parallélisme et en quoi il résiste à l’argument de Searle?
    Ce que je retiens, c’est que si l’on admet que la cognition est en partie de la computation, alors il faut trouver le moyen de rendre l’interprétation systématique des symboles possibles. C’est le problème de l’ancrage des symboles. Ceux-ci doivent être reliés à des objets, des événements et des circonstances du monde par l’entremise de capteurs de données externes dont les données brutes seront analysées par un réseau de neurone apte à découper la réalité perçue en catégories. À chaque catégorie pourra alors correspondre un symbole. Lorsque cette liaison est opérée, alors la compréhension devient envisageable, et on se rapproche de la rétro-ingénierie de la cognition.

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    1. Tu parles duquel des textes? (Je te conseille de lire le 1990 [soit en anglais, soit en français] d'abord, si tu ne l'as pas encore lu.)

      Mais tu sembles avoir compris pas mal bien: Les symboles sont des formes arbitraires, manipulés selon des règles formelles (syntaxiques) qui ne portent que sur la forme (arbitraire) des symboles, et non pas sur leur sens.

      L'incompréhension de Searle dans la pièce chinoise était l'incompréhension du sens des mots. Donc considérons les symboles verbaux, les mots. Ils n'ont pas juste une forme: ils ont un référent, un objet, acte, état ou événement auquel ils réfèrent.

      (Dans le dictionnaire, plus de 99% des mots sont des mots de contenu, des mots ayant un référent. Les exceptions sont les mots fonctionnels comme « le », « si » et « et ». Ils n'ont pas besoin d'ancrage n'étant que syntaxiques.)

      Un référent peut être un individu, comme « Gabriel Frappier-Lapointe » ou « Montréal ». Ce sont des noms propres. Mais dans le dictionnaire ce qui est défini c'est les noms commun (comme « chat » ou « tapis », les adjectifs, comme « rouge » ou « rond », les verbes, comme « marcher » et « tomber »). (On parlera des mots plus abstraits plus tard.)

      Les référents de ces mots de contenu sont des catégories. Une catégorie est un ensemble de choses. De catégoriser c'est de distinguer ce qui est dans la catégorie et ce qui n'est pas dans la catégorie. Si la catégorie est « mangeable » c'est de distinguer ce qui est mangeable de ce qui n'est pas mangeable.

      Ce que propose l'article de 1990 c'est que les réseaux neuronnaux (« connexionnistes ») pourraient ancrer les mots internes dans leur référents externes serait. Ces réseaux connexionistes traitent les attributs sensoriels que projettent les objets sur nos surfaces sensorielles (projections « iconiques » car elle ressemblent à la forme de l'objet) pour y détecter les attributs qui distinguent les membres et les non membres de la catégorie. Ils font un filtrage sensorimoteur qui ancre les noms des catégories (les symboles internes) dans leurs référents (les objets externes).

      La projection sensorielle est nécessairement non computationnelle donc non symbolique: elle est matérielle, physique et iconique. Elle ne peut pas être remplacée par une simulation computationnelle, ce qui ne ferait que de manipuler les symboles arbitraires.

      Pourquoi?

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    2. La distinction entre symbolique et iconique est elle plausible ? Est-ce que l'icône, parce qu'elle possède des catégories, devient non arbitraire ?

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    3. L'icône est non arbitraire parce qu'elle ressemble à l'objet dont elle est la copie.

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  2. Si j’ai bien compris la deuxième lecture, ce qui manque pour que la computation soit un bon candidat à l’explication de la cognition c’est ce que vous appelez « l’ancrage des symboles ». C’est-à-dire qu’un symbole (une forme arbitraire sans lien avec son référent) s’accompagne d’un sens (donc qu’un lien se forme avec son référent). Ceci est une capacité dynamique qui nécessite un matériel particulier à la différence du computationnalisme qui affirme l’indépendance de la matérialité : c’est dans notre esprit que le symbole prend spontanément du sens (tant que nous connaissons ce symbole et son référent). On ne peut pas expliquer la cognition sans ce lien qui existe entre symbole et référent.

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    1. C'est exacte. Une façon concise et soeur-cadétienne d'expliquer ce que j'ai répondu à Gabriel ci-haut.

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  3. Pour être franche, je crois que je n'ai rien compris ou presque de ce texte de l'encrage des symboles que je trouve très complexe. J'ai cru comprendre que chez les êtres vivants, il y a des catégorisations innées et des catégorisations apprises, ok et donc l'intelligence artificielle ne dispose pas d'autres ressources que celles qu'on lui a transmise contrairement à l'être vivant qui pour lui, les symboles peuvent êtres pré-catégorisés depuis la naissance et ou les émotions peuvent venir intervenir comme variantes et modifiants la perception de l'encodage. Chez les êtres vivants les symboles se lisent d'une manière interne, mais non externe comme c'est le cas pour une machine robotique? Si quelqu'un peu venir m'éclairer sur l'essentiel du problème d'encodage, je suis preneuse et avec des exemples concrets, ce texte contenait plein de mots que je ne connaissais pas comme 'Taxonomique' dont je suis allé chercher la définition, qui ne m'a pas vraiment plus aidée. Sinon dans les catégorisations innées et iconiques, j'y vois presque un parallèle avec le monde des idées de Platon. Qui affirmait que nous avons tous une image mentale de ce qu'est une table alors qu'il n'y a pas d'idée de ce qu'est la table parfaite, à partir de quand la table cesse d'être une table dans notre image mentale? Mais bon peut-être que je me perds.

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    1. La catégorisation n'est pas platonique. C'est juste faire la bonne chose avec la bonne sorte (catégorie) de chose -- par example manger ce qui est mangeable et pas ce qui est toxique. Donc presque tous les êtres vivants font de la catégorisation, soit innée soit apprise.

      Une taxonomie n'est qu'une façon de classer les sortes de choses. Classer, à son tour, identifie les sortes de choses avec un nom, une sorte d'étiquette. Tout ça c'est de la catégorisation.

      Le problème de l'ancrage des symboles est de lier les symboles à leur référents (qui peuvent être des individuels ou surtout des catégories).

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  4. J’ai quelques difficultés à comprendre les liens entre certains éléments dans les lectures de cette semaine…

    L’argument de la chambre chinoise de Searle montre qu’il y a un contraste avec la manipulation des symboles et la compréhension. Cependant, on ne sait toujours pas comment les symboles peuvent porter des significations, de là provient le problème de l’ancrage des symboles? Donc, le problème de l’ancrage des symboles est comment des symboles portent leurs sens.

    De la petite partie des textes que je pense avoir compris, pour qu’un symbole soit « ancré », celui-ci doit alors être combiné à un ensemble d’éléments sensoriels? Toutefois, plusieurs mots qui se retrouvent dans les lectures m’étaient inconnus et j’ai été vérifier leurs définitions, mais j’ai tout de même de la difficulté à faire des liens… Dans ce cas-ci, je vais aller approfondir mes lectures et rester à l’affût des ciélographies qui pourraient m’éclairer.

    Bonne journée!

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    1. Le problème de l'ancrage des symboles est de lier les symboles à leurs référents.

      Les articles encyclopédiques sur le problème de l'ancrage des symboles sont facultatifs. Si tu comprends l'article de 1990 puis celui sur la simulation de l'apprentissage des champignons, ça devrait suffire.

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    2. Je m'excuse mais quel est l'article sur la simulation de l'apprentissage des champignons ? Il me semble que je n'ai pas vu ça dans mes lectures. Merci !

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  5. Ciélographie 8

    Après la lecture du texte « L’ancrage des symboles dans le monde analogique à l’aide de réseaux neuronaux : un modèle hybride » de Harnad (1993), il m’a été possible, du moins selon ma compréhension, de constater que l’un des principaux reproches que l’on fait au computationnalisme est l’échec qu’il implique en ce qui a trait à l’apprentissage dans lequel il est impliqué, puisqu’il se fie à une connaissance symbolique préalablement acquise au lieu de l’assimiler au fil du temps grâce aux données compilées. Par ailleurs, l’un des reproches que l’on fait au connexionnisme quant à lui, c’est son incapacité à résoudre des problèmes d’ordinaire facilement « résolubles ».

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  6. Ciélographie 9

    Toujours en tenant compte de la lecture du texte « L’ancrage des symboles dans le monde analogique à l’aide de réseaux neuronaux : un modèle hybride » de Harnad (1993), je pense avoir saisi que le computationnalisme est considéré comme étant erroné à cause du problème de l’ancrage des symboles puisque si l’on se fie à l’exemple de la personne qui désire apprendre le chinois avec un dictionnaire chinois-chinois, il lui sera impossible de saisir la langue dans toutes ses nuances étant donné que le dictionnaire chinois-chinois ne fournit que des symboles à prime abord sans signification pour un non locuteur de la langue. Par conséquent, pour brièvement simplifier ma compréhension, est-il possible de stipuler que le principal argument soutenant que le computationnalisme est erroné repose sur le fait que les symboles, bien qu’ils puissent être interprétés systématiquement, ne sont pas ancrés ?

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    1. Le problème de l'ancrage des symboles est de lier les symboles à leur référents.

      La simulation du monde des champignons est un modèle-jouet de l'ancrage (l'apprentissage sensori-moteur des catégories), et ensuite comment ça pourrait mener au langage (les propositions sujet/prédicat qui définissent des nouvelles catégories en combinant les noms de catégories déjà ancrées.

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  7. Voici la traduction -- en google-français -- de l'article de 1990 qui a formulé le problème de l'ancrage symbolique:

    Harnad, S. (1990). Le problème de l'ancrage des symboles. Physica D: Nonlinear Phenomena, 42(1), 335-346.

    Cet article fut cité plus de 5000 fois depuis 1990, mais ce sont surtout des malentendus: des tentatives d'ancrer les symboles vides de sens avec davantage de symboles vides de sens -- donc plutôt des symptômes du problème que des solutions.

    Pourtant, le problème est facile a comprendre. Je voudrais que tout ceux qui sont inscrits à ce cours fasse preuve de l'avoir au moins compris, pour pouvoir distinguer ce qui pourrait éventuellement mener vers une vraie solution de ce qui est voué à l'échec, et pourquoi.

    Ensuite (Semaines 6-9) on va traiter un des possible chemins vers une solution (qui a beaucoup évoluée depuis cet article en 1990).

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  8. J'ai eu de la difficulté à comprendre le premier texte. Selon ce que j'ai retenu, le problème de l'ancrage des symboles correspond à comment on arrive à associer une sémantique à un symbole? Alors comment ce symbole ferait du sens pour nous? par exemple, quand on a le mot chien on l'associe au stimulis mais comment cet objet devient interprétable selon nos sens.
    Est-ce que cela résume bien le problème de l'ancrage des symboles?

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    1. Il s'agit du lien entre le symbole (le mot) et le référent du mot: l'individu (noms propres comme « Dominic Sakaji ») ou la catégorie (les noms communs, verbes, adjectifs, comme « pomme », « courir » et « rouge »).

      L'ancrage des mots de T2 sont effectués par les capacités sensori-motrices (donc robotiques) de T3: les capteurs d'attributs qui distinguent les membres et le non membres de catégories. C'est ce qui lie les mots avec le monde.

      Mais il ne s'agit pas juste d'une taxonomie de mots et de catégories. Il y a aussi la puissance nucléaire du langage, qui combine les catégories en propositions sujet/prédicat (« les pommes sont rouge et rondes ») qui ont une valeur véridique (vraie ou fausse) et qui définissent (et ainsi ancrent) des nouvelles catégories comme « zèbre » « vérité » « justice » (Semaines 6 à 9).

      Le sens est donc l'ancrage sensorimoteur + le ressenti de compréhension (Searle): Ça à quoi ça ressemble de dire et de comprendre « les pommes sont rouge et rondes ».

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  9. Si j’ai bien compris pour l’ancrage de symboles, signifie qu’il faut rattacher les bons symboles aux bons référents. Le référent serait l’objet qui donne un sens au symbole, si j’ai bien saisie. En d’autres mots, il n’est pas possible de donner un sens à un symbole car celui est abstrait, sans une explication. Est-ce qu’il serait possible de faire le lien avec la catégorisation qui veut l’on fasse la bonne chose avec la bonne sorte chose ? Comment faire pour relier les symboles aux bons référents ?

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    1. Oui, c'est la catégorisation qui fait le lien entre les mots et les objets (catégories) auxquels réfèrent les symboles, à partir des capteurs des attributs sensori-moteurs (« affordances ») qui distinguent les objets et permettent de les reconnaitre et identifier.

      Mais le sens (la sémantique) est plus que la référence. Pour ça il faut aussi les propositions, donc le langage. -- Et (pour des raisons incomprises) il faut aussi le ressenti (la compréhension des symboles qui est absente dans la chambre chinoise de Searle). Ce dernier fait un chevauchement entre le problème facile et le problème difficile.

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  10. Bon, je ne suis pas certaine d’avoir tout compris; par contre j’ai l’impression d’avoir compris le lien entre ce qu’on a vu dans le cours avant et peut-être où est ce que ça va mener. Alors, je vais m’exprimer selon ce que j’ai en tête. Chaque symbole a un référent. Le référent peut être un objet, une scène, un animal, un état etc… Dans la thèse de Turing, tout est relié à la computation, des algorithmes, et dans ce cas des symboles. Pour Searle, il faut étudier le cerveau plutôt que les candidats car dans le fond, dans son argument de la chambre chinoise, on explique des symboles avec des symboles (comme dans un dictionnaire, on explique un mot avec d’autres mots) Là, le problème d’ancrage des symboles est de trouver une autre façon autre que la computation, autre que d’expliquer les symboles avec les symboles, et relier le symbole avec son référent causalement. Diminuer les mots inutiles qui définissent des mots inutiles. Pour le faire, il faut oublier le T2 dans les tests de Turing car au niveau verbal tout est traité symboliquement (syntaxe). Le T3 traite les informations au niveau verbal et sensori-moteur et est capable de catégoriser les référents. Catégoriser veut dire de faire une chose avec la bonne chose et mettre les choses qui ont des caractéristiques similaires ensemble. Donc, le but est de créer un modèle qui est capable de reconnaitre et manipuler les catégories ainsi que de reconnaitre les référents qui n’appartiennent pas à la même catégorie. Au-delà du syntaxique et statique, il faut un candidat plutôt dynamique qui est capable de s’ajuster. Dans l’article « The Symbol Grounding Problem” il y a l’exemple du zèbre qui, pour une personne qui n’a jamais vu un zèbre mais que les mots : cheval et rayure sont ancrés, elle peut avoir une représentation du zèbre car le mot « hérite » l’ancrage. Par conséquent, si un candidat est capable de faire l’ancrage des symboles d’un certain nombre de catégories, l’apprentissage/ la compréhension de tout autre chose sera « héritée » et se fera naturellement. Tout cela me fait penser à la Grammaire Universelle de Chomsky, qu’est-ce que l’être humain connait déjà d’une façon innée? J’ai une fille qui a 18 mois, une autre qui a 5 ans et une autre qui a 10 ans. La compréhension, les échanges que nous avons et les retours me fascinent! Une fois l’ainée donnait un yogourt à sa petite sœur de 18 mois, elle lui a dit, est ce que c’est bon? Cette dernière a dit oui avec sa tête en souriant, alors l’ainée me dit, maman, elle comprend même le goût, elle est très intelligente! Bon, je ne savais pas quoi dire, je ne pense pas qu’elle connait la signification du mot « bon » en tant que tel, mais je pense que les réactions et son observation du monde autour d’elle et de ses sœurs lui explique ce que veut dire ce mot. Sur ce, j’ai hâte au prochain cours!

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    1. Le probléme de l'ancrage est de lier les symboles avec leur référents (les objets) plutôt que juste avec d'autres symboles. Et de ce faire en trouvant les attributs sensori-moteurs qui distinguent les référents.

      Pour ça on ne « diminue pas les mots inutiles ». On crée des capteurs d'attributs sensori-moteurs (T3). Les capteurs peuvent être innés mais ils sont surtout appris à partir de l'apprentissage sensori-moteur « non supervisé » et « supervisé» (semaine 6).

      C'est le langage (les propositions sujet/prédicat) qui permettent la transmission de l'ancrage aux catégories combinatoires plus complexes. Mais il n'est pas encore clair pourquoi la Grammaire Universelle (GU) de Chomsky (semaines 8 et 9) serait nécessaire à ça (et pourtant elle est nécessaire).

      (Dans les prochains cours on traitera l'apprentissage mais pas la psychologie développementale en tant que telle, malheureusement.)

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  11. J’ajoute, si j’ai bien compris, le réseau de neurones est un bon candidat crée dans le but de prendre des décisions seul sans l’intervention de l’être humain. C’est à dire, il n’y a pas un modèle prédéfini/ préétabli à suivre. Et c’est ce qui le distingue des modèles précédents dans lesquels l’être humain/ le programmeur donne une grande variété de données prédéterminées. Ce système a deux phases, une phase d’apprentissage ou d’entrainement. Dans cette phase, on lui donne une quantité colossale d’information, de symboles et de référents afin de construire un modèle avec essai/erreur. La 2ème phase est la phase d’exploitation là ou ce système prendre des décisions. Dans un exemple d’une voiture autonome, elle doit être capable de faire face à des imprévus et à prendre des décisions; faire la bonne chose au bon moment?

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    1. Les réseaux neuronnaux artificiels sont des algorithmes d'apprentissage qui sont capables de trouver les attributs pertinents, qui distinguent les membres et les non membres d'une catégorie par essai et erreur (semaine 6).

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  12. Est ce que « les chaînes de symboles » se définissent au même titre que les têtes de lecture dans la machine de Turing ? L'un permettant à l'humain de capturer les phénomènes mentaux (les pensées et les croyances), et l'autre de calculer (computation).

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    1. La machine de Turing ( = l'ordinateur) fait la manipulation des symboles (le calcul, la computation) d'après des règles formelles (syntaxiques). Comment ça rentre dans la cognition est une question plus compliquée. Mais on sait que la cognition n'est pas juste de la computation, parce que les symboles doivent être liés à leurs référents, ce qui est un processus physique (matériel) pas juste computationnel.

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  13. Si les jugements icôniques renvoient à des "images" sensorielles triant les choses du monde selon leur différences ou similitudes, il faut qu'elles se réfèrent à une icône; qui, elle est purement sémantique (faite de traits sémantiques)? La catégorisation intervient-elle donc avant le jugement icônique dans cette conception?

    Mais si j'ai compris, ces deux types de projection (icônique et catégorielle) ne sont pas symboliques car elles ne traitent pas le tout, l'ensemble et se réfèrent à des caractéristiques tangibles, sans interprétation. Or, dans un système d'ancrage des symbols, il y a une interprétation et c'est là que se trouve toute la difficulté de l'ancrage des symbols.

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    1. Il s'agit d'actions, pas juste de jugements: il faut faire la bonne chose avec la bonne sorte (catégorie) de chose. Pour ça ce qu'il faut ce n'est pas une icône mais des capteurs des attributs sensori-moteurs qui distinguent la sorte de chose avec laquelle il faut faire ceci de la sorte de chose avec laquelle il faut faire cela.

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    2. D'accord, merci. D'ou la nécessécité d'ancrer les symboles (par les attributs sensori-moteurs) pour créer du sens (et non plus que de la forme).

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  14. Bonsoir,
    Je crois définitivement pas avoir tout compris des lectures de la semaine, mais je vais tenter de mon mieux.
    Si j'ai bien compris, tout les mots on une définition propre à elle-même, et pour comprendre cette définition plus clairement, elle peut être accompagnée de synonyme, catégorie et\ou même de référents. Le problème de l'ancrage des symboles est donc d'associer ces symboles aux bons référents qui lui convient. Cependant, lorsque ces symboles n'est pas reliée au bon référent, la compréhension d'un mot peut devenir plus complexe.

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    1. Un mot, c'est un symbole, une forme arbitraire.

      Un objet c'est une chose matérielle, qui a une forme non arbitraire.

      Pour qu'un T3 comprenne, il faut que ses mots soient liés à leurs référents, les objets (qui sont surtout des catégories, des sortes de chose).

      L'ancrage, c'est le lien. Il se fait à partir des capteurs des attributs sensorimoteurs qui distinguent les membres de non membres de la catégorie à laquelle réfère chaque mot.

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  15. Depuis le début de ce cours, je me sens très soeur cadette et à coté de mes bottines! J'espère bien avoir finalement compris certains des concepts (à défaut d'un meilleur mot), mais je cherche encore parfois l'angle dans lequel on doit le regarder. Et je me sens plutôt incompétente pour expliquer toutes ses notions que je trouve franchement complexes.

    Donc, on s'intéresse ici, au sens des mots, comment on les défini, comment on fait des liens entre le mot et le référent qui lui est associé. Comment l'esprit classe toutes les informations.

    Chaque individu a sa propre interprétation des choses, des mots, selon les situations/contextes, son histoire, ses valeurs, etc. Cette capacité à répondre, réagir selon son interprétation propre représente une infinité de possibilités. Est-ce que c'est la que réside le problème d'ancrage? Même si on se limite à essayer de reproduire l'encodage d'un seul individu,avec son interprétation, ses valeurs, son histoire, "sa couleur", il n'y a pas plus de limite aux possibilités de réponses/réactions/actions.

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    1. Les sciences cognitives sont chargé d'expliquer (causalement) les capacités cognitives génériques (T2 - T4). Ça c'est le « problème facile ». La psychologie des différences individuelles vient après ça.

      (Donc les capacités que nous partageons tous avec Arthur Grivel (T3) et non pas les détails particuliers à lui seul.)

      Toutes nos catégories sont approximatives, pas identiques. On a tous des petites différences entre nos capteurs d'attributs.

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  16. Corrigez-moi si j’ai tort; La taxonomie (catégorisation) est en soi, au cœur de la cognition. C’est grâce à ce «système de catégorie» que nous arrivons à classer/traiter les inputs sensorielles (que ce soit au toucher, à l'ouïe, à la vue, etc), et qui nous permettent, au fil du temps, d’acquérir par expérience des connaissances que nous partagerons à autrui. Contrairement aux animaux qui eux, sans l’usage de la parole, doivent continuellement survivre en essayant et en apprenant de leurs erreurs. Par exemple, nous savons que tel ou tel champignon est toxique, voire mortel, puisqu’il est écrit quelque part, ou parce que quelqu’un nous l’a dit ; une chance que les animaux n’ont pas. Pareil comme les champignons toxiques ou non toxiques, nous classons sans cesse les objets dans des catégories, une fois ancrés dans notre cerveau elles peuvent être alignées et une phrase est ainsi obtenue. Mais une fois de plus le problème de l’ancrage des symboles est de savoir « comment ces mots obtiennent un sens » ; comment ces catégories prennent-elles place, ou plutôt se codifient dans nos cerveaux ? En quoi notre cerveau est différent des animaux, qui eux aussi apprennent par catégorisation, mais qui sans l’usage de la parole, ne peuvent ni expliquer, ni partager leur expérience ?

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    1. Le coeur de la cognition biologique est la catégorisation c'est la catégorisation (en particulier, la capacité à apprendre les catégories en directe.

      Mais au-delà de ce coeur, les humains ont arme nucléaire: le langage (propositionnel) qui permet d'apprendre les nouvelles catégories composées à partir des noms (ancrés) des catégories qu'on a déjà apprises à l'aide des propositions sujets/prédicats qui décrivent leurs attributs distinctifs au lieu de devoir les apprendre en directe.

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  17. Les "squiggle squoggle" dans la tête de Searle lorsqu'il manipule les symboles chinois sont "simplement" dû au non-apprentissage encore par lui de cette deuxième langue, car en fait, sous ces bizarres de traits et de formes noires sur le papier, sont ancrés dans la tête de Searle leurs référents, il n'en connaît simplement pas les groupements de phonèmes chinois et les symboles écrits chinois correspondant à ces référents. Cela n'enlève toutefois rien à la compréhension, via son CRA, de ce qu'est le computationnalisme. Searle a donc déjà interagi avec suffisamment de référents, dont les "images" visuelles, sonores, tactiles, etc. ont été traitées dans certaines régions de son cerveau "en tant que telles", ie qu'elles (ces "images") ont emprunté des voies de circulation dites "en parallèle" « analogique », ce qui permet la projection, comme, disons, celle d'un rétro-projecteur, "sur la surface" de son cerveau (des copies de, des icônes). Searle a, petit-à-petit, consciemment et inconsciemment, relevé des similarités et des différences parmi tout ce qu'il a perçu, en a extrait des invariants qui forment alors des "précatégories", ie que ces groupements d'invariants (il n'en note que ces invariants (non pas qu'il n'a pas du tout noté d'autres détails particuliers, mais ce serait alors "ailleurs" que "dans" cette précatégorie, ce serait aussi, si j'ai bien compris, noté en d'autres précatégories, comme les couleurs que peuvent prendre les chats), il "compresse", il réduit l'information au strict nécessaire et suffisant), par exemple ceux qui correspondent à ce qu'est un chat et qui lui permettra de reconnaître tous ces chats particuliers en tant que "ça, ce sont des chats". Mais jusqu'ici, dire "ça, ce sont des chats" n'est pas encore possible, ça n'a "rien à voir" avec l'inclusion du "chat" dans un système symbolique en tant que tel où il y a des relations formelles entre les symboles qui permettent les propositions, les affirmations ayant une valeur de vérité (la prédication). Même si l'étiquette "chat" est "apposée", à ce niveau, ce n’est encore « que » de la taxonomie, ie des descriptions qui incluent ces invariants, ses « listes » particulières de similitudes. Cela se consolide avec les essais-erreurs. L’attribution d’un symbole qui « titre » ces descriptions, en l'occurence des symboles écrits, sonores ou tactiles (comme pour Hellen Keller), des symboles qui, comme De Saussure nous le rappelle, n'ont maintenant plus rien à voir avec leur référent (c’est ça l’arbitraire du symbole) : entre le mot écrit "c-h-a-t" et le dessin d'un chat, il y en a un qui ressemble plus à un chat, puis un « c-h-a-t » c’est aussi un « k-a-t-z-e »! Mais, un "c-h-a-t" n'est pas non plus un "t-a-p-i-s", parce que « sous » ces symboles arbitraires, ne résident pas du tout les mêmes invariants, ni les mêmes ressentis, mais cela sera vu plus tard dans la session. L'ancrage des symboles permet donc une catégorisation non "ad hoc" qui permet la souplesse et la pertinence par rapport au monde réel de l'utilisation de ces symboles au sein d'un système (un symbole n'a de sens maintenant que par rapport à un autre), cela état permit par les comments sont catégorisés, assemblés, mémorisés les divers attributs. Un système purement symbolique permet la computation, mais a ses limites. Un réseau de "noeuds-rones", connexionnisme, est, pour le moment, plus apte à apprendre "botton-up", non "ad-hoc", mais ne serait pas encore apte à la mise en relation logique des symboles entre eux.

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    1. Ne commentez pas la partie où j'évoque De Saussure, j'avais bien compris que les symboles SONT issus de leurs référents, sont ancrés!!! Ils ne sont plus arbitraires!

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    2. Les symboles, en eux mêmes, restent arbitraires. Mais c'est les capteurs des attributs (invariants) qui différentient les membres et les non membres des catégories dénommées par les symboles. C'est ce « filtre » qui lie le nom de la catégorie à son référent. Ces détecteurs qui ancrent les symboles peuvent être innés mais la plupart sont appris, soit par l'apprentissage sensorimoteur en directe, soit indirectement, par les définitions/descriptions verbales de catégories combinatoires, composées de catégories dont les noms sont déjà ancrés.

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  18. Dans la réplique du système contre l’argument de Searle, Searle répond qu’en ayant appris tous les symboles et leur manipulation, il est devenu le système et ne comprend toujours pas. L’ancrage des symboles est l’élément manquant pour comprendre le chinois dans son argumentation. Les symboles chinois n’avaient aucun référent (ou sens) pour Searle. Le langage contient de la computation, mais n’est pas la computation. En effet, le problème d’ancrage des symboles réfute la théorie du computationnalisme en soulignant l’importance d’un certain type de matériel pour lier le symbole et le sens ce qui réfute la prémisse de l’indépendance du matériel. Le langage nécessite l’expérience afin d’ancrer les symboles. Il est donc sensorimoteur.
    Dans le texte de 1993, il est écrit « Certains types de performance ne peuvent être réalisé avec des systèmes symboliques non ancres ». Je crois ici que l’on parle non seulement des performances du T2, mais aussi du T3. Par contre, comment on ancre les premiers symboles? Est-ce inné? Quel est le nombre minimal de symboles que l’on doit ancrer pour le langage?

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    1. Les animaux non humains ont déjà des catégories (innées ainsi qu'apprises). Le « nom » de chacune de ces catégories est ce qu'on fait avec leur membres et pas avec leur non membres. (« Catégoriser c'est faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose », manger ce qui est mangeable, pas ce qui n'est pas mangeable.) Mais ces noms-actions ne sont pas arbitraires: La catégorie est leur objet, pas leur référent.

      Donc l'ancrage commence comme ça. Ensuite les catégories ancrés peuvent transférer leur ancrage à un nom-de-catégorie arbitraire. Combien en faut-il de mots ancrés directement ainsi (et lesquels) pour ensuite pouvoir ancrer toute autre catégorie verbalement? On traite ça en semaine 8.

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    2. Que voulez-vous dire par : « Mais ces noms actions ne sont pas arbitraires: La catégorie est leur objet, pas leur référent. ». De ce que j’ai compris, les référents seraient les objets auxquels réfèrent les mots utilisés (ou catégories). La catégorie c’est un ensemble de choses. Les mots sont arbitraires dans leur forme vis-à-vis leur référent, mais pas vis-à-vis leur utilisation contrairement à la computation. La sémantique est le fait qu’il n’y a pas seulement des symboles arbitraires, mais aussi un sens lié aux mots. On construit nos expressions verbales en fonction du sens du mot en connaissant son référent et non en fonction de la forme arbitraire du mot. Dans ce cas, les noms actions ne seraient-ils donc pas en partie arbitraires? Qu’est-ce qu’un nom-action ?

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    3. Les « nom-actions » des espèces non humaines ainsi que des enfants pré-verbaux ne sont pas des mots, et ils ne réfèrent pas. Manger ce qui est mangeable et se fuir de ce qui est dangereux ne réfère pas; mais ces actions différentielles différencient des catégories (« ...faire la bonne chose avec... »). Ces catégories sont les objets de ces actions, mais ce n'est pas informatif de les déclarer leur « référents ». Même l'action d'imiter ou de copier n'as pas de référent, juste des objets.

      On arrive à des précurseurs de la référence lorsqu'on pointe vers un objet, ou lorsqu'on on l'imite avec l'intention d'y tirer l'attention (que l'objet soit présent ou absent).

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  19. Je trouve que c’est difficile de déterminer les barrières de nos conceptions. La façon dont l’on crée le sens par la forme de répétition, de catégories et autres manières.

    On fait du sens avec du non sens et notre propre conscience décide de cet assemblage, quand on y pense on est vraiment subjective et plein d’illusions.

    Comparé aux ordinateurs on a la capacité de voir les référents de ce sens et le non sens nous permet de former une sorte d’ancrage. On sort des instructions précises pour aller vers d’autre forme d’opération. Le symbole se crée dans un dynamisme à l’aide de ce qui a été encrée jusqu’à présent avec le sens et le référent.

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    1. Lis les autres répliques qui expliquent ce que c'est que de catégoriser puis ce que c'est d'ancrer les mots.

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  20. “Les symboles, en dépit de leur interprétabilité systématique, ne sont pas ancrés ; leurs significations sont parasitaires de l'esprit d'un interprète. C'est pourquoi le problème de l'ancrage des symboles se soucie de la façon dont peuvent être ancrées les significations des symboles dans un système (autrement qu'à d'autres symboles non ancrés) pour qu'ainsi ils puissent avoir une signification indépendamment de tout interprète externe.”
    Pour répondre à un de vos commentaires, cette phrase explique pourquoi la projection sensorielle ne peut alors être remplacée par une simulation computationnelle car cette dernière ne représente qu’une manipulation de symboles arbitraires et ne peut donc pas fournir de significations à ces symboles, sans l’utilisation de systèmes pensants (nous-mêmes) capables d’interpréter ces symboles, en grande partie grâce à nos capacités de catégorisation.
    Par contre, j’ai du mal à comprendre en quoi ce problème d’encrage serait résolu avec la capacité de réussir le Test de Turing Total ?

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    1. Contrairement à T2, qui ne consiste de mots, T3 (et T4) consiste aussi des interactions avec les référents des mots.

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  21. Voici ma définition « frère cadet » du symbolisme et du problème d’ancrage des symboles :

    Pour les symbolistes, les phénomènes mentaux se produisent grâce à un système de symboles ; il existe des symboles arbitraires (c’est-à-dire qu’ils n’ont aucun fondement précis ou aucun lien avec la réalité observable), qui sont « compris » sur la base de leur forme et qui sont combinés et re-combinés selon des règles définies de manière à former des chaînes de symboles. Ces chaînes, chacun des symboles, les manipulations qui sont faites ou peuvent être faites ainsi que les règles qui sous-tendent ce système forment un tout à partir duquel le cerveau dégage un sens, et c’est ainsi qu’il est possible de penser.

    La problème d’ancrage des symboles vient du caractère arbitraire des symboles ; en effet, si l’esprit fonctionne sur la base d’un système qui est entièrement symbolique, et que ces symboles sont arbitraires, alors ces symboles pris individuellement sont dénués de sens. Il est donc impossible d’obtenir quelque « information » que ce soit à partir d’un tel système, du moins s’il est utilisé seul. Si l’on admet que les mécanismes cognitifs comme la pensée proviennent d’un tel système, cela revient alors à dire qu’ils sont ancrés dans quelque chose qui n’a pas de sens.

    Est-ce que cela semble résumé correctement ou bien je suis en train de dire n’importe quoi à mon petit frère ?

    Merci, et bonne semaine de relâche !

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    1. Les animaux non humains ont déjà des catégories (innées ainsi qu'apprises). Le « nom » de ces catégories est ce qu'on fait avec leur membres et pas avec leur non membres. (« Catégoriser c'est faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose ».) Mais ces actions ne sont pas arbitraires: La catégorie est leur objet, pas leur référent.

      Donc l'ancrage commence comme ça. Ensuite les catégories ancrés peuvent transférer leur ancrage à un nom-de-catégorie arbitraire, choisi par les locuteurs par convention ( « pommes » désigne les pommes). Combien en faut-il de mots ancrés directement ainsi (et lesquels) pour ensuite pouvoir ancrer toute autre catégorie verbalement? On traitera ça en semaine 8.

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  22. d’après ce que j’ai compris de ma lecture du problème de l’ancrage des symboles est que les symbolistes croient que ce niveau mental est un niveau fonctionnel et naturel. Et donc, pour eux c’est la raison qui différencie l’aspect cognitif du physique. le symbolisme semble répondre et démentir la théorie symbolique de l’esprit dans l’expérience de la chambre chinoise de searle en disant que si la machine de turing réussi à passer le test de celui-ci ceci vaudrait dire que l’ordinateur comprends au même niveau que qui que ce soit d’autre quand il comprend une autre langue.

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    1. Le symbolisme = le computationnalisme = l'Ia forte.

      Searle l'a réfuté en démontrant que la computation seule ne peut pas produire la compréhension des symboles (mots). La compréhension est un ressenti. Les symboles ne sont pas liés à leurs référents.

      Le problème de l'ancrage est de lier les symboles à leurs référents.

      Comment pourrait-ce se faire?

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    2. Je vais tenter ma chance et dire que la raison pour laquelle nous avons un problème en reliant les symboles à leurs référents c'est peut-être parce que notre environnement est tellement changeant?

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    3. C'est plutôt parce que les membres des catégories auxquelles réfèrent nos mots sont tellement variables, ce qui rend difficile la détection des attributs qui les distinguent des non membres.

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  23. Pour le problème de l’ancrage des symboles, il n’est pas possible de dire que les réseaux neuronaux possèdent puisqu’ils sont dépourvus de propriétés compositionnelles d’un système symbolique. Le problème de l’ancrage des symboles est le fait qu’un IA puisse manipuler des symboles, mais qui sont démunies de sens pour le système (Exemple machine de Turing chinoise). Le problème de l’ancrage des symboles peut être attanué en construisant des robots autonomes qui construiraient eux même leur langage ou d’accepter un observateur externe (humain) pour donner un sens aux symboles de l’ordinateur.

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    1. Le problème de l'ancrage est de lier les symboles (les mots) à leurs référents.

      Pour ce faire il faut distinguer les membres et les non membres des catégories auxquelles réfèrent les mots.

      Pour se faire il faut détecter les attributs sensorimoteurs qui distinguent les membres des non membres.

      C'est ça ce que les réseaux neuronnaux semblent être capables de faire.

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  24. Le handicap principal de l’approche symbolique (la computation, la manipulation de symboles) représente le problème de l’ancrage des symboles. L’interprétation d’un système symbolique n’est pas intrinsèque à ce système, elle est extrinsèque. La compréhension, la sémantique ne vient donc pas de la manipulation de symboles. L’«ancrage» signifie de lier des symboles à quelque chose d’autre de non-symbolique (soit de sortir du manège symboles/symboles) afin d’être dans l’interprétation sémantique. Les représentations iconiques et catégoriques (projection d’objets) provenant de notre expérience sensorielle (la vision, le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût), soit nos capacités sensiro-motrices, nous permettent de nous créer des images mentales de ce qui nous entoure et de les lier à des noms. On sort donc du cadre purement symbolique. Là où le connexionnisme joue un rôle essentiel est dans le traitement de l’information provenant des icônes pour former les catégories et dans la connexion entre les noms et les objets. Ma question est la suivante : puisque les réseaux de neurones sont nécessaires pour l’ancrage des symboles, est-ce que T3 possèderait un tel réseau?

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    1. La capacité à catégoriser est une composante essentielle de T3 (et ainsi de la cognition). Arthur (T3) catégorise comme nous.

      Donc le mécanisme causal qui réussit T3 devra détecter les attributs qui distinguent les membres des non membres. Les réseaux neuronnaux sont un candidat qui sera peut-être en mesure de faire ça.

      (Les icônes seules ne donnent pas des catégories. Lire Borges: Funes le mémorieux (semaine 6) à comprendre pourquoi. C'est la nécessité de l'abstraction des attributs distinctifs qui distinguent les membres des non membres. Les icônes sont juste des copies, mais on ne sait de quelles catégories. Si on imite quelque chose, ça ne suffit pas pour identifier la chose.)

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  25. votre commentaire est tres interessant. Je m'interessa pour ma part a la symbolique des expression. Tel que vous l'avez mentionné, le symbole est issu d'un interprétation possible par nos capacité sensiro-motrice. Or certaine manifestation ne font aucun sens au niveau catégorique. Le connexionnisme n'est entre autre innéficace car on ne peut associer individuellement chauqe symbole a ce qu'on souhaite énoncé.

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    1. Il faut mettre à coté la notion figurative de « symbole » en art et littérature pour comprendre ce qu'on veut dire littéralement par « symbole » en logique et linguistique: une forme arbitraire, comme « 0 » ou « 1 », manipulée selon un algorithme.

      L'interpretation du langage dépend de la compréhension du sens des mots, ce dont leur référent est primordial. Pas de compréhension si on ne sait pas a quoi réfèrent les mots (littéralement).

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  26. Ciélo sur le problème de l'ancrage des symboles:

    De ma compréhension, c’est que le problème de l'ancrage des symboles c'est ce qui fait le lien entre le symbole. Ce qui en soi n'est qu'une forme arbitraire de l'objet désigné (son référant).
    La première étape de l'ancrage des symboles étant de les catégoriser, autrement dit faire la bonne chose avec la bonne sorte de chose.
    Par exemple lorsque nous devons nous nourrir, pour ce faire nous n’avons que des champignons, il s'agit là de choisir les champignons qui seront mangeable et ceux qui ne le sont pas, car dans cette catégorie, il y a des champignons vénéneux et d'autre non. De ce fait il faut choisir les champignons qui ne nous rendront pas malade, mais pour détecter ceux qui sont comestible, et ceux qui ne le sont pas, nous n'avons pas d'autre choix que d'apprendre par essaie, erreur, et correction.
    Le problème de l'ancrage des symboles consiste de ce fait à se demander, comment des symboles peuvent acquérir un sens ??


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    1. Le problème est surtout de détecter les attributs sensori-moteurs qui distinguent les membres des non membres. Lorsqu'on a assez de mots ancrés, on peut ensuite décrire les attributs distinctifs verbalement, sans risque.

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  27. L’apprentissage non supervisé est retrouvé dans les logiciels tels que GPT-3. Ce logiciel avale des textes et analyse les régularités statistiques ce qui lui permet de développer des attentes. Le logiciel regarde les patrons des textes et arrive même à compléter des phrases ou écrire des textes selon un auteur choisi. La Grammaire universelle pourrait-elle être considérée comme un apprentissage non supervisé ? La régularité statistique serait alors enregistrée dans l’inconscient collectif et transmise de génération en génération, d’où son caractère inné. Elle procurerait une base d’apprentissage à l’humain ce qui lui permettrait ensuite de passer à l’apprentissage supervisé comme le fait par exemple Google.

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    1. La grammaire universelle(GU) ne peut pas s'apprendre sans supervision (feedback correctif. renforcement). (Semaines 8 -9). Et pour bénéficier de la supervision, il faut l'essai, l'erreur, et la correction. Mais les enfants ne font pas d'erreurs de GU (juste des erreurs de grammaire ordinaire, GO). Tout ce qu'ils disent est déjà conforme avec la GU.

      Pour apprendre une catégorie il faut les exemples positifs (membres) ainsi que négatifs (non membres) pour pouvoir trouver les attributs (ou les règles) qui les distinguent.

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    2. Le problème de l'ancrage des symboles semble soulever des précisions sur le fonctionnement de l'esprit. En mon sens, même si nous ne connaissons pas les éléments causaux du ressenti, nous devons remarquer que notre esprit semble détester les non-catégories. Tous les jours, tout ce qui nous entoure incarne des choses que nous semblons avoir déjà catégorisées, remarquons avec quel intérêt nous nous intéressons aux choses que nous n'arrivons pas immédiatement à catégoriser. À chaque nouvelle catégorie, nous ajoutons un attribut, comme si tout était catégorisable, et si ce n'est pas catégorisable, c'est que ce n'est rien. D'où le vide de sens dans le mot ( rien ). Je remarque ainsi que l'esprit humain est une machine à catégoriser, et que l'incatégorisable provoque chez lui la pire des incompréhensions. Qu'en pensez-vous ?

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  28. J’ai eu de la difficulté à comprendre le texte, mais après avoir lu vos ciélos j’ai mieux compris. Le problème de l’encrage des symboles est dû à la liaison des symboles à leurs référents. Un symbole s’accompagne d’un sens (ex : distinguer quelle sorte de race de chat). Il est donc impératif de constater que ceci est dépendant du matériel, contrairement à ce que la computation dit, car ses symboles et leurs référents, soi la catégorisation, nécessite la cognition. Pour pouvoir expliquer la cognition, il faut expliquer le lien entre le symbole et référent.

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  29. Dans le texte << L'Ancrage des Symboles dans le Monde Analogique à l'aide de Réseaux Neuronaux: un Modèle Hybride >>. On nous présente d’abord les deux modèles concurrents qui tentent d’exprimer ce qu’est la cognition, le computationnalisme et le connexionnisme. Alors que l’un se situe sa son hypothèse vers le calcul, l’autre se dirige vers l’activation et la connexion dynamique des réseaux neuronaux.

    La thèse de ce texte propose de joindre les deux modèles dans le but d’en arriver à la modélisation des processus cognitifs qui soit la plus juste. Alors que les représentants de chacun des camps s’attardent à relever les lacunes de leur adversaire au profit de leur modèle fétiche, les auteurs de ce texte remarquent que les faiblesses d’un modèle correspond aux forces de l’autres et qu’en ce sens, la partisanerie d’un côté comme de l’autre n’a que très peu de sens en faveur de l’élaboration d’une modélisation des processus cognitifs.

    Aussi bien trouver une manière de jumeler réseaux et symboles. Il me semble qu’ici se fait le point selon lequel T2 n’est possible que si T3 est réalisé. Autrement dit, l’ancrage symbolique n’est possible que par l’expérience sensori-motrice du monde si tant est que cette expérience est soutenue par la capacité à l’interpréter symboliquement.

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  30. La raison pour laquelle la computation n’est pas une théorie adéquate pour expliquer le fonctionnement de la cognition est bel et bien celui-ci, qui est l’argument de Searle; qu’il manque l’ancrage des symboles à leur référents. Si je comprend bien, l’ancrage des symboles, ce lien entre symbole et référent, serait l’aspect de connaissance du référent de façon expérimentale par les sens?

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  31. Bonjour,

    Je dois avouer que j'ai eu de la difficulté à bien comprendre les lectures, mais je me lance. De ce que j'ai compris, pour ce rendre à l'étape de la compréhension de quoi que ce soit, il faut passer par d'autres étapes différentes. Pour que cette compréhension soit juste et acquise et pour facilité cette acquisition, l'utilisation de symboles RELIÉS à un référent ( il existe plusieurs type de référent que ce soit un nom, un nom propre exemple Caroline Paquin, un objet, et plusieurs autres) est majeur. Pour que ce lien soit fait, il faut associé des attributs au nom\mot dont il manque un lien avec son symbole. C'est par la suite, avec la connaissance de la catégorie et dans quelle catégorie ses attributs font parties que le lien entre le symbole et son référent est fait. Lorsque le lien est trouvé et expliqué, c'est à ce moment que nous pourrions expliquer la cognition.

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  32. Pour comprendre le problème de l'ancrage des symboles, il faut réussir à y interpréter des symboles/formes mais aussi comprendre leurs interprétations. Ainsi, par cette interprétation, une liaison se créer à ce qu'il désigne. Pour ce faire, si nous prenons l'exemple d'une tasse, qui est une forme arbitraire, nous savons que le sens derrière cette forme concerne une hydratation, donc une consommation. Comme nous le constatons sur des pictogrammes de tasses, pour y indiquer divers lieux de consommation.

    Même si nous savons qu'un symbole n'a pas de lien avec ce qui est son référent, mais que ce symbole ( tasse ) à un sens ( consommation/hydratation ), alors nous pouvons comprendre que pour le besoin d'hydratation, nous pouvons utiliser une tasse, donc une tasse pour s'hydrater = lien avec le référent.

    Par le problème de l'ancrage des symboles, qui est de lier des symboles à leurs référents, mais pour arriver à trouver un référent, nous pouvons nous baser sur le système des 3 échelles. Comme vu dans le cours, le nom simple : tasse. Cependant, il y a plusieurs types de tasse. Ici, on passera alors aux nom-composé ( je ne sais pas si on peut juste appeler ça une sous branche du nom simple pour catégoriser ? ). Pour la dernière échelle, qui est la description, le référent devient clair. Cela dépend de la catégorisation mais dès qu'on pense ( dans notre esprit donc le symbole se matérialise et à du sens ) on comprend que tasse est associé à liquide. Donc le référent de la tasse est liquide. C'est le lien logique que nous connaissons et qui se créer automatiquement dans notre esprit.

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  33. Les mots sont abstraits, mais avec un référent je sais à quels objets matériels ils renvoient. Si je dis que le champignon orange réfère à ce dessin que j'ai fais pour reconnaitre le champignon que je veux manger et celui que je ne peux pas manger; alors je peux faire la bonne chose avec les bonnes sortes de choses comme de la soupe aux champignons oranges qui sont membre de la catégorie mangeable !

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  34. Le problème de l’ancrage des symboles est de savoir comment on peut lier les symboles à leurs référents, donc de savoir à quoi le symbole arbitraire fait référence dans la réalité. Cet ancrage dans la réalité se fait en captant les attributs sensori-moteurs du référent et en réalisant le processus de catégorisation pour situer un concept par rapport à tous les autres concepts. Donc de distinguer les membres et les non-membres d’une catégorie données en fonction des attributs qui les rassemblent ou qui les distinguent. Cette capacité à catégoriser et à ancrer les symboles à leurs référents distingue T3 de T2.

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  35. The way I understand the symbol grounding issue is that we have already inserted meaning to symbols. Some of them are iconic representations, which are the similarity of the stimulus projected by objects or events that are close or far from us. For example:if I show an image of a red hexagon that has white outline, and I ask what is this?; the majority of people would answer that it's a stop sign. while in reality it is simply a red hexagon with a white outline, but it's a symbol that has been implemented into our brain for such a long time. I believe that many road signs, can be used as iconic representation of symbols.This is due to the fact that the two are very similar, it can be seen in shows, many people becomes addicted to certain tv-shows, because it represents or seems to look very similar to there life, even if we all know that it has nothing real to it. The Symbolic approach is an arbitrary connection that reflects the symbolism of an object. The challenge of the symbol grounding issues is to break a vicious cycle or misunderstanding and miscomprehension of the connections. Categorizing the symbols is one way to fix it,or I should say help settling the issue. Categorizing is the process in which we tell ourselves to do the right things with the right type of things. The categorical representation can be a learned and/or an innate feature-detector that picks out the invariants features of objects and events from their sensory projection, in other words it makes sure you are aware of the risk related to each choice. The mushroom example is handy, if you start living in the forest tomorrow without any knowledge of the one that are good to eat and the ones that are poisson, you will most likely at some point eat one that is poisonous and die from it, but your kids (you already had them) will have quickly associated that this specific mushroom is not to be eaten which will be passed on generation after generation and will also, keep experimenting but most likely differently, which in the future will create a knowledge of which are edible and the one that are poisonous. Breaking the cycle of misunderstanding is key to the challenge of symbol grounding, and I believe it comes from a proper categorization of objects and events.

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PLAN DU COURS

  ISC1000-20, hiver 2021:  Catégorisation, communication et conscience Heure:  mardi 18h00-21:00 Salle du cours: V-3430 Enseignant:  Stevan ...